« J'ai
le sentiment aujourd'hui que la droite devient barjot » :
c'est ce qu'a déclaré le député socialiste Annick Lepetit à
propos de la cacophonie née des interrogations sur l'avenir de la loi Taubira lorsque l'actuelle opposition
reviendra au pouvoir.
Non
seulement madame Lepetit (elle porte bien son nom décidément...) affiche un humour déplorable en osant un jeu de mot lamentable que
le plus clément des publics se ferait un plaisir de huer jusqu'à ce
que mort sociale s'ensuive (et que même moi je n'oserais pas, c'est dire...), mais c'est tout ce qu'elle trouve comme commentaire devant les problèmes majeurs posés par une loi dangereuse, imposée
par la force, et marquant un véritable changement de civilisation...
Car c'est
bien là tout le problème de la gauche, et ce qui fait une part de
sa perversité en fin de compte : les réformes sociales
imposées par elle sont arbitrairement qualifiées d'avancées (vers
quoi ? Le gouffre béant?), ce qui fait qu'il devient très
difficile de les supprimer, une fois mises en œuvre, et elle le
sait. Il en va par exemple des « trente-cinq heures » et
de la cinquième semaine de congés payés, et il en sera de même du
droit de vote des étrangers si elle parvient à le faire passer.
Toute grande réforme imposée par la gauche, même et surtout si
elle se révèle néfaste, est appelée à durer, car la remettre en
question serait perçu comme un recul inqualifiable et une
déclaration de guerre au peuple de gôôôôôôôche...
Montesquieu
écrivait qu'il ne fallait toucher à la loi qu'en tremblant, manière
de dire que l'on devait bien envisager toutes les conséquences,
surtout à long terme, avant de promulguer une
nouvelle règle. Sagesse infinie dont hélas nos politiciens se
fichent éperdument, tout occupés qu'ils sont à courtiser les minorités pour s'assurer de leurs votes. Madame
Lepetit a-t-elle tremblé au moment de voter la loi Taubira ?
S'est-elle posée la question de tous les bouleversements sociaux
mais également philosophiques que le grotesquement nommé « mariage
pour tous » impliquait ? Le suicide fortement médiatisé
de Dominique Venner (même si le mariage homosexuel ne semble pas en
être la raison principale) la fera-t-il réfléchir ? Mais il
est vrai que ces messieurs et dames du parti socialiste se prennent
pour des demi-dieux, des guides pour l'humanité, et qu'à ce titre
ils ne peuvent qu'avoir raison alors que ce salaud de peuple, si
jamais ce dernier ose émettre un avis contraire, ne peut qu'être
dans l'erreur (d'où la rengaine de « l'éducation »,
synonyme de « propagande », dans la bouche d'un
socialiste).
Si madame
Lepetit avait eu un brin d'honnêteté, et pourquoi pas d'esprit,
elle aurait pu ajouter à sa lamentable boutade : « … et
j'ai le sentiment que la gauche devient frigide, car on a beau la
titiller sans cesse avec les appels au référendum, elle ne réagit
jamais... »
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