- Alors Manuel, comment est la situation à Amiens?
- Beaucoup mieux,
François, la nuit a été norma… je veux
dire très calme, seulement quelques voitures incendiées, et nous avons
repris les choses en main…
- Bien, beau travail,
mais il nous faut tirer les leçons de tout cela !
- Justement François,
je voulais t’en parler… il apparaît de plus en plus qu’à
l’avenir nous allons devoir affronter des situations de guérilla
urbaine, et il nous faut préparer les troupes de police à cette
situation !
- Sans doute, mais comment
comptes-tu t’y prendre ?
- Et bien voilà,
qui dit guérilla urbaine dit adversaire armé… qui dit armes dit
entrepôts d’armes… François, les endroits stratégiques sont
les caches d’armes qui pullulent un peu partout en banlieue !
Si nous parvenons à mettre la main dessus nous désamorçons le
conflit avant qu’il y ait violence, et tu peux faire un de tes
beaux discours cucul à la télévision pour te féliciter que
l’ordre règne sans bavure !
- Oui sans doute, mais
encore faut-il les localiser ces caches d’armes ? Comment
peut-on faire ?
- Oh pour ça
pas de souci, nous avons un réseau d’indics performant, le
problème n’est pas là … non en fait le gros du travail consiste
à prendre ces caches et les munitions qu’elles contiennent par
surprise et sans heurt (sinon les associations de parasites
rappliquent et hurlent au fascisme policier), ce qui n’est pas
facile vu qu’elles sont solidement gardées !
- Bon d’accord, mais
y-a-t-il une solution ?
- Justement François,
c’est là que j’ai eu une idée géniale !
- Aïe…
euh bon vas-y, je t’écoute…
- Et bien la première
chose à faire dans ce type de situation est de parachuter sur les
lieux… Valérie Trierweiler avec un téléphone portable et un
mégaphone !
- Hein… Valou ? Mais
pour quoi faire ?
- Et bien…euh…
comment te dire François… en fait nous
avons remarqué, mes conseillers et moi, que chaque fois que Valérie
tweetait ou ouvrait la bouche, tout le monde était pris d’une
envie absolument irrésistible de lui filer une bonne paire de
baffes ! Nous avons fait faire des tests par une équipe de
chercheurs du CNRS et les résultats sont formels : 100% de la
population française a envie de mettre des claques à Valérie,
c’est scientifique !
- Euh… ce n’est
pas faux… déjà moi-même certains soirs
à Brégançon je… oui bon, ce n’est pas le sujet ! Et c’est
quoi le rapport ?
- Et bien si nous
parachutons Valérie non loin d’une cache d’armes, et si nous
l’équipons d’un téléphone et d’un porte-voix c’est
inévitable, à un moment ou à un autre elle va dire ou faire une
connerie, elle ne peut pas s’en empêcher !
- Oui, jusque là
je te suis, et alors ?
- Et alors toute
personne dans un rayon de deux cent mètres va se ruer sur elle en
n’ayant qu’un seul objectif : la gifler !
- Oui, et ?
- Et bien il s’agit
d’une diversion parfaite ! Les sentinelles postées devant les
caches vont abandonner leurs postes, mûs par cette envie
irrépressible de lui foutre des claques. Dès lors nos troupes
spéciales n’auront plus qu’à investir les lieux et à prendre
possession des armes ! Et tout cela sans violence !
- Oui, c’est vrai
que ce n’est pas idiot… mais quand même faire subir cela à
Valou, même si ce n’est pas l’envie qui me manque… et en plus
ils risquent de…euh… de lui faire subir une… euh tu sais… une
tournante !
- Ah, François, tu es
stigmatisant ! Tu projettes tes préjuges nauséabonds sur ces
jeunes, tu devrais avoir honte !
- Oui je… euh…
pardon, un moment d’égarement... ça m'a échappé ! Mais tout de même, si l’on
doit faire cela dans chaque banlieue difficile, Valou ne va jamais
tenir le coup ! C’est que les baffes, ça use mine de rien !
- Ah, c’est vrai,
mais il s’agit d’une opération millimétrée à la seconde près…
nos commandos foncent sur la planque et l’investissent dès que les
sentinelles ont quitté les lieux, et une fois les armes saisies, une
équipe de choc va porter secours à Valou … pardon, Valérie et la
tirer des griffes de ses oppresseurs ! Si tout marche comme
prévu elle ne devrait s’en tirer au plus qu’avec une dizaine de
paires de baffes, ce qui l’assommera sûrement, mais sans plus !
Je suis en train de former un groupe paramilitaire pour l’entraîner
à cette délicate mission !
- Oui mais euh… tu
n’as pas peur que ces troupes d’élite se retournent contre elle
et se mettent à la gifler elles aussi, en la voyant ? C’est
que c’est tentant, j’en sais quelque chose !
- Ah, mais tout est
prévu ! Les volontaires pour cet escadron de sauvetage sont en
train de subir un entraînement particulièrement intensif :
nous leur passons pendant deux semaines, douze heures par jour, des
interventions télévisées de la première dame, histoire de leur
apprendre à résister à la tentation… cela nous permet également
de les sélectionner en ne gardant que ceux qui parviennent à se
contrôler !
- Oui mais tout de
même… il suffit que cela rate une fois pour que l’on perde
Valou !
- Oui je sais, c’est
risqué… Valérie est unique dans son
genre, je te l’accorde, mais bon, nous avons également Martine
Aubry sous la main, qui peut sans doute faire l’affaire…
- Non, ce n’est pas
ça, mais ce n’est pas possible, tu comprends… je voudrais bien,
mais je ne peux me permettre de faire tenir le rôle d’appât à un
personnage aussi important que le chef de l’Etat !
Et toi-même lecteur, combien de temps peux-tu tenir sans frapper ton écran? |
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