Ce fut ainsi le cas
pour cette triste affaire des tueries de Montauban et de Toulouse
lors de laquelle nous avons pu avoir un bel échantillon de la
bassesse dans laquelle peuvent se vautrer certains des prétendants
au poste suprême, véritables VRP de la connerie ambiante.
Je ne reviendrai pas
sur le meurtre effroyable de ces innocents, militaires et civils ;
tout a déjà été dit, et sans doute mieux que je ne saurais le
faire, mais il est une chose que je ne peux toutefois passer sous
silence, cette propension de politiciens de bas étage à récupérer
sans en avoir l’air les faits, les victimes, pour nous tartiner
leur idéologie putassière jusqu'à la nausée (pour employer un
terme à la mode). Je pense principalement à messieurs Mélenchon,
Bayrou, et à quelques autres (dont l’inévitable Dominique Sopo de
SOS Racisme).
Je vous rappelle rapidement ce
qui s’est passé : à peine l’odieux forfait accompli, et
alors que la France entière, sous le choc, se demandait qui avait pu
commettre pareille infamie, et sous quel motif, certaines
personnalités médiatiques ont cru bon d’accuser, sans preuve
aucune, encore une fois, la présidente d’un certain parti, ainsi
que ses membres, d’être plus ou moins directement liés à cette
abomination, les horreurs des crimes du fou furieux norvégien étant
dans toutes les mémoires.
L'actuel président de la République et son ministre de l’intérieur ont également fait les frais de cette chasse aux sorcières qui ne dit pas son nom.
Dès
lors ce fut le concours de celui qui irait le plus loin dans la
calomnie ; chaque personne osant ainsi critiquer le délire
immigrationniste et multiculturel de notre époque était derechef
rangé parmi les complices de l’assassin, que l’on voyait de plus
en plus comme un cas social bas du front et la bave aux lèvres,
exhibant un magnifique crâne rasé (amis chauves méfiez-vous, vous
êtes suspectés d’office…). L’amalgame sans vergogne était
devenu le maître mot.
Et puis, et puis…
Et puis ce
mercredi, le pays apprend subitement l’identité de l’homme qui
serait responsable de ces actes barbares : catastrophe pour nos
donneurs de leçon progressistes ! Celui-ci est en fait,
semble-t-il, un franco-algérien lié à une organisation terroriste
islamique. Alors soudain nos bonnes consciences sonnèrent le tocsin
et ce fut le branle-bas de combat dans les rangs de la tolérance et
du respect (enfin tout dépend pour qui…) : le mot d’ordre
devint subitement « pas d’amalgame entre les musulmans
ordinaires et l’assassin ». La palme revient sans aucun doute
à l’inénarrable Jean-Luc Mélenchon qui crut bon de décréter
que notre premier devoir était dorénavant la lutte contre toute forme
d’assimilation (entre l’Islam et le terrorisme bien entendu)…
Ah bon monsieur
Mélenchon ? En ce qui me concerne, je pensais bêtement que
dans ce genre d’affaire la priorité était de protéger les cibles
potentielles en faisant en sorte qu’un tel massacre ne se
reproduise plus, quitte à devoir prendre des mesures peut-être
injustes, mais nécessaires à l’encontre des populations à risque
(contrôles « au faciès » renforcés par exemple, encore
que l’on pourrait très bien m’objecter que ceci ne prémunit pas
forcément contre ce genre de crime ; après tout l’assassin
dans le cas qui nous occupe avait un passeport français…).
