mercredi 31 août 2011

DSK de retour en France et au Parti Socialiste...

... sous certaines conditions :

 - Dominique, je suis désolée, mais dorénavant pour prévenir d’éventuels scandales éclaboussant le PS par ta faute, il a été décidé à l’unanimité que, si tu voulais rester au sein du parti, tu devais t'engager à ... euh... te faire amputer des testi... euh... des bijoux de... euh... de tes protubérances... enfin tu vois quoi... 
- Ah oui je vois, c'est comme au Japon avec les Yakuzas, les mafieux de là-bas.
- Ils se coupent les roubi... euh... les valseu... les pendentifs ... enfin les... euh... « éléments décorateurs et reproducteurs » ?
- Non, ils se coupent une phalange, c'est d'ailleurs à cela qu'on les reconnaît.
- Et alors ?
- Et bien pas plus tard qu'hier je me faisais justement la réflexion que c'est souvent à l'absence de couilles qu'on reconnaît un socialiste...


 Et étroitement surveillé...

dimanche 28 août 2011

Le jeu des sept erreurs

Des erreurs sont subtilement apparues en reproduisant cette photographie. Sauras-tu les retrouver, ami lecteur?

Le gagnant se verra offrir l'entrée à la prochaine soirée gratuite du Ramadan à la mairie de Paris...



mercredi 24 août 2011

Aux grands maux...

On vient d'apprendre que Jamel Debbouze apportait son soutien à Martine Aubry après avoir roulé pour Ségolène Royal en 2007*


Martine : Non mais dis donc Ségolène, c'est quoi ce truc tout pourri que tu m'as refilé là? Tu crois que je ne t'ai pas vue? C'est moche et je ne sais même pas comment on s'en sert, je n'ai pas le mode d'emploi!!!
Segolène : Ben euh... euh... c'est... c'est le tout dernier modèle de chez Playmobil! Il parle même, regarde : si tu le remontes avec le bras gauche il te sort une ânerie avec un sourire niais... idéal pour animer une convention de socialistes (où franchement qu'est-ce-qu'on se fait c...), tiens tu vois...
Jamel : L'I... l'Islam est tenten... est en France deudeu... depuis trois... trois mille ans!
Martine : Tu te fous de moi, il a un bug là ton machin il n’arrête pas de bégayer! Et puis si c'est pour entendre des conneries toute la journée, ça va, je suis déjà servie avec Mauroy! Il ne dit pas des choses intelligentes parfois, pour changer?
Segolène : Ben en fait c’était prévu en le remontant avec le bras droit, mais il est cassé... je l'ai reçu comme ça à la livraison. C'est ça le problème des nouveaux Playmobil, ils sont très fragiles depuis que la production a été délocalisée au Maroc...
Martine : Non mais tu crois sérieusement que je vais le prendre ? J’ai déjà assez de problèmes comme ça !
Segolène (désespérée) : S’il te plaît Martine, j’essaie de m’en débarrasser… déjà que lors de la dernière campagne, en plus de lui, je me suis coltiné cette foutue poupée qui chante des chansons débiles, le Yannick Noah. D’ailleurs tu veux pas m’aider à la refiler à François ?
Martine : Ho, le PS c’est pas ton dépotoir, tu te débrouilles toute seule avec tes jouets idiots, ma petite. Tiens, tu n’as pas essayé de les revendre sur ebay ?
Segolène : Ben si, mais les enchères ne montent pas
Martine : Donne les gratuitement aux hôpitaux, ils sont en manque de jouets pour les enfants malades.
Segolène : Ils ont été refusés, ils faisaient peur aux gosses !
Martine : Tu peux peut-être leur trouver une utilité...
Segolène : La seule chose qu'ils savent faire c'est ça (les remontant) :
Yannick : Si Sarkozy passe, j'me casse !
Jamel : Si... si y a un un nounouveau vingt... vingt et un avril en France je... je change de crè... crèmerie
Martine : C'est curieux mais... plus je les entends, plus j'ai envie de voter à droite !
Segolène : Moi aussi, ça m’inquiète...je crois que je comprends pourquoi j'ai perdu en 2007.
Martine : Dis, si on les offrait à Handicap International ? Ça leur ferait une bonne campagne de promotion
Segolène : Ils ne s'occupent que des handicaps physiques je crois, tu sais bien que le NPA a déjà essayé de leur refiler Besancenot sans succès !
Martine : Il n'y a aucun espoir alors ?
Segolène : Il faudrait les envoyer dans un endroit particulier, un endroit d’où personne, et surtout aucun sympathisant socialiste n'est JAMAIS revenu...
Martine : Un trou noir ? Le triangle des Bermudes ? Un meeting de Rocard ?
Segolène : Non pire... attends, je crois que j'ai trouvé (décrochant son téléphone, avec un sourire narquois) Allô Lionel, dis-moi, tu te plaignais bien l'autre jour que tu te sentais bien seul sur l’île de Ré... ?


* Information “Gala”, qui selon certaines mauvaises langues est justement au journalisme ce que Jamel est à l'humour...

dimanche 21 août 2011

Les aventuriers de l’interprétation perdue

Je regardais l'autre jour l'excellent film de Spielberg “les aventuriers de l'arche perdue” qui est à mon sens, sinon le meilleur, du moins le plus intéressant des trois Indiana Jones (oui je dis bien “trois” car le dernier en date, le navrant “crâne de cristal” ou je ne sais quoi est pour moi l’équivalent cinématographique d'un étron bien gras, d'un colombin de compétition, et pas seulement à cause des extraterrestres. Je me demande encore comment Ford a accepté de tourner dans cette … chose), et une fois je de plus j'ai froncé les sourcils devant la toute dernière scène, vous savez, celle où l'on aperçoit un vieil employé pousser au fond d'un immense entrepôt l'arche que l'on a préalablement enfermée dans un coffre recouvert d'inscriptions demandant aux espions éventuels de s'en désintéresser (les espions sont distraits, c'est bien connu, il est parfois nécessaire de leur rappeler dans quelles conditions ils doivent exercer leur profession, et quelles sont les limites à ne pas franchir).
Une fois de plus je me suis dit que cette scène n’était pas anodine, surtout quand on la compare aux fins des deux autres films, bien plus classiques, nous montrant le héros triomphant au visage buriné et l’œil délavé par les embruns de la grande aventure se préparant pour les prochaines péripéties palpitantes qui ne manqueront pas, comme la déclaration d’impôts, de lui tomber sur le coin de la gueule.
Non ami lecteur (j'utilise le singulier, c'est plus prudent), la fin des “aventuriers” est d'un autre calibre, surtout en songeant à la musique lourde de menaces de John Williams. Ce n'est pas un épilogue normal pour un simple film de divertissement, et depuis des années je me dis que Spielberg a caché quelque chose dans cette ultime scène, un clin d’œil qu'il nous faudrait deviner.
Et à force de faire tourner ce qu'il me reste de petites cellules grises, je suis arrivé à deux interprétations que je vous donne comme cela, gratuitement, parce que je suis sympa :

