Ces jours-ci à
l’Élysée :
Sarkozy : que faire mon
dieu, que faire ???
Fillon (entrant) : Qu'y
a-t-il Nicolas ?
Juppe : Nicolas a de gros
problèmes avec Merkel. Il se demande ce qu'il doit faire avec
l'euro...
Sarkozy : garder l'euro,
revenir au franc... ?
Juppé :
en plus les économistes ne sont pas d'accord entre eux... les uns
disent que l'euro est condamné à
disparaître, les autres qu'abandonner l'euro pour le franc est de la
folie furieuse !
Fillon : on va peut-être
devoir créer un euro fort pour les pays en bonne santé économique,
et un euro faible pour les autres ?
Sarkozy (haussements nerveux
d’épaules) : y a pas d'solution sûre
et certaine, on vit une vraie partie de poker !!! Et si on perd
et qu'on joue la mauvaise carte, l'Europe va imploser. Messieurs,
l'heure est grave !
Baroin : tiens, maintenant
que l'auteur me fait apparaître et me donne une réplique j'en
profite pour poser deux questions : la première est « pourquoi
m'a-t-on nommé ministre de l’économie ? »
Juppé :
figure-toi que je me posais la même question...
Baroin : d'accord, et ma
seconde question est « était-il
vraiment nécessaire que l'auteur me fasse intervenir dans ce sketch
plus que navrant ? »
Sarkozy : mais comment être
sûr de la décision à
prendre ? Quelqu'un a une idée ?
Fillon : et si tu essayais
la voyance, les cartes, tout ça... ça peut remplacer
avantageusement une armée d'experts en économie
Juppé :
statistiquement oui, mais le risque reste tout de même énorme !
Fillon : non mais attendez,
de nombreux chefs d’État ont eu recours à
des voyants au cours de l'Histoire, et cela n'a pas été plus
catastrophique pour autant ! Tenez, prenez Mitterrand par
exemple, et bien...
Sarkozy : …
Juppé :
…
Fillon : euh oui bon,
mauvais exemple...
Sarkozy : non mais
serieus'ment là, i'm'faut
d'la certitude vous comprenez ? D'la CERTITUDE ! L'enjeu
est trop grand, je n'peux pas prendr' des décisions à
la légère !
Juppé :
on peut faire voter l'ensemble des économistes de France sur la
meilleure décision à
prendre, après tout si un expert peut se tromper, un groupe entier
doit pouvoir trouver la bonne solution !
Fillon : oui enfin tu
imagines la mauvaise publicité que cela ferait à
l’État ! Annoncer en grande pompe que le gouvernement est
incapable de trouver une solution et qu'il doit en désespoir de
cause s'adresser à une
partie de la population... belle opération de communication !
Juppé :
oui bon euh... la voyance ce n’était pas tellement mieux non
plus !
Sarkozy : je rêve...
i's'chamaillent comme des gamins au lieu d'm'aider... ! Mais
arrêtez bon dieu et réfléchissez ! I'm faut savoir comment
prendre la bonne décision !
Fillon (fronçant les sourcils
et réfléchissant très fort) : mmmmm
Juppé
(fronçant les sourcils et réfléchissant très fort) : mmmmm
Sarkozy (fronçant les sourcils
et tentant de réfléchir très fort) : mmmmmm
Baroin : tiens, je suis
encore là, moi ?!?
Sarkozy (hésitant longuement) :
et si euh... et si on demandait à
euh... à BHL ? Après
tout avec la Libye...
Juppé
et Fillon : TA GUEULE !!!
Sarkozy : euh... oui non,
rien...
Fillon : j'ai trouvé !
Il faut tout simplement demander à
Beckham !
Sakozy (consterné) : à
Beckham... non mais François, t'as perdu la tête, comment un
footballeur comme Beckham peut m'montrer la bonne décision à
prendre dans un domaine aussi pointu que l’économie ???
Fillon : je n'ai pas dit
qu'il peut te montrer la bonne décision à
prendre, mais en réalité il peut t'aider à
ne pas choisir la mauvaise !
Sarkozy : je crois qu'je
fais trop travailler mon premier ministre...
Fillon : non mais écoutez
moi, je vous assure, Beckham a un don secret, ce n'est pas possible
autrement...
Juppé
: tu dis ça parce qu'il réussit à
gagner un fric fou avec ses contrats ?
Fillon : non mais attendez,
ce type est marié à une
ex-Spice girl, oui ou non ?
Sarkozy : oui j'crois, et
alors ?
Fillon : il vient de signer
au PSG, oui ou non ?
Juppé :
oui, mais où veux-tu en
venir ?
Fillon : il est donc
évident que Beckham ne fait que des choix aberrants, il a une sorte
de don, ou de malédiction, c'est selon, alors Nicolas si tu lui
poses une question complexe en lui proposant deux alternatives il
sélectionnera à coup sûr
la mauvaise... il ne te reste donc plus qu'à
choisir l'autre solution pour être certain d’être dans le vrai !
Sarkozy : ah ouais, pas
mal...
Fillon (fier) : n'est-ce
pas... ?
Sarkozy : mais tant qu'à
faire, autant d'mander aussi à Thuram, Anelka et Ribéry, passque vu leur
potentiel à ces trois là, si en utilisant comme tu l'proposes le quatuor Beckham-Thuram-Ribéry-Anelka, c'qui devrait faire un effet décuplé,
on n'parvient pas à r'lancer l’économie, à atteindre le plein
emploi et à dépasser l'Allemagne, j'crois qu'y a plus d'espoir
d'trouver un jour une quelconque utilité aux footballeurs...
« No no... ce n'est pas moi qui
ai écrit le programm du french socialist party, pourquoi vous me
posez the question ? »
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