Il y a environ une semaine
de cela (oui je sais, je suis toujours à la pointe de l'actualité,
cela fait peur...), l'Organisation Nationale des Moudjahidines
d'Algérie a fait savoir qu'elle désirait porter sur le devant de la
scène la question de la condamnation de la colonisation française
et des réparations matérielles requises au regard des « richesses
pillées ».
Bon, je sais qu'en
principe tout le monde se fout de mon avis (même mon chat qui ne
s'intéresse à moi que si j'ouvre une boîte de thon et qui ignore
superbement, en général, mes divagations sur la politique
française), mais si jamais l'un des trublions de cette association
se retrouve par mégarde sur ce blog, je ne peux que lui conseiller,
le jour où, sait-on jamais, il se retrouvera en possession du
document officiel présentant les excuses les plus plates du
gouvernement français (qui n'est pas la France, rappelons-le...), de
tailler ledit document bien consciencieusement en pointe, et de se
l'introduire fermement dans une partie précise de son anatomie que
la décence m'empêche de nommer ici, mais dont l'apparence, à titre
d'indice, n'est pas sans rappeler les portraits officiels de Monsieur
Bouteflika, et l'odeur, ses plus beaux discours. Ce faisant, si l'action décrite
ci-dessus a été réalisée avec soin et doigté (si je puis
dire...), notre sympathique moudjahidine ne devrait pas tarder à
ressentir une sensation particulière, plutôt agréable, à même de
faire naître sur sa face burinée par le temps et le ressentiment un certain sourire de contentement. Dans les cas extrême, il est
même possible que cette satisfaction se transforme en une sorte
d'extase proche de celle qu'il pouvait ressentir cinquante ans plus
tôt, lors de l'égorgement solennel de quelque Harki isolé, ou
lorsque l'appel de la nature aidant, il se tournait vers ses
camarades de maquis pour une empoignade non dénuée de tendre virilité
afin de combler l'absence souvent cruelle de combattante accorte et
bien disposée à ses côtés (ah... toutes ces tièdes nuits à la
belle étoiles passées entre frères d'armes aux muscles puissants
et huilés, aux tétons roidis par les dernières caresses du vent du
soir, à ourdir les yeux dans les yeux et les mains dans les mains
les attentats à la bombe ou les exécutions sommaires et aveugles du lendemain... toute la poésie de la
jeunesse enfuie...).
Et puisque ces joyeux
drilles semblent si pointilleux à propos du rachat des actes
blâmables du passé, je ne peux que leur conseiller de se pencher
dès maintenant sur la question de la réparation de la faute commise
par leurs ancêtres, les tristement fameux pirates barbaresques, qui durant
plusieurs siècle, écumèrent la blanche mer Méditerranée à la
recherche d'infortunés chrétiens à capturer pour les revendre
comme esclaves dans les ports de la côte africaine. Ce serait un bon
début...
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