  • Malgré sa qualité de film d'aventures grand public, “les aventuriers” possède une certaine dimension philosophique, voire religieuse. J’évoquais plus haut la superbe partition de Williams, mais il faut avouer que le père Spielberg parvient à revêtir son film d'une atmosphère unique, lourde et mystérieuse, chargée d'histoire, dirais-je même. Dans certaines scènes, comme celle de la salle de la maquette, on sent le poids des millénaires sur les épaules des personnages, la conscience que nous ne sommes qu'une minuscule parenthèse au regard de la gigantesque histoire de l’humanité, notamment son histoire religieuse, et plus précisément monothéiste. Nos héros semblent dépassés par le pouvoir inquiétant de l'arche, mais encore plus, dirais-je, par tout ce qu'elle représente, cet amoncellement de siècles. Sans doute les hommes actuels (dans le film), trop modernes, trop attachés à un monde insignifiant, superficiel, neuf, ne peuvent comprendre l’éternité de l'arche, son caractère intemporel, divin, d’où cette volonté de mettre à l’écart ce trésor qui n'a plus sa place dans un monde qui a abandonné le spirituel pour l’immédiat. Cette idée est à rapprocher de la scène précédente dans laquelle Jones se voit répondre par une huile de Washington que l'arche va être étudiée par les plus grands experts (“top men” dans la version originale). On voit le résultat... les soi-disant plus grands experts avouent leur impuissance à comprendre ce que ce vestige représente.

  • Une autre interprétation, plus tragique celle-ci : l'action du film est censée se dérouler en 1936, à la veille de la seconde guerre mondiale et des massacres que l'on connaît. Spielberg est d'origine juive. L'arche est un objet de l'histoire mouvementée des Hébreux. Par cette scène lourde de sous-entendus, j'ai eu l'impression que le réalisateur voulait nous faire comprendre que, en rangeant symboliquement l'arche au fin fond d'un obscur entrepôt, représentant ni plus ni moins l'esprit humain (si si!), l’humanité, et en particulier l'Occident, manifestait la volonté d'oublier la part juive de sa culture, d'effacer cet héritage, de le nier, pour se plonger plus aveuglement dans la barbarie qui allait suivre...

Voici donc les conclusions que j'en ai tirées, plus ou moins capilotractées je le reconnais, en attendant mieux.

Mais que je déraille complètement ou non, je reste persuadé que cette scène ultime n'est pas aussi innocente qu'elle en a l'air à première vue. C'est peut-être cela qui fait des “aventuriers de l'arche perdue”, plus qu'un bon film d'aventure, un grand film d'aventure...
Et sur ce je vais me coucher...

Bon, sinon où j'ai pu fourrer ma réserve de jamaïcaine, moi encore...?

 L'homme étendu au sol était seulement venu informer Ford que Spielberg comptait tourner un cinquième volet des aventures d'Indiana Jones

Blagounette

Petite blague classique, mais dont je ne me lasse jamais.

Cela se passe à la fin des années soixante-dix, alors que Monsieur Giscard d'Estaing est encore président. Notre grand homme se rend un jour dans une école primaire, en compagnie de son premier ministre, Raymond Barre et de son ministre de l’éducation, pour une visite de routine.


Entrant dans une salle de classe, il entame un petit discours convenu d'une dizaine de minutes, que bien entendu personne n’écoute, et demande aux enfants s'ils ont des questions.
Le petit Matthieu, sept ans, prend la parole :

- Monsieur, pourquoi vous n'avez plus de cheveux sur le haut de la tête?

Sourires gênés dans l'assistance composée des ministres, de l'institutrice et du directeur, mais notre Giscard national ne perd pas son sang-froid.

- Ah ah, les enfants son fabuleux! (Barre, vous demanderez au ministre des finances de déclencher via ses services une procédure de contrôle fiscal sur le père de ce petit con) Oui euh donc, je te remercie pour ta question mon garçon et je vais te répondre : il se trouve que j'ai encore plein de cheveux, mais comme j'ai un cerveau particulièrement performant il a grandi plus vite que mes cheveux et c'est pour cela qu'ils sont encore à l’intérieur de mon crâne, c'est un signe que je suis très intelligent, n'est-ce pas! (accent auvergnat à la Thierry Le Luron de rigueur).

C'est alors que Toto (et oui, encore lui...) choisit ce moment pour intervenir :

- Monsieur, alors c'est pour ça qu'on dit que vous êtes un peu con sur les bords?

 Notre président actuel, au moins, semble plutôt constant dans ses capacités de réflexion...

PS : on raconte qu'alors que Giscard était le ministre des finances de De Gaulle, lors d'un conseil des ministres, notre jeune auvergnat avait soumis l’idée d'un grand emprunt national. Devant l'approbation générale, Valou (oui nous sommes intimes) avait proposé de donner son nom à cette décision politique.
L'homme du 18 juin aurait alors rétorqué : « D'Estaing, oui, je n'aurais pas trouvé mieux comme nom d'emprunt... ! »

mercredi 17 août 2011

Marines


Au détour du silence, égérie de blancheur,
Chant qui porte en écho le spectre des sirènes
Tu sembles un oiseau perdu dans les hauteurs
Du soir, captif du vide et du ciel qui t’entraînent.

Est-ce la mort, toujours, dans son manoir inquiet
Qui plaît à ta splendeur? Dans l'or de ton visage
Je vois un au-delà comme une mer au pied
D'un trône sans royaume aux tréfonds des nuages.

Et la barque sans voile au soleil finissant
Qui chaque nuit t'emporte auprès des multitudes
D’étoiles pâles et blondes aux feux glaçants

Dérivera toujours, bercée par le prélude
D'un pianiste fantôme, étrange mendiant,
Qui joue la mélodie de ton cœur gémissant.



Émeraude de mer polie dans les entrailles
Du lointain océan sous le grand chapiteau
De cette immense église, entourée de murailles
Obscures, ta lueur froide orne ce linteau

De pâle solitude. Oubliée des navires
Te survolant comme une épave de jadis
A la vierge mâture, un visage au sourire
D'enfant, dors au secret de ton noir paradis

Que la vague profonde emporte au fond des rêves
D'un marin solitaire errant de port en port,
N'ayant pour seul ami que le vent qui l’enlève

Et quand descend le soir sur les eaux trempées d'or
Il songe à ta beauté d'ange mélancolique,
bercé par les regrets d'une valse tragique.


dimanche 14 août 2011

Les choses de la vie

Ce jour là, au siège du NPA (Nouveau Parti Avarié)...

