Hier matin, alors que
j'errais tranquillement sur Internet en mâchant distraitement mes
biscottes, mon œil torve, quoique relativement peu ouvert du fait de
l'heure matinale, fut soudain frappé par une nouvelle étonnante
qui, l'espace d'un instant, me fit oublier les drames et catastrophes
divers qui ponctuaient une fois de plus la marche du monde.
Depuis son avènement, un
beau jour de mai de cette année, ce blog venait tout juste de passer
la barre symbolique des mille visites...!
Oui lecteur (presque) en
nombre, je sens ta stupeur à
cet instant précis en lisant cette information incroyable : mille
fois des personnes d'horizons divers ont trouvé le chemin vers ce
lieu de débauche aux relents méphitiques et
méphistophéliques, dont près de quatre-vingt dix pour cent, il
faut bien le dire, par pur accident, ces derniers ayant très vite
décampé une fois leur erreur comprise.
Ce qui nous donne tout de
même environ dix pour cent d'inconscients, ce que je trouve plutôt
inquiétant...
J'imagine volontiers que
ces dix pour cent de lecteurs réguliers se sont échoués un beau
jour sur ces rivages virtuels tels de majestueux cadavres de baleines
dégageant une forte odeur de musc et de chair en décomposition. Au
départ, chers lecteurs, vous étiez l'heureux propriétaire d'un
cœur pur, d'une âme d'enfant, vous aviez des étoiles plein les
yeux, vos lèvres renvoyaient l’écho d'un rire blond d'adolescent
qui sait qu'il a toute la vie devant lui, et puis tout a changé à
cause de ce que vous avez trouvé sur ce blog nauséeux.
Le monde vous est alors
apparu laid, sans saveur, rempli de personnages aux actes et aux
pensées navrants. Comble de l'horreur, quelques-uns d'entre vous ont
même ri à mes blagues
pitoyables, ce qui est typique d’âmes perverses sur la voie de la
chute et de la perdition (en clair à
votre place je m’inquiéterais...). Vous avez en outre été
plusieurs à lire, à
mesure qu'ils se publiaient sous vos yeux ébahis puis incrédules,
les différents chapitres de ma nouvelle « 2011, une satire
nauséabonde », et pire, certains d'entre vous l'ont aimée...
Il existe ainsi des êtres
totalement égarés dans cet univers lugubre et dément, et qui se
raccrochent au mince espoir matérialisé par ce blog, car sinon
comment expliquer que j'ai des visiteurs revenant sans cesse comme
des épaves à la dérive
en mal de paradis artificiels ? Mais rassure-toi ami lecteur, ce
mal insidieux qui te pousse à
venir consulter mes articles sans intérêt peut se guérir. Non ce
n'est pas une fatalité que de lire les délires insipides de
l’évêque Sécrable, et
tu n'as pas à en avoir
honte. Ce n'est pas sale, tu peux m'en parler...
Malheureusement je ne
connais pas de remède miracle, sinon cela fait longtemps que
j'aurais arrêté ce blog (et oui je me lis également, pauvre
lecteur désœuvré, et comme toi je me demande comment il est
possible de publier un tel amas d’insanités, mais j'y reviens
toujours, tel un junky condamné à
se rapprocher toujours de l'objet de ses tourments). Mais
accroche-toi, lecteur en quête de vérité et d'absolu, et un jour
toi aussi tu pourras décrocher, et jamais plus tu n'entreras dans
ton moteur de recherche favori les mots-clefs maudits menant à
mon antre. Avec un peu de chance tu pourras même trouver des blogs de substitution qui ont déjà fait leur preuve, et qui te soutiendront sur le chemin semé d’embûches de la délivrance.
Oui, un jour tu seras en paix...
En attendant ce jour béni,
promesse d'une nouvelle naissance et d'une nouvelle virginité pour
ton âme désespérée, je tiens à
te remercier, ami lecteur, pour ta dépendance à
mon blog, car c'est bien ce qui me donne l'impression de ne pas
prêcher dans le désert, ce qui est toujours quelque peu rébarbatif
pour un évêque digne de ce nom.
Allez mon enfant, tu peux maintenant aller vaquer à de plus saines occupations, le jour de ta délivrance approche...
Allez mon enfant, tu peux maintenant aller vaquer à de plus saines occupations, le jour de ta délivrance approche...
Internaute en perdition surpris en train de lire le blog de
l’évêque Sécrable
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