Ecce Homo ! Voici
l’homme qui, étant un franc-maçon notoire se réclamant des
Lumières (on ne rigole pas dans le fond !), devrait normalement
en profiter pour pousser une bonne gueulante contre l’obscurantisme
religieux. Mais pas de chance, il se trouve que Monsieur Mélenchon
est en réalité un sacré hypocrite, doublé d’un lâche de
compétition, ce qui fait que vous pouvez toujours repasser pour une
condamnation en règle des méfaits de la religion. Je vais finir par
croire que le tablier traditionnel des franc-maçon est juste un
petit accessoire pour faire joli quand on fait la poussière, parce
que visiblement ces messieurs ne s’occupent pas de grand-chose
d’autre, ou bien alors s’agit-il d’un morceau de vêtement
destiné à cacher une absence embarrassante d’attributs
symbolisant une certaine forme de virilité, ce qui expliquerait
beaucoup de choses…
Quand on voit la finition du tablier on comprend qu'ils n'aient plus assez pour se payer l'aspirateur qui va avec
Attention, lecteur,
rassurez-vous, Monsieur Mélenchon est quand même en guerre contre
les formes d’oppression religieuses, mais pas n’importe
lesquelles : celles provenant presque exclusivement de
fondamentalistes catholiques. Pour les autres c’est regrettable,
mais le MélenchonTM
ne fonctionne pas (l’option « je critique les dérives de
l’Islam » n’étant hélas pas disponible en série pour ce
modèle dont on cherche encore l’utilité, et comme il nous coûtait
trop cher tout équipé – ah le train de vie des sénateurs !
- il a fallu choisir…).
Ainsi imaginez un instant que le
tueur de Montauban et de Toulouse ait été – horreur ! – un
catholique intégriste. Pensez-vous
vraiment que cette fois Monsieur Mélenchon se serait empressé d’éructer
« Notre premier devoir est de lutter contre tous ceux qui
assimileraient les agissements de cet assassin à la religion
catholique ! » Si votre réponse est affirmative,
laissez-moi vous dire, cher lecteur, que vous êtes doué d’une
imagination remarquable et que vous devriez envisager une carrière
dans la littérature de science-fiction.
Bref, dormez tranquilles bonnes
gens, sachez que monsieur Mélenchon vous défendra toujours contre
le moindre assaut des hordes de fanatiques chrétiens qui pullulent à
chaque coin de rue, vous menaçant de leurs… euh… ben…euh…
goupillons. En revanche, si vous êtes davantage incommodés par les
barbus hirsutes, le prosélytisme à outrance, les prières sur la
voie publique et surtout les munitions de 9 mm (il y en a qui se
plaignent pour un rien, vraiment…) il faudra vous adresser a un
autre service…
En y repensant, je ne peux
m’empêcher de rapprocher Jean-Luc
Mélenchon de Ken Livingstone, dit Ken le Rouge, l’ancien maire de
Londres. Ce dernier n’ayant pas trouvé mieux que de déclarer
récemment dans une mosquée de la capitale anglaise tenue par des
intégristes que s’il était réélu il ferait en sorte que Londres devienne « un phare de l’Islam ».
L’Histoire change, mais les collabos
restent.
Si le contexte n’était pas aussi sanglant, je dirais qu’il est savoureux d’observer des personnalités qui, la veille encore se livrant aux amalgames les plus grossiers, nous donnent aujourd’hui des consignes pour éviter soigneusement toute assimilation blessante, maintenant qu’il est établi que le tueur n’est pas celui qu’ils imaginaient (espéraient?).
Malgré
cette bourde énorme, une de plus sur leurs CV de moralisateurs de
pissotière, les mêmes minables n’hésiteront toutefois pas à se
poser en eternels donneurs de leçon, leur rôle attitré, puisque
visiblement ils ne savent rien faire d’autre. Alors Messieurs
Mélenchon, Bayrou (et dire que j’ai envisagé un instant de voter
pour lui…), Thibault et consorts, continuez de cracher sur ceux qui dénoncent
vos lubies immigrationnistes, continuez de favoriser le
communautarisme, ou de réclamer la régularisation de tous les
clandestins (selon votre sensibilité politique), continuez
d’importer chez nous les conflits des peuples étrangers, et
surtout pensez à bien verser une larme devant les caméras, une fois
que l’irréparable, mais hautement prévisible, s’est produit.
C’est en quelque sorte aux bouffons de tragédie que revient la
tâche d’amuser les spectateurs avant le drame final.
Je me permets humblement pour ma
part de vous rappeler la célèbre formule de Bossuet : « Dieu
se rit des hommes qui se plaignent des effets dont ils chérissent
les causes »…
Ken Livingstone se demandant si sucer goulûment un jihadiste est permis par la religion
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