Oliveau Besanceniais : Papa, je… je peux te parler ?
Alain Enruine : Que se passe-t-il Oliveau, tu as encore fait des bêtises ?
Oliveau Besanceniais : Euh, non, je, comment dire, c’est gênant…
Alain Enruine : Quoi ? Ta croisière ridicule en Méditerranée devant les cameras du monde entier ? Oui il est bon que tu te rendes comptes que tu as fait rire toute la planète mon petit Oliveau et que tu nous as foutu la honte, mais bon avec toi on est un peu habitué maintenant !
Oliveau Besanceniais : Non, ce n’est pas ça , c’est… plus personnel…
Alain Enruine : Ah, je crois que je comprends mon petit Oliveau, bon il va falloir qu’on parle tous les deux, viens, assieds-toi sur mes genoux... voilà, là, tu es bien comme ça ? Dis moi Oliveau, tu aimes les films de gla... mais qu'est-ce que je raconte moi ?? Euh... alors donc tu voulais me parler de choses délicates, mon petit Oliveau
Oliveau Besanceniais : Oui Papa
Alain Enruine : Oliveau, tu viens me voir parce que ton corps change, n’est-ce pas, c’est normal
Oliveau Besanceniais : Oui enfin, surtout un endroit précis, mais comment sais-tu… ?
Alain Enruine : Ttttt, j’ai été un jeune gauchiste, comme toi Oliveau
Oliveau Besanceniais : Tu as été jeune, toi ?
Alain Enruine : Oui, euh… bon reste un peu concentré petit co… mon garçon ! Alors tu voulais me dire que depuis peu tu as remarqué des choses étranges dans ton corps, et cela te perturbe
Oliveau Besanceniais : Oui je… enfin pour tout te dire j’ai une partie de mon corps qui reste toute dure depuis des jours
Alain Enruine : Mmmm depuis dimanche dernier, n’est-ce-pas, et les émeutes en Angleterre ?
Oliveau Besanceniais : Euh… oui papa
Alain Enruine : Ce n’est rien Oliveau, tu es un gauchiste qui grandis, tu n’es plus indiffèrent à certaines choses
Oliveau Besanceniais : Ben en fait voir des immeubles en flamme, des monsieurs armés, des vitrines éclatées, des noirs qui humilient des blancs je trouve ça… euh… excitant
Alain Enruine : Oui Oliveau, tu deviens gland euh... grand, mais je m’en était déjà aperçu quand j’ai surpris dans ta chambre, sous ton lit des magasines avec dedans des photos de femmes complètement habillées en uniforme maoïste, hein ne nie pas !
Oliveau Besanceniais : (tout rouge… enfin plus que d’habitude) mais euh… d’abord ils ne sont pas à moi, c’est heu… à un ami! Un ami qui ne pouvait pas les garder chez lui, tu comprends, c’est…euh… Jean-Luc, avec ses copains du PC, il ne veut pas les choquer avec ses penchants pour Mao.
Alain Enruine : Oui, j’ai toujours su que Mélangeons était un grand admirateur de la Chine et ses fières pagodes
Oliveau Besanceniais : C’est une contrepèterie ?
Alain Enruine : Non c’est une vérité
Oliveau Besanceniais : Ça veut dire quoi « Vérité » ?
Alain Enruine : La vérité pour un gauchiste, mon petit Oliveau, c’est un peu comme la vertu pour les barbus en djellaba : on condamne sans arrêt son absence chez les autres mais on est encore plus incapable de l’atteindre soi-même…
Oliveau Besanceniais : Ah c’est pour cela qu’on les aime tant alors ?
Alain Enruine : Oui, nous sommes des proches en quelque sorte…
Oliveau Besanceniais : Mais pourquoi ça me fait guili dans mon slip quand je vois des scènes d’émeutes ?
Alain Enruine : Parce que, Oliveau, tu es un gauchiste, et comme tout gauchiste normalement constitué tu ne peux réprimer tes pulsions reproductrices devant un spectacle particulièrement bordélique.
Oliveau Besanceniais : Justement papa, dis-moi... comment on fait les gauchistes ?
Alain Enruine : Ah Oliveau, il est temps d’évoquer les grandes questions, je ne vais plus te mentir maintenant, en te disant par exemple que les socialistes naissent dans les roses. Alors tu vois, tout commence par la rencontre entre le papa gauchiste et la maman gauchiste. Lorsque le papa et la maman se plaisent ils entament ce que l'on appelle une parade nuptiale, autrement appelée « manif » pour l’espèce gauchiste.
Oliveau Besanceniais (fasciné) : Ah oui ?
Alain Enruine : Oui le papa, pour impressionner la maman monte sur un tonneau et crie dans un porte-voix n'importe quelle niaiserie qui lui passe par la tête, à base de « CRS = SS », « tous ensemble, tous ensemble, ouais ! ouais ! » « solidarité avec les sans-papiers », « c'est la lutte finale » et autre bêtise. Ça n'a souvent aucun sens mais c'est comme cela que l’espèce fonctionne, il ne faut pas chercher à comprendre...
Oliveau Besanceniais : Et alors que se passe-t-il ensuite ?
Alain Enruine : Alors, et c'est cela le plus curieux, les scientifiques qui étudient l'espèce pensent que ces cris absurdes ont un effet hypnotique sur ceux qui les écoutent et certains, dont l'esprit critique n'est pas assez développé succombent à ce charabia et se transforment à leur tour en gauchistes... ainsi donc la maman gauchiste ne sert à rien, sinon à inciter le papa gauchiste à faire son discours idiot pour se la péter. C'est ainsi que l’espèce se reproduit.
Oliveau Besanceniais (déçu) : oh, je préfère l'histoire avec l'oiseau là...
Alain Enruine : Oui Oliveau, comme je savais que tu étais attiré par tout ce qui est colis et livraisons j'ai préféré t'inventer cette jolie histoire de cigogne, mais ce n'est pas ainsi que cela marche... pour en revenir à une discussion plus scientifique, les savants pensent que les gauchistes, du fait de leur technique de reproduction particulière, sont de la même famille que ces êtres microscopiques que l'on nomme « paramécies » et qui se multiplient par mitose. Oui Oliveau, tu connais la vérité maintenant, tu es... un être unicellulaire!
Oliveau Besanceniais : Ça... ça veut dire que je n'ai qu'un seul téléphone portable?
Alain Enruine (consterné) : Oliveau....!!! Non, ça veut dire que tu es une paramécie!!!
Oliveau Besanceniais (inquiet) : Je... je suis une pa... paramécie?
Alain Enruine : Cela expliquerait beaucoup de choses Oliveau, jusqu'à notre comportement incohérent ! Prends par exemple l’élection présidentielle de 2007. Rappelle-toi le nombre de candidats gauchistes au premier tour : quatre ou cinq, dont toi. Si ces andouilles aux mêmes discours formatés n’étaient pas des paramécies, comment peut-on comprendre qu'elles ne se soient jamais rendu compte qu'elles étaient identiques et qu'elles pouvaient fusionner et ne présenter qu'un seul candidat, évitant ainsi l’éparpillement des voix ? Mais non, tout ce qu'elles savent faire c'est se multiplier, se multiplier de façon toujours plus anarchique !!!
Oliveau Besanceniais : Ho là là ! On a eu chaud alors si les Français avaient élu une paramécie à l’Élysée, tu imagines la situation catastrophique... (pris d'une illumination) Hé mais, mais... c'est le cas !!!
Alain Enruine (résigné) : Hé oui, Oliveau, il existe également des paramécies de droite... !

« Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais! »

jeudi 11 août 2011

Sarkozy rentre de vacances et convoque une réunion de crise

- Je n'y comprends rien! Trichet me dit l'autre jour “Nico, arrête tes âneries, l'heure est grave, il va falloir résoudre la crise maintenant!” alors j'ai eu l’idée de demander à ma femme de sortir un disque pour soutenir le moral des français et renflouer les caisses de l’État, et depuis j'entends ces rumeurs sur la possible dégradation de la note de la France par les agences spécialisées... quelqu'un a une explication?

lundi 8 août 2011

Laïcité, j’écris ton nom

Grande soirée de partage et d'ouverture à l'autre organisée par l’Hôtel de Ville de Paris - 24 août 1572
 "24 août 2011

La Soirée du Ramadan

  • Hôtel de Ville 75004 Paris

La Mairie de Paris en collaboration avec la Maison des Cultures du Monde invite tous les parisiens à une grande soirée culturelle et musicale dans les salons de l'Hôtel de Ville. 

Dès 20h, vous serez accueillis en musique par un ensemble de Malouf Tunisien et ainsi plongés dans l'ambiance d'une inoubliable soirée orientale. Au coucher du soleil, le jeûne sera rompu et les concerts pourront commencer..."


Hein? Non, ceci n'est pas un canular, vous pouvez le vérifier ici

Bien entendu le buffet sera hallal et la soirée étant "gratuite", ce sont les con(tribuable)s qui paieront la note et financeront ainsi un culte.

Voilou, c'est tout ce que je voulais dire...


Mmmmm.... et si en signe d'ouverture je jumelais Paris avec la Mecque et que j'organisais la prochaine Gay Pride là-bas? Des barbus emperlousés avec des djellabas rose-fluo sur des chars autour de la Kaaba, ce serait festif, non?

samedi 6 août 2011

Delirium Tremens 2

Le lycée de Cécile n’était qu’à quelques minutes à pieds de chez elle. Aussi arriva t-elle juste à temps dans la salle d’examens où son professeur de français, Mme Vlashizovsky, était en train de distribuer les copies.

- Ah ! Mademoizèl Chabô, je …être contenteu que vous être juste à la bonne heure, vous dépêcher asseoir sur chaise pour commencer la contrôle !
- Oui Madame !

Elle s’assit à côté de Sylvain et lui fit un petit signe juste au moment où son professeur lui donnait le sujet. L’intitulé était le suivant :
« Avec gràce à vos conéssances de cours vous aller fair un comentaire conposé sur l’influence qui a u Voltère et avec les philosophes otres sur les volussions dans la pensé eeuropéenne sur les droitdelomme et pour aller soigné le stile et l’ortograffe sil vou plai »

Quatre heures plus tard, le contrôle prit fin et les élèves se dirigèrent vers le self pour le repas de midi. Cécile marchait à côté de Sylvain, mais quelque chose semblait la préoccuper. Ils s’assirent à une table de quatre vide et commencèrent leur repas.

- Dis moi Cécile, il y a quelque chose qui te tracasse ? lui demanda son ami.
- Ouais, ma famille commence vraiment à me les briser ! Je n’en peux plus, il faut que j’aille habiter ailleurs !
- Qu’est ce que tu leur reproches ?
- Ça t’emballerait toi de vivre avec une mère bonne sœur fanatique, un père curé athée et un frère futur trafiquant international ?
- Ecoute, mon père est femme à barbe au cirque Maxime de Rome et jamais je n’ai eu honte de lui, il ne faut pas rougir du métier de ses parents. J’ai bien un oncle ministre et un autre, homme d’affaires, mis en examen et…ah non, c’est le même ! Enfin bref, il ne faut pas juger sa famille comme ça !
- Non, ce n’est pas ça, mais la mienne me fait vraiment penser à une famille de dingues ! Et je crois que je vais devenir dingue à mon tour si je reste avec eux !

C’est à ce moment là que Thierry fit son apparition dans le self et s’assit à côté d’eux. Thierry était un garçon timide, grand et maigre, au physique peu avantageux avec d’horribles lunettes à écailles. Mais le problème, c’est qu’il était amoureux de Cécile.

- Bon…bonjour Cécile…euh…et Sylvain aussi, vous allez bien ? dit il en rougissant comme n’importe quelle chose de couleur rouge, un militant des Verts par exemple.
- Oui, ça va, répondit Cécile.
- Ça va, répondit Sylvain.

Et la conversation retomba aussitôt.

Le début d’après midi était consacré au cours de mathématiques et les fonctions topologiques du quarante-deuxième degré dans un espace vectoriel euclidien infiniment borné étaient au programme de la classe de première L. Le professeur était agrégé de mathématiques supérieures de l’université de lettres Brigitte Lahaie, et général en chef de l’équipe de ski nautique de l’armée américaine des Etats-Unis, malgré son passeport marseillais. En tous cas il faisait régner une discipline de fer dans son cours.

- BIEN, BANDE DE GROS NAZES, NOUS ALLONS CONTINUER LA LECON D’HIER, ALORS PRENEZ VOS PUTAINS DE CAHIERS ET NOTEZ CE QUE JE VAIS DIRE ! COMPRIS TAS DE GLANDS ?
- CHEF OUI CHEF ! lui répondit la classe.
- SOIT UN PUTAIN D’ESPACE VECTORIEL NORME DE DIMENSION N, IL EXISTE UNE ET UNE SEULE PUTAIN DE TRANSFORMATION HYPERBOLIQUE TELLE QUE N’IMPORTE QUELLE PUTAIN DE SUITE CONVERGENTE SOIT DIVISIBLE PAR N ! C’EST CLAIR ?
- CHEF OUI CHEF ! entendit il de nouveau.
- ELEVE BOLZANO, REPETE CE QUE JE VIENS DE DIRE !!!
- Soit euh… un espa…euh putain d’espace de dimension finie euh…non, euh, de toute suite normée on peut extraire une suite convergente et…
- MAIS PUTAIN !!! OU AS TU APPRIS LES MATHS BORDEL DE DIEU !!! C’EST QUOI CES CONNERIES QUE TU ME SORS !!!! DANS MA PUTAIN DE SECTION SCOLAIRE JE VEUX DES MATHEMATICIENS QUI EN ONT UNE PAIRE, MEME LES GONZESSES, D’AILLEURS Y A PAS DE GONZESSE ICI !!! Y A QUE DES MATHEMATICIENS, ET PRETS A SORTIR L’EQUERRE ET A POINTER LE COMPAS EN DIRECTION DU TABLEAU QUAND IL LE FAUT !!! JE VAIS T’ADJOINDRE UN CHEF DE GROUPE QUI S’OCCUPERA PERSONNELEMENT DE TON CAS POUR T’APPRENDRE A SORTIR CE GENRE DE CONNERIES ET QUI FERA ENFIN DE TOI UN VRAI HOMME DE SCIENCES AVEC DES BOULES DE BILLARD QUI LUI GONFLENT LE PAQUET, TELLEMENT QUE CA S’ENTRECHOQUE AVEC UN BRUIT DE METAL QUAND TU AVANCES, C’EST CLAIR ?
- Chef oui chef !
- C’EST QUI LE PUTAIN D’ABRUTI QUI S’OCCUPE DE TOI D’HABITUDE ?
- Chef, l’élève Weierstrass, chef !
- PUTAIN WEIERSTRASS !!! C’EST LUI QUI TE SOUFFLE TOUTES CES CONNERIES SUR LES SUITES A LONGEUR DE JOURNEE ? ELEVE STOKES !!!
- Chef oui chef ! lui répondit Stokes
- TU T ‘OCCUPERAS DORENAVANT DE CET ABRUTI D’ELEVE BOLZANO, TU LUI APPRENDRAS MEME A RESOUDRE LES EQUATIONS D’ECOULEMENT !!! ET PUIS CA TE PERMETTRA DE LACHER UN PEU L’ELEVE NAVIER !!! JE SAIS PAS CE QUE VOUS TRAFIQUEZ TOUS LES DEUX AVEC LES ROBINETS DES TOILETTES, MAIS CA N’ARRETE PAS DE GOUTER !!!! DE TOUTES FACONS JE NE VEUX PAS DE PEDES DANS MON COURS, SEULS LES PLUS COUILLUS SONT ACCEPTES !!! QUE CEUX QUI N’ONT RIEN DANS LE FUTAL SE LEVENT QUE JE VOIS UN PEU LA PROPORTION !!!

