Un
jour que Jésus se trouvait dans un village avec ses disciples, il
vit venir à lui une foule en colère retenant prisonnière un homme
d’une cinquantaine d’années. Celui qui semblait être le chef de
la troupe, et qui répondait au nom d’Harlem Désir, s’adressa en
ces termes au fils de Marie :
- Maître,
nous avons surpris cet homme, Cahuzac, qui occupe un rang important
au sein de notre tribu, le Part Socialiste, avec un compte en Suisse
à son nom, et qu’il n’a pas déclaré !
La
foule appuya les propos de son porte-parole en exprimant bruyamment
son indignation au moyen de sifflets et d’invectives lancées
contre l’homme accusé du méfait. Jésus, toutefois, ne répondit
rien et, se penchant, écrivit quelques mots dans la poussière.
- Maître,
continua le dénommé Harlem Désir, la loi sacrée de notre tribu
est sans appel : quiconque, parmi nous, se rend coupable de
fraude fiscale doit être sur le champ lapidé et jeté en pâture à
la presse jusqu’à ce que mort sociale s’ensuive !
Jésus
resta silencieux tout en continuant à tracer des signes mystérieux
à même le sol (en fait sa liste de courses, mais a l’époque le
bloc-notes n’avait pas encore été inventé). Harlem Désir lui
demanda alors :
- Maître,
tu connais maintenant la loi divine… que nous ordonnes-tu de
faire ?
Jésus
se redressa et, promenant sur la foule son regard serein, prononça
calmement ces quelques mots :
- Que
celui d’entre vous, socialistes, qui n’a jamais fait preuve de
malhonnêteté lui lance la première pierre !
Alors
la populace, furieuse et dépitée, se retira peu à peu, à
commencer par les personnages de premier plan comme Harlem Désir,
Emmanuelli, Fabius, Strauss-Kahn...
Quand
le fils de Marie se retrouva seul avec l’homme, il lui demanda :
- Personne
ne t’a condamné, mon fils ?
- Personne,
maître, répondit Cahuzac
- Alors
va, je ne te condamne pas non plus, et ne t’écarte plus du droit
chemin !
Quand
l’homme fut parti Jean, celui que Jésus aimait, s’adressa ainsi
au fils de Marie :
- Maître !
Un tel pardon est une bien belle chose, mais n’as-tu pas peur que
cet homme reprenne malgré tout sa mauvaise vie ? Ne doit-il
tout de même pas réparer sa faute ?
- Sans
doute Jean, lui répondit Jésus. Je peux même te dire qu’il ne se
repentira pas, malgré tout : il va chercher à retrouver son
siège à l’Assemblée !
- Alors,
maître, pourquoi fermes-tu les yeux sur les agissements d’un être
aussi méprisable ?
- Ne
comprends-tu pas Jean, fit Jésus en souriant, qu’un ministre
capable d’emmerder à ce point Francois Hollande et toute sa clique
gouvernementale ne peut pas être foncièrement mauvais ? Avec
un peu de chance il continuera même à leur pourrir la vie pendant
encore quatre ans !
Puis,
avisant ses disciples, Jésus leur dit :
- Que
voulez-vous les mecs, chacun son chemin de croix !
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