Roland
Paulze d'Ivoy de la Poype, le célèbre aviateur des Forces
Françaises Libres, le fameux as de la mythique escadrille
Normandie-Niémen est décédé, il y a de cela quelques jours.
En tant que
simple pilote privé je ne peux qu'avoir une minuscule idée de la
terreur – et de l'exaltation – qui saisissaient ces jeunes gens
enfermés dans leurs étroits cockpits glacés, et tentant
d'accomplir leur devoir pour le mieux, à
défaut de survivre, face à
l'envahisseur.
Comme je
m'en doutais cette nouvelle n'a pas fait la une des journaux.
Quelques entrefilets par ci par là,
et puis c'est tout, ce qui reconnaissons-le est assez peu pour un
homme qui a risqué cent fois sa vie pour la France.
Nous vivons
une période futile de l'Histoire où
la disparition d'un authentique héros de guerre fait beaucoup moins
parler d'elle que celle d'une star des média, surtout si cette
dernière est célèbre pour sa consommation de drogues, de filles,
d'alcool ou autres. On pourrait même affirmer que les héros de
guerre sont moins admirés, dorénav(r)ant, que les ahuris publics
modernes, ceux-là même
qui se vantent de leur couardise ou de leurs désirs de vendre la
France à l'occupant, tout
en la couvrant de leurs crachats, sous le prétexte fallacieux de la
« tolérance ». Il est peut-être bon, finalement, que
notre époque ne prête que peu d'attention à
la mort de Roland de la Poype, car ce dernier méritait sans doute de
finir en un siècle plus glorieux. Notre temps appartient aux
médiocres, aux minables, aux Mélenchon,
aux Cohn-Bendit, aux Duflot, aux Hollande, aux Sarkozy, aux Copé. Il est bon
que le nom de Roland de la Poype ne soit pas mêlé aux leurs, et que
ces derniers ne lui rendent pas hommage ; cela le salirait.
Reposez en
paix, Roland. C'est à
ceux qui comptent réellement de garder votre exemple en mémoire.
J’espère que vous aurez su malgré tout, et surtout malgré la
bassesse consternante de notre époque, transmettre votre courage,
celui d'une âme de résistant, aux nouvelles générations ;
elles en ont bien besoin.
Adieu
Roland, vous avez rejoint les Guynemer, les Fonck, les Clostermann, les
Pomier Layrargues, et tous ceux qui ont su faire payer cher à
l’oppresseur sa velléité de nous conquérir. A nous de nous
montrer digne de ce que vous, nos aînés, avez accompli...
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