Toutes les filles se mirent alors debout dans la salle.

- MAIS NON PAS LES GONZESSES, LES PEDES J’AI DIT !!!

Toutes les filles se rassirent. Le professeur était alors le seul debout dans la classe.

- BIEN, J’AIME MIEUX CA !!! DITES VOUS QUE JE NE FAIS AUCUNE DIFFEENCE !!! LES MECS OU LES GONZESSES DANS MA CLASSE , TOUS ONT UNE VRAIE PAIRE QUI PESE LOURD DANS LE CALBUT !!! C’EST COMPRIS ???
- CHEF OUI CHEF !!!

A ce moment là la sonnerie d’alerte incendie retentit dans toute l’école.

- PUTAIN DE BORDEL DE DIEU, UNE ATTAQUE ! ET MES SKIS NE SONT PAS PRETS ! ALLONS BOUGEZ VOS PUTAINS DE CULS ET METTEZ VOUS EN RANG PAR DEUX BANDE DE MOLLUSQUES ! SAC A L’EPAULE ET CALCULATRICE A DROITE ! DROITE ! TAILLEZ VOS COMPAS ET PREPAREZ VOS GOMMES ! VOUS ALLEZ SORTIR EN ORDRE ET SANS BAVARDER OU JE VOUS METS MON POING DANS VOS PUTAINS DE GUEULES DE BLAIREAUX ! ALLONS COMPAGNIE EN ORDRE A MON SIGNAL, GAUCHE, DROITE, BALLE AU CENTRE ET UN PARTOUT, UNE DEUX, UNE DEUX, UNE DEUX ! ALLONS ON SE PRESSE !

Mais il s’aperçut soudain qu’il était tout seul dans la salle. Il prit alors sa veste où brillait la médaille du mérite agricole, la photo de sa femme prise alors qu’elle recevait la médaille d’or de catch tous sexes confondus aux jeux olympiques de Séoul, et sortit.
Dehors, dans la cour, les élèves étaient réunis en rang par classe. Presque tous les professeurs étaient là. Certains s’étaient groupés par deux ou trois pour discuter en attendant que la sonnerie cesse, d’autres jouaient au poker-déshabilleur, et une petite troupe enfin faisait silence autour du directeur qui tenait absolument à montrer à ses collègues que le saut à l’élastique du haut des quatre étages du bâtiment principal était possible. Il manquait entre autres le professeur de sport, Monsieur Pènajouire, mais personne ne s’inquiétait, car tout le monde savait qu’il passait son temps au bistrot d’en face lorsqu’il n’avait pas cours, comme c’était le cas aujourd’hui.
Tous les ans l’établissement procédait à un exercice de simulation d’incendie en accord avec les responsables. Les années précédentes ces exercices n’avaient été espacés que d’une semaine seulement, si bien que plus personne n’y faisait attention. Mais il y a quelques mois de cela il y eut une véritable alerte incendie dans l’école, ce qui eut pour conséquence l’envoi à l’hôpital de plusieurs des membres du corps enseignant, personne ne prenant la peine de vérifier qu’il s’agissait encore une fois d’une alerte. Aussi, pour faire réagir efficacement l’ensemble du personnel à la sirène, il avait été décidé à l’unanimité de réaliser les exercices le plus rarement possible, et les responsables se félicitaient de cette sage décision devant les résultats encourageants. Le nombre de victimes à chaque nouvel incendie diminuait régulièrement, et certains proposaient même de supprimer radicalement tout exercice, pour rentrer dans les quotas de survivants exigés par l’éducation nationale. L’occasion était unique de passer d’un statut de bâtiment sinistré à un classement en zone prioritaire, et le directeur sentait que cette heure de gloire était proche. Le jour allait enfin arriver où le lycée ne se ferait plus remarquer que pour ses résultats catastrophiques au brevet des collèges, et tout le personnel se préparait à fêter l’heureux événement.
Il restait cependant un problème, beaucoup d’élèves disparaissaient lors de ces alertes lorsqu’on tentait vainement de les réunir dans la cour intérieure (le fait qu’un professeur de philosophie avait évoqué l’hypothèse selon laquelle la manœuvre échouait invariablement parce que le lycée était justement dépourvu de cour intérieur avait eu pour résultat de le faire interner dans un hôpital psychiatrique tenu par un ancien psychopathe schizophrène amateur de Céline Dion. Il avait obtenu ce poste en faisant valoir sa longue expérience du milieu médical tout en soulignant qu’il n’avait jamais commis ses crimes de sang froid, mais sous le coup de la folie, et donc qu’il était dans un sens innocent, argument imparable avait alors déclaré l’ensemble des psychiatres, qui l’avaient aussitôt nommé à leur tête), si bien que lors d’une inspection surprise effectuée juste après l’incendie, le directeur n’avait rien trouvé de mieux que de déguiser des professeurs en élèves pour donner l’illusion que l’effectif des élèves restait constant. Comme la classe manquait principalement de filles, plusieurs professeurs masculins avaient dus se travestir en femmes. Et devant l’urgence de la situation, personne n’avait fait attention au costume qu’il avait enfilé, si bien que le professeur d’histoire de retrouvait en robe de mariée, le professeur de mathématiques et général en chef en tenue de nageuse est-allemande du 200 mètres, bien qu’il nageât plus en fait dans ladite combinaison une pièce, n’ayant qu’un gabarit d’un mètre quatre-vingt douze pour cent deux kilos. Le professeur de chimie étrennait une ravissante robe à fleurs du début du siècle (personne cependant n’était capable de dire de quel siècle il s’agissait), et le professeur de français de seconde se retrouvait avec un très beau kimono rouge et noir.
Tout le corps enseignant s’était ainsi retrouvé pour le cours de sciences naturelles, dont le sujet était alors la reproduction sexuée chez l’être humain, et comme il est bien connu que les professeurs sont presque toujours ignorants dans les matières de leurs collègues, presque tous les faux élèves déguisés s’étaient vus donner des heures de retenue par l’inspecteur, indigné devant les énormités qu’ils avaient sorties pour tenter de répondre aux questions de la pauvre professeur. Il avait alors désigné deux élèves au hasard pour illustrer la séance de travaux pratiques, et le cancre de service s’était vu obligé d’embrasser devant toute la classe son professeur de mathématiques, toujours en maillot de bain féminin. Le deuxième bouche à bouche (médical celui-là) avait permis de le sauver juste à temps, et l’élève avait depuis changé d’école, en se jurant de suivre la section littéraire. Comme un petit malin au fond de la classe avait protesté en disant que la démonstration n’était pas adaptée aux personnes homosexuelles, l’inspecteur était venu lui-même l’embrasser. On ne l’avait ensuite plus jamais entendu sortir une de ses idioties pour faire rire l’assemblée, et l’inspecteur était reparti, satisfait de ses initiatives.
Mais ce jour là, le directeur était bien décidé à ne laisser échapper aucun élève. Après avoir quelque peu récupéré de sa chute sur le ciment de la cour (il avait confié au professeur de physique, qui avait d’ailleurs parié mille cinq cent euros avec le professeur de chimie qu’il ne survivrait pas au saut, le soin de calculer la longueur idéale de l’élastique), il s’était dirigé en boitillant vers son bras gauche, son bras droit monsieur Franchard étant ce jour là absent parce qu’il devait assister sans faute à son propre enterrement, pour discuter des mesures à prendre.

