Oui je n'ai pas trouvé de
titre plus pompeux et moins original, mais je cherche, ne désespérez
pas...
Ce petit mot pour parler
de ce qui est, à mes
yeux, une belle hypocrisie progressiste de notre époque bien
bordélique complexe.
Ainsi, combien de fois
entends-je, ou lis-je dans les média ou les journaux à
grand tirage qu'il est scandaleux de faire encore une distinction
entre les français dits « de souche » et les descendants
d’immigrés de la troisième ou quatrième génération, sous
prétexte que ceux-ci s'appellent Mohamed ou Mamadou ?
Bon d'accord, mais à
qui la faute?
Il est certes très facile
de se plaindre de discriminations plus (ou moins) fantaisistes, mais
quand tout dans son attitude ou l’identité que l'on affiche
revendique une différence, et même une séparation assumée,
comment s'en étonner?
Je m'explique : lorsqu'au
bout de la troisième génération on continue à
étrenner un prénom qui sent bon le terroir africain, aussi
harmonieux soit-il, ou à
se promener en voile, en boubou ou en kami dans les rues de Paris ou
d'ailleurs, vous croyez que c'est gratuit et qu'il n'y a pas de
signification derrière (autre que religieuse)? En fait ces prénoms,
certes non choisis mais donnés par les parents (qui ont également
leur part de responsabilité) et ces vêtements “exotiques”,
aussi ravissants et colorés qu'ils soient, portent le même message,
qui est le suivant : “Je m'installe chez toi, occidental, mais je
refuse de partager tes valeurs et tes coutumes parce que je les
méprise ou au mieux n'en ai absolument rien à
faire. Ainsi ton pays, son histoire et ses traditions je m'en
balance, et je préfère te montrer que je vis en
opportuniste car je ne veux en aucun cas te ressembler ; je n'ai
aucun égard pour toi, mon hôte,
qui pourtant m'accueille et m'offre même sa nationalité, et de ce fait je me fiche de t'offenser par mon comportement. En revanche je n'accepterai aucune offense de ta part...”
Oui, cela peut paraître
exagéré, agressif, mais c'est exactement ce que cela signifie.
C'est exactement ce que l’hôte ressent, de façon inconsciente ou
non, devant un « compatriote » qui affiche ainsi une
différence revendiquée.
Je n'ai pas employé le
mot “mépris” par hasard. En effet quand on s’intéresse aux
relations que les communautés entretiennent entre elles dans un même
pays occidental, on se rend compte que souvent c'est un cloisonnement
qui y règne, sans être toujours imposé, comme on pourrait le
croire, par la culture dominante. Cet hermétisme naît aussi,
souvent, du refus des nouveaux venus, ou de leurs descendants, de
voir l'un des leurs s’éloigner des traditions du clan pour épouser
le mode de vie occidental. D’où des tensions qui peuvent parfois
déboucher sur des drames comme les crimes d'honneur sur notre propre
sol. Si cela n'est pas une marque du plus haut mépris pour les
occidentaux, qu'est-ce...?
Alors si vous vivez sur
notre sol et que vous voulez vous faire respecter, montrez que vous
avez à cœur de vous
assimiler (oui j’écris bien “assimiler”, ce mot si
nauséabond...).
On est en France bordel! Appelez vos enfants Brenda ou Kevin comme tout le monde...!
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