Extrait du journal de
Monsieur Harlem Désir :
Cher journal,
les jours qui viennent
s'annoncent rudes. Comme tu le sais, il va nous être difficile de rassembler la majorité nécessaire pour modifier la constitution et
permettre ainsi aux étrangers de voter pour nous.
Ce racisme latent des députés de droite m'écœure...
comment peut-on être aussi borné? Tout cela parce que dans certains
pays, comme en Belgique, des citoyens d'origine étrangère
commencent à prendre le
pouvoir et ont crée des partis ouvertement islamistes avec pour
objectif d'imposer la charia à toute la société. Il y en a, vraiment, qui s'effarouchent pour un
rien, cher journal.
Je te disais donc qu'il
va être rude de convertir convaincre les députés
réticents que cette mesure est quelque chose de positif, car
beaucoup d'entre eux campent fermement sur leurs positions. Ne
trouves-tu pas indigne, scandaleux, nauséabond et révoltant, cher
journal, que ces derniers nous accusent de mener cette reforme dans
le but d’élargir notre électorat? Bon d'accord, ils ont
parfaitement raison, mais tout de même, ces soupçons odieux, même
totalement justifiés, me navrent. Ô
bassesses des adversaires politiques!
Il va nous falloir dès
lors jouer la corde sensible et pleurnicher en jurant que nous
faisons cela au nom de l’égalité, qu'il est intolérable que les
étrangers soient
considérés comme des citoyens de seconde zone et gna gna gna...
bref le discours habituel qui me gonfle d'avance, mais qu'il va bien
falloir dérouler face aux média crédules histoire d'arrondir les
angles. Enfin, heureusement que j'ai été président de SOS racisme
dans le passé ; ça aide
beaucoup pour la maîtrise de l'hypocrisie...
Cependant, je me
demande... tout ce travail vaut-il vraiment le coup? Je veux dire...
et si, pour s’épargner de longues heures de discussion arides il
valait mieux se laisser aller, ne rien dire, et laisser les choses
suivre leur cours naturel? Je suis si las à
vrai dire... plus j'y réfléchis, et plus je me dis qu'il serait
temps que j’arrête les tartuferies. On pourrait ainsi arrêter de prendre les Français pour des cons et demander leur avis par référendum.
Tout de même, je
n'aurais jamais pensé qu'un jour je me laisserais tenter par
l’honnêteté!
Bon, je vais me
coucher, cher journal, je commence vraiment à
écrire n'importe quoi...
Harlem
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