Tout-à-coup il entendit une voix derrière lui :

- PROFESSEUR DAVOUX A VOS ORDRES MONSIEUR LE DIRECTEUR, JE VAIS RAMASSER TOUS CES PETITS BRANLEURS QUI SE PERMETTENT DE PROFITER DE L’EXERCICE POUR FOUTRE LE CAMP !
- Ah ! Edgar, vous voilà ! Très bien, prenez des élèves pour vous aider, et trouvez moi les déserteurs. Ah, au fait, tâchez d’en ramener en bon état, cette fois, la gégène ne sera pas nécessaire, je pense !
- MONSIEUR OUI MONSIEUR !! puis, s’adressant à son groupe d’élèves :
- ELEVES, NOUS ALLONS FORMER DEUX PATROULLES POUR PATROUILLER AUX ALENTOURS ET TROUVER TOUS LES ELEVES QUI TENTERAIENT DE S’ENFUIR ! POUR SAVOIR SI VOUS AVEZ AFFAIRE A UN ELEVE EN FUITE C’EST TRES SIMPLE : REGARDEZ LE ATTENTIVEMENT ! SI VOUS PARVENEZ A LE VOIR, C’EST QU’IL EST LA, ET DONC QU’IL N’EST PAS EN FUITE ! PAR CONTRE SI MALGRE TOUS VOS EFFORTS VOUS N'APERCEVEZ PERSONNE DEVANT VOUS, C’EST QU’IL EST EN FUITE, ET DONC QUE VOUS DEVEZ LE RATTAPPER ! DES QUESTIONS ?
- Chef non chef ! Lui répondit sa classe.
- PARFAIT ! LEJEUNE ET DIRICLET, VOUS PRENDREZ LA TETE DE LA PREMIERE SECTION ! CAUCHY ET SCHWARZ S’OCCUPERONT DE LA SECONDE ! SEULS LES PLUS ASSIDUS DANS CETTE TACHE AURONT DROIT DE TORTURER LES PRISONNIERS A LEUR RETOUR ! C’EST CLAIR LES FILLES ?
- Chef oui chef ! Lui répondit chaque fille du groupe.
-MAIS NON !! J’AI DIT « LES FILLES » !PAS « LES GONZESSES » ! C’EST A TOUT LE MONDE QUE JE PARLE !!! ALLEZ, EXECUTION !!!

Tout le monde partit alors à la recherche des renégats. Cécile en profita pour se diriger vers les toilettes, car elle avait hâte de s’isoler un peu du monde extérieur. Elle ne supportait pas tout le cirque qui suivait généralement une alerte.
En entrant dans la salle réservée aux filles, elle crut distinguer une ombre qui se faufilait dans la pénombre. La prenant pour un élève en fuite, elle se contenta d’allumer la lumière.

- Qu’est ce que tu fabriques ici, la sortie c’est par là, et je te conseille plutôt de te diriger vers la classe avant que Davoux ne te remarque !

mais personne ne répondit. Intriguée, elle se dirigea vers la dernière cabine où l’ombre semblait s’être évanouie. La porte n’était pas verrouillée. Elle s’ouvrit sans faire de bruit lorsque Cécile la poussa du bout des doigts, et elle découvrit...

...

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 MAIS NOM DE DIEU VOUS N'AVEZ QUE CA A FOUTRE DE LIRE CET AMAS DE CONNERIES !!?? ET VOUS N'AVEZ PAS HONTE DE PERDRE VOTRE TEMPS COMME CA ??? ALLEZ, RETOURNEZ BOSSER LES GONZESSES AVANT QUE JE NE METTE MON POING DANS VOS PETITES GUEULES DE BLAIREAUX, ET SUR LE CHAMP !!!

vendredi 5 août 2011

Delirium Tremens 1

Cécile habitait à Paris un appartement bourgeois du quinzième arrondissement entre un père, prêtre ouvrier de naissance, et une mère supérieure. Son frère Bertrand finissait ses études de narcotrafiquant et préparait le concours d’entrée à Centrale. Il ne se faisait aucun souci pour l’oral, puisqu’il révisait assidûment avec les meilleurs avocats de la capitale, mais s’inquiétait pour les séances de travaux pratiques de chimie car il avait entendu dire que les laboratoires français étaient loin d’être aussi bien équipés que les pharmacies colombiennes. Cécile quant à elle était classée deuxième en première, après avoir été l’année dernière première en seconde. Elle envisageait donc sereinement le passage à la vitesse supérieure que constituait la terminale, se préparant pour ce prochain virage, bientôt munie du «bac français» et du code. Elle comptait donc obtenir du même coup l’épreuve du baccalauréat général et le permis, sans toutefois brûler les étapes, mais la dernière ligne droite était pour bientôt !
Ce jour là, nous étions vers le mois de mars, toute la famille était réunie pour le petit déjeuner du matin, sauf la mère, partie aux vêpres, le père, s’étant caché pour échapper aux vêpres, le frère, qui préparait la synthèse de l’acide benzométhylphénoménolclassique, et sa sœur, pas encore levée. Enfin quant il fut 7h15 tout le reste de la maisonnée rejoignit la famille à table. La mère tenait le père par l’oreille, et était visiblement de fort mauvaise humeur :

