En
France il semblerait que nous n’apprenions rien de l’Histoire,
surtout quand il s’agit d’événements récents.
Ainsi
il y a un peu plus d’un an, lors des assassinats de Toulouse, nous
avons assisté à un déchaînement de violence verbale dans les
média, ces derniers accusant bien évidemment l’extrême droite et tous ceux
qui, de près ou de loin, étaient suspectés de partager certaines
positions critiques à l’encontre de l’immigration, avant de voir
les journalistes et donneurs de leçon faire piteusement volte-face
lorsque le véritable coupable a été identifié.
Aujourd’hui,
après la mort regrettable d’un jeune homme à Paris, tué lors d'une
rixe avec ceux que l’on nomme des « skinheads », nous
assistons au même phénomène de battage médiatique avant même de
connaître l’enchaînement exact des faits.
Nous
nous trouvons maintenant devant un fait divers d’ampleur
nationale : il fait la une de tous les journaux et tous les
hommes politiques se croient obligés de commenter la lamentable
affaire, souvent d’ailleurs pour proférer les mêmes clichés.
Partout
en France les guignols de service étaient de sortie : plusieurs
rassemblements ont été organisés dans la plupart des grandes
villes, avec le chant des partisans et l’Internationale, pas moins.
Un
étranger peu au fait de l’actualité pourrait penser, au vu de
tout ce remue-ménage, que s’est déroulé hier un drame équivalent
à celui survenu jadis en Norvège, lorsqu'un fou furieux a
assassiné de sang-froid près de cent individus – adolescents et
adultes – au moyen d’une bombe et d’armes à feu. Et bien non,
tout ceci fut – et est encore – provoqué par ce qui semble être
une sordide affaire de « baston » entre haineux d’extrême
gauche et haineux d’extrême droite, bref une énième rixe entre
sales cons qui aura mal tourné. Et même si la mort d’un être
humain, quel que soit son bord politique, dans de telles conditions
est toujours révoltante, j’ai envie d’écrire : « tout
ça pour ça… ».
Nous
avons donc eu droit au ballet des pleureuses et donneurs de leçon
habituels semblant tout à coup s’être lancés dans le concours de
celui qui pondrait la déclaration la plus pompeuse et la plus
grotesque tout en se permettant les amalgames les plus vils, comme le
montre la petite série de messages ci-dessous :
Je
trouve pour ma part que la palme de la
perfidie et de la grandiloquence revient à monsieur Bergé. Au
passage, malgré ce qu’il peut écrire ("Comment dormir ce soir quand Clément à 19 ans a été assassiné par ces salauds qui rôdent autour de la République pour la détruire?" : source), je reste persuadé que pépé
a trouvé le moyen fermer l’œil cette nuit. Une intuition comme
ça… il faut dire que l’hypocrisie est une seconde nature chez
ceux qui se targuent de penser comme il faut, ça aide.
Une
telle médiatisation de l’affaire pour une empoignade, sanglante
certes, entre « bas du front » est très suspecte,
surtout lorsque l’on songe qu’au même moment, à Marseille, les
meurtres se multiplient sans que cela fasse réagir plus que cela nos
bonnes consciences. Et pour cause ! Cette tragique histoire a au
moins pour mérite de mettre en lumière un fait de moins en moins
secret : la gauche a une telle emprise sur les grands média
qu’elle peut décider de l’événement qui doit faire la une, et
de celui, souvent trop embarrassant pour elle, qui doit être tu. Car
force est de constater que :
- Lorsqu’un jeune français se fait tuer par un représentant de la diversité, et dans une situation comparable, il y a silence radio
- Lorsqu’un homme se fait tuer devant sa famille par des représentants de la diversité, son seul crime étant de prendre des photos de paysages urbains pour son travail, il y a silence radio
- Lorsque l’on retrouve une vieille dame égorgée dans une banlieue sensible, il y a silence radio
Je
pourrais très bien citer des dizaines d’exemples comparables, mais
tout ceci montre bien que là encore, une fois de plus, nous sommes
devant un exemple parfait du syndrome dit du « deux poids, deux
mesures ». Par l’opération magique de la communication
médiatique, la malheureuse victime est transformée soudain en martyr
pur et innocent, car de gauche, tandis que son meurtrier et ceux qui l’accompagnaient sont devenus pour quelques heures les
ennemis publics numéros un, les émanations de Satan, même si ces
derniers ont tué sans en avoir l’intention, car titillant d’assez
près le fascisme. Imaginons le contraire : un militant
d’extrême droite est occis par quelques gauchistes. Aurons-nous
droit au même battage, au même délire ahurissant ? Je crois
que nous connaissons déjà tous la réponse…
Je
crois, pour ma part, que dans une telle éventualité, les échanges
de messages de nos courageux pourfendeurs du Mal et de l’injustice
que j’ai évoqués plus haut ressembleraient davantage à ceci :
En
réalité la gauche a peur. Elle a presque tous les pouvoirs en
France, mais elle voit très bien que son projet de société idéale
est en train de voler en éclat. Nombreux sont ceux qui refusent de
considérer le mariage homosexuel comme un progrès ou allant de soi,
malgré la propagande ambiante. Son échec économique est
indéniable, ses opposants sont de plus en plus nombreux, et les
Français se rendent progressivement compte que la politique
d’immigration massive qu’elle a mise en place depuis des années
avec l’aide de la droite est une véritable catastrophe, une
tragédie, une énorme bombe à retardement. La gauche sait que son
emprise sur le peuple s’amenuise de jour en jour et que tôt ou
tard, si elle ne fait rien, elle perdra son pouvoir. Alors en bon
rapace sans scrupule qu’elle est, elle se jette sur le moindre fait
divers qui peut lui donner de l’importance afin de présenter les
hommes et les femmes opposés à sa folie nihiliste, coupables à ses
yeux de crime de lèse-majesté car osant la critiquer, comme des
adeptes de la bête immonde. C’est ainsi que s’explique cette
écœurante récupération politique par certains des politiciens les
plus méprisables de notre époque, comme Désir, Delanoë, Mélenchon
ou Corbière…, et la droite dite républicaine, c’est-à-dire
celle ayant peur de son ombre, lui emboîte servilement le pas, comme
un bon caniche fidèle et un peu idiot, et se prête elle aussi au
jeu de la récupération politique de bas étage, à la manière d’un
Copé demandant la dissolution des groupuscules extrémistes (des
deux bords, pour faire bonne mesure).
Quoi
qu’il en soit, paix à l’âme de ce jeune homme, devenu malgré
lui la nouvelle icône douteuse d’une gauche indigne qui, telle une vieille
putain honteuse de son passé, n’hésite pas à détourner les
deuils et les malheurs privés pour se refaire une virginité.
Je viens de vous découvrir, et je dois dire, qu'à part le design moyen moyen, vos billets sont très intéressants. Vous avez en moins un lecteur fidèle désormais!
RépondreSupprimerBonjour cher lecteur,
RépondreSupprimermerci pour votre message, cela fait plaisir. Vous auriez même pu écrire que la présentation était lamentable (je vous trouve bien indulgent sur ce coup...), vu que je n'ai pas passé beaucoup de temps à la peaufiner.
Quoi qu'il en soit soyez le bienvenu. Puis-je vous suggérer de jeter un coup d’œil à ma nouvelle (section « une satire nauséabonde » dans l'arbre de droite), série de billets plus ou moins délirants et de mauvaise foi constituant une sorte d'introduction à ce blog ?
Amicalement