La composition de ce
concerto marquerait ainsi pour Rachmaninov une forme de renaissance,
une libération (symbolisée par l’entrée de l'orchestre),
l’achèvement d'une ère personnelle marquée par le doute, la résignation, et
le manque d'inspiration.
Force est de constater que
ce torrent passionné qui se libère soudain est l'un des meilleurs
témoignages du génie du compositeur russe, et je crois d'ailleurs
préférer ce concerto au numéro trois, pourtant plus populaire.
A mon sens le style d’Hélène Grimaud, malgré ses qualités techniques indéniables, est un peu trop intellectuel et retenu dans
cette vidéo. Je préfère les versions dans lesquelles le pianiste
fait mieux ressentir ce jaillissement incontrôlé, impétueux, comme
un fleuve faisant sauter un barrage, ou une cascade explosant en feu d'artifice sonore...
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