- Puisque c’est comme ça, lui disait-elle, tu seras de corvée de messe tous les jours de la semaine ! Et tu peux toujours courir pour aller boire un coup avec tes copains syndicalistes dimanche matin !
- Mais enfin, je ne peux pas cette semaine, j’ai du boulot en retard à l’usine, et en plus le patron me fait la gueule parce que j’ai refusé de baptiser sa nouvelle Jaguar ! Tu te rends compte, me demander ça à moi, délégué cégétiste !
- Combien de fois t’ai-je dit d’arrêter de fréquenter ces voyous qui ne font que râler toute la journée, passer leurs soirées au bistrot, et dire du mal de la religion, tu devrais avoir honte !
- Mais non, enfin ! Si je passe du temps avec eux c’est pour les convaincre qu’ils sont dans le mauvais chemin, qu’il faut qu’ils fassent pénitence et se reconvertissent ! Hein ? oui, une fois, c’est suffisant, mais je prends sur moi pour aller au bar avec eux chaque fois, je te le jure ! (devant l’air peu convaincu de sa femme) bon, laisse tomber…
- Tu devrais prendre exemple sur ton frère qui est frère, lui au moins se contente de servir des gens respectables et responsables qui ne pensent pas qu’à se rendre odieux aux autres !
- Oui, je sais, mon frère c’est celui qui a réussi dans la famille, moi, Maman m’a forcé à aller jusqu’au diplôme de prêtre, je lui disais bien que je n’étais pas doué pour les études, mais Pâques...pardon…Bac+6, ça la faisait rêver. Elle ne s’est jamais remise de la conversion de mon père à la religion musulmane. Quand même, je la comprends, un Hollandais pur jus…

A ce moment, Bertrand fit son entrée dans la cuisine.

- Dis-moi Bertrand, c’est toi qui a remplacé le sucre par de la coke avant-hier ?
- Hein? Ah oui, enfin, non, c’était pas vraiment de la coke, le produit a tourné, mais je voulais voir s’il allait se bonifier avec le temps, alors comme il ne restait plus de récipient, j’ai pris le sucrier parce qu’il était presque vide. De toute façon je peux vous fournir en saccharose quand vous voulez, c’est ce que je mets dans mon café quand je loupe mon LSD, ça y ressemble !
- Oui ben n’empêche qu’hier ton père a aussi mis ta coke caillée dans son café, résultat il s’est mis à pousser des hurlements de dément pendant une demi heure et il n’arrêtait pas de faire le tour de la pièce en courant au plafond et en disant qu’il allait fonder une nouvelle religion et prendre des parts de marché à Benoît! J’ai eu un mal fou à lui faire réciter le credo après ! Déjà que quand il est normal, il se trompe toujours avec les paroles de « quand je pense à Fernande » !
- Ah oui ? Finalement ça m’a l’air pas mal comme dope, j’ai peut-être découvert une nouvelle substance intéressante !
- Bertrand, j’aimerais autant que tu fasses tes exercices de chimie ailleurs que dans ta chambre, tout le salon empeste le shit et l’héroïne renversée sur la moquette, c’est pas la joie quand il s’agit de passer l’aspirateur ! Ton père fait même une allergie à la résine de cannabis que tu laisses traîner un peu partout, ça lui donne de l’urticaire ! Et je ne te parle pas du joint que tu lui as fait essayer !
- En tous cas tu peux lui prendre sa paille, il a l’air de bien s’être accoutumé à la coke, maintenant. Faut que tu lui confisques le Canderel le matin sinon il va finir par dire la messe en verlan !
- Ben figure toi que l’autre jour, à la demande de Gérard, j’ai dû faire l’office pour une douzaine de jeunes paumés du quartier de l’usine où je travaille, lui répondit son père, et ils m’ont obligé à chanter toute l’homélie version karaoké sur une chanson de Doc Gynéco ! Je ne te parle pas des foudres de l’évêque, il hait le rap ! Lui c’était façon Village People qu’il voulait que je fasse le culte ! Tu m’imagines avec ma soutane et une coiffe d’indien ! Déjà que parfois j’oublie de ranger mes outils et que je me trimballe à l’église avec mon marteau et mon casque, franchement il n’y a pas besoin d’en rajouter niveau déguisement, tous des fêlés je vous dit !

C’est alors que Cécile entra à son tour dans la pièce. Elle avait sa tête des mauvais jours, quand il lui semblait que le monde entier s’était mis d’accord pour lui empoisonner l’existence.

- Tiens ma fille, ça n’a pas l’air d’aller ce matin !
- Non Maman, j’ai contrôle de français dans une heure, et j’ai très mal dormi cette nuit !
- Ah ! Et sur quoi porte le sujet ?
- Voltaire et les philosophes des Lumière… Bertrand, passe moi le sucre, c’est encore les céréales avec le coq qui n’ont aucun goût !
- Nom de Dieu, encore ces paillards insolents qui n’arrêtaient pas de blasphémer et de hurler contre l’Eglise ! Comment peut-on te faire étudier ça dans ton école privée ?
- Maman, ces écrivains sont au programme pour toutes les académies de France, il n’y a aucune exception à cela !
- En tous cas ça va de mal en pis ! Vous verrez que bientôt on ne pourra plus sortir de chez soi sans se prendre des pierres sous prétexte qu’on est catholique ! Mais où va le monde Jésus-Marie-Joseph !

Le père se leva alors de table.

- Bon, chérie, je dois y aller j’ai usine à 8h30 et on ne chôme pas en ce moment ! A tout à l’heure !
- N’oublie pas ton service à 11h00 ! Tu sais que tu l’as loupé deux fois la semaine dernière ! Je compte sur toi ! De quoi j’avais l’air devant les copines ! Je n’osais plus regagner le carmel !
- C’est bon, c’est bon, ne t’inquiète pas, j’y serai cette fois. Bon, je ne peux plus rester, il faut que je file, demande aux enfants de débarrasser !
- Au fait, dit alors Cécile, il faut que je vous dise, je suis en…
- …ceinte ? Demanda la mère
- …cloque ? Demanda le père
- …manque ? Demanda le frère
- Combien de fois t’ai-je dit de ne pas fréquenter de manière trop rapprochée les garçons, c’est malin maintenant ! Vous allez voir que si on n’y prend pas garde un jour elle va se marier civilement ! Ces jeunes n’ont plus aucune tenue de nos jours ! déclara la mère.
- Mais enfin, pourquoi tu ne m’as pas demandé des capotes ! J’en ai plein sur moi dans mon sac ! Je t’en aurais donné volontiers ! dit le père.
- Mais non, je suis en retard ! répondit Cécile, laissez moi finir mes phrases, c’est utile à la compréhension parfois ! Je suis en retard et donc je ne peux pas débarrasser moi non plus, il faut que je m’en aille !
- Quoi, cria Bertrand, il va falloir que je m’y colle tout seul ! Ah non, et ma synthèse de la drogue du violeur qui est en train de chauffer en ce moment, ça ne peut pas attendre !
- Et bien au moins ça te fera une occupation utile pour une fois ! lui répondit sa mère, Tu vas voir comme c’est drôle de tout nettoyer, surtout après le passage de quelqu’un qui répand toutes ses substances dans l’appartement !
- Oh ben il ne faut pas tout exagérer non plus, je te rappelle que le chien fait une bonne partie du boulot en léchant aux quelques endroits où j’ai pu renverser quelque chose ! Et puis quand même c’est grâce à ça qu’on a eu les honneurs du Guiness Books of Records pour posséder le premier chien cocaïnomane et junkie au monde !
- Quel chien ? Je te rappelle que c’est le troisième qui nous claque entre les mains depuis le début de l’année à force d’ingérer tes produits douteux ! Alors je te préviens, tu te rachètes un autre animal si tu veux, mais avec ton propre argent, c’est clair ?
- Mais enfin, qui te dit qu’ils sont morts pas overdose ? La plupart des produits que je synthétise sont ratés ! Je vais demander à Eric d’autopsier les corps, mais je suis sûr que le Royal Canin que tu leur donnais était plus nocif que ma came, déjà qu’ils avaient tendance à courir au ralenti comme dans la pub ! Un cul-de-jatte tétraplégique les aurait dépassé sans problème!

Cécile se leva alors de table.

- Bon je file, au revoir Maman, au revoir Papa, salut frérot, à ce soir !

Et elle disparut de la cuisine. L’instant d’après la porte claqua et on entendit des bruits de pas dans l’escalier. Le silence s’installa tout à coup dans la pièce où mangeaient les trois personnes restantes. Puis la mère supérieure rompit le silence.

- Dis-moi Robert ?
- Oui ?
- Depuis quand tu as des cap…des pré... des ... euh... choses là dans ton sac ?
- Euh…c’est pas pour moi, c’est parce que quelquefois des jeunes femmes euh…perdues viennent me voir parce qu’elles n’ont plus que le recours de la religion dans leurs vies difficiles sur le trottoir, alors je les écoute, je les réconforte, et quelque fois je leur donne euh…de quoi se protéger pour qu’au moins elles n’attrapent aucune maladie, c’est le moins que je puise faire !
- Mouais, ta générosité te perdra ! Quand je pense que tu aurais pu être prêtre à Neuilly, mais non, il a fallu que tu te prennes pour Super Curé à la rescousse de tous les timbrés de l’usine et d’ailleurs ! Si tu n’avais pas fréquenté les boîtes gays le soir après les cours du Père Dudavance, tu aurais pu faire une grande carrière dans les ordres, comme évêque-directeur-général de Paris, mais Monsieur avait des vices !
- Bon Thérèse, il faut que j’y aille où là je vais être vraiment en retard au boulot. Allez, je te dis au revoir !
- Et cette fois tâche de ne pas confondre le vin de messe avec ton litron de la pause de midi, tu avais vraiment l’air fin avec une bouteille de Beaujolais nouveau posée en plein au centre de l’autel la dernière fois !

Mais Robert lui répondit du palier.

- Oui, oui, promis, allez ! A tout à l’heure !

Et la porte claqua une nouvelle fois.

- Ah nom de Dieu, marmonna la bonne sœur, il en faut de la patience pour tenir cette maison. Parfois je comprends mes collègues qui sont encore célibataires !

Cette fois ce fut au tour de Bertrand de se lever.

- Bon Maman, j’ai encore du boulot, l’examen de travaux pratiques est pour bientôt, et je n’ai pas encore fini de synthétiser mes 300 kg de coke extra-pure, il faut que je sois plus rapide dans mes manipulations !
- C’est bon en ce qui concerne le shit et le LSD ?
- Oui, mais ça tout le monde y arrive, les questions qui font vraiment la différence ce sont les synthèses de l’héroïne et de la cocaïne. Sans ça je ne peux même pas espérer intégrer une officine afghane plus tard !
- Je me demande parfois si c’est une bonne idée de viser l’Ecole Supérieure de Narcotrafiquants de Bogota, il doit y avoir de la concurrence !
- C’est très difficile d’intégrer l’ESNB, mais mes avocats m’ont dit après avoir goûté mes produits et conseillé dans le rajout de tel ou tel ingrédient, qu’ils avaient bien apprécié et que j’avais mes chances d’avoir au moins Frênes, alors je me dis que j’ai de l’avenir.
- Les études c’est combien d’années déjà ?
- Pour l’ESNB c’est trois ans, comme en école d’ingénieurs. En fait cette école a une filière « commerce international » ainsi qu’un cours d’initiation à la politique des pays sud-américains, et il y a de nombreux débouchés en ce moment. Par contre à Frênes, la durée des études est liée à tes résultats avant le concours d’entrée. Les plus doués peuvent obtenir une bourse sur quinze ans, mais le problème c’est que quand tu repiques une année, tu recommences tout à zéro, et à la longue c’est ennuyeux, sans compter que tu n’as pas le droit d’abandonner les études une fois inscrit.
- Et si jamais tu obtiens l’ESNB, comment tu vas faire pour financer tes années d’études ?
- Ah là c’est génial parce que l’ESNB possède tout un système de bourse financées par le gouvernement colombien, il faut dire qu’il y va de la réputation du pays ! En fait j’ai tout à y gagner avec l’ESNB, mais malheureusement je ne suis pas tout seul sur la liste d’attente !

La mère supérieure finit son café, se leva et se dirigea vers la porte de la cuisine.

- Bon, moi aussi il faut que je parte, j’ai rendez vous au carmel avec un groupe de trash-metal afin de signer un contrat portant sur l’animation des offices de la semaine, on devrait attirer un public jeune, surtout maintenant que les vieux ont quitté l’église pour la synagogue du coin, depuis que le rabbin a engagé Pascal Sevran pour faire les chants entre deux lectures de la Thora. J’aimerais ne pas arriver en retard et faire mauvaise impression.
- Euh il me semble que Pascal Sevran est assez mort en ce moment...
- Disons qu'il est plus en phase avec son public, bon, si tu te dépêchais un peu?
- Allez Maman, passe une bonne journée.
- A ce soir fiston, et sois gentil de passer récupérer la soutane de Papa chez le pressing, il n’en aura bientôt plus de propre à se mettre pour sortir en ville le soir.
- D’accord Maman, j’irai dès que j’aurai fini d’empaqueter les sachets pour Jérôme, un petit cadeau pour le remercier de m’avoir enregistré « l’infirmière aime jouer au docteur » et « les lesbiennes en folie » dans l’émission « Les mystères de la vie expliqués aux enfants  »!

Et la porte d’entrée claqua une nouvelle fois...