mardi 25 décembre 2012

Un conte de Noël


Palais de l’Élysée ce jour là, dans le bureau de... euh... hum... enfin.... bon, bref, l'actuel “président de la République” :

Hollande (soliloquant avec un sourire béat) : mmmmm... le voyage à Alger ne s'est pas trop mal passé en fin de compte... bon, il est vrai que Bouteflika n'est pas vraiment un adepte de la vaseline, et même si j'ai mis un jour entier à pouvoir m’asseoir de nouveau... comme on dit c'est la première fois qui est la plus dure, et moi je commence à être habitué depuis le temps ! N’empêche, je crois savoir ce que l'on entend maintenant par l'expression “le fondement du pouvoir” et...
Ayrault (gêné) : euh... François, désolé de te tirer de tes rêveries, mais on a un petit problème ; tu as “oublié” de souhaiter un joyeux Noël aux Français chrétiens, alors qu'il y a quelques mois tu t'es souvenu des Musulmans pour la fin du Ramadan...
Hollande : oui, et alors?
Ayrault : et bien... euh... pour un président qui prétend rassembler le peuple en traitant tout le monde à égalité, cela fait un peu, disons, “tache”...
Hollande (agacé) : écoute, Jean-Marc, je te l'ai dit cent fois ; les traditions passéistes, la vieille France tout cela, je m'en balance! Électoralement il est beaucoup plus avantageux de flatter l’électorat musulman que les autres là, ceux qui croient encore au Père Noël!
Conseiller (sarcastique) : pourtant, monsieur le Président, beaucoup disent que ceux qui ont voté pour vous sont en réalité ceux qui croient encore au Père Noël... vous auriez tort de les délaisser!
Hollande : bon, toi, pour la centième fois, ta gueule! Je... oh et puis bon, laissez-moi tous! J'en ai ras-le-bol de vous voir! C'est jour de fête aujourd'hui (même si je ne sais plus trop pourquoi), aussi j'aimerais bien que vous me fichiez un peu la paix, pour une fois! Allez, dégagez!

Tous sortent...


Tard ce soir là, toujours dans le bureau présidentiel...

Hollande (s'escrimant sur une feuille raturée avec un stylo à l'effigie de Mickey) : voyons, pour mon discours du nouvel an aux Français que pourrais-je dire de positif? Évoquer mes progrès au sudoku? Déclarer que j'ai pu passer vingt-quatre heures sans avoir eu envie de gifler Valérie? Bon il faut dire aussi que je ne l'avais pas vu de la journée, c'est facile aussi... mmmm... je sèche !
Une voix lointaine, comme un écho : François! Fraaaaaaançoiiiiiiiis!
Hollande : Hein? Valérie? Mais non, je plaisantais voyons mon canard je... non mais attendez, ce n'est pas la voix de Valérie! Ni celle de Ségolène ; celle-ci n'est pas insupportable et crispante et...
La voix : François, écoute-moi!!!
Hollande : ni celle de Delanoë, c'est bien une voix masculine que j'entends...

Une forme fantomatique fait soudain irruption dans la pièce, un vieillard au regard arrogant, retors, méprisant et cruel, une apparition cauchemardesque que notre... euh... « héros » reconnaît immédiatement, malgré la lumière bleutée qui l'environne, et son aspect quelque peu livide et translucide...

Hollande : Fr... François Mitterrand? Mais... vous êtes mort! Qu'est-ce-que vous faites ici sous la forme d'un fantôme? Vous savez, Tibéri n'est candidat à aucune élection en ce moment, il n'a pas besoin d’électeurs, en fait...
Le fantôme : tu as bien deviné, François, je suis le spectre de l'ancien Président mais... je ne te fais pas plus peur que cela?
Hollande : bof, vous savez au PS nous sommes habitués aux revenants, entre Lang, Fabius et les autres... tenez, si je vous parlais de Jospin qui prétendait rester pour toujours sur l'ile de Ré mais qui...
Le fantôme (frustré) : oui bon, ça va! Je n'ai pas le temps! François, je dois te parler de l'avenir! Tu vas au devant d'un grand malheur et...
Hollande (paniqué) : qu... quoi??? Valérie va encore me mettre au régime c'est cela??? Ah la garce, j'en étais sûr!
Le fantôme (levant les yeux au ciel) : mais non! Je te parle en tant que chef d’état, François, car tu incarnes la France (la vache, c'est dur de dire cela sans rigoler...)! Le pays va mal, François, et court à sa perte!!!
Hollande (soulagé) : oh vous m'avez fait peur...
Le fantôme : François! Ressaisis-toi!!! Vois mes chaînes! Je suis condamné à errer dans les limbes pour toujours! C'est ma punition pour avoir contribué à plonger la France dans le chaos! Et tu subiras pareil sort si tu ne réagis pas! Giscard, Chirac et Sarkozy sont déjà condamnés ; on ne peut plus rien pour eux, mais toi, tu peux encore t'en sortir!
Hollande : mais que... comment?
Le fantôme : François, ne trahis pas le peuple comme moi je l'ai fait! Reste fidèle à la France éternelle, sois son serviteur et non son Judas!
Hollande : mais... je ne comprends pas! Pourquoi vous me parlez des petits trous dans les portes?
Le fantôme (prenant son crâne décharné à deux mains) : mon moi, ça va être dur! Bon, j'ai compris! François, puisque tes capacités sont manifestement limitées je ne vois qu'une solution ; tu vas venir avec moi!
Hollande : ha? Euh, écoutez, Valérie m'a demandé de passer la soirée avec elle, d'ailleurs je suis en retard... je ne sais pas si je peux...
Le fantôme (d'une voix puissante) : François, pour l'amour de moi tais-toi et suis-moi!
Hollande : euh... bon d'accord, mais... où allons-nous?
Le fantôme (sur un ton solennel) : le passé, François! Le présent, et enfin l'avenir!
Hollande : je... euh... vous ne préférez pas le petit bistrot du coin?
Le fantôme (sur le point de s'ouvrir les veines... ce qui serait peu banal, avouons-le...) : POUR LA DERNIERE FOIS FERME-LA ET DONNE-MOI LA MAIN, BORDEL !!!

Et à peine le nouveau président a-t-il touché l'ancien...

Hollande : mais... mais... mon bureau a disparu!!! Où sommes-nous?
Le fantôme : dans la France d'avant, François, le jour de Noël, il y a cinquante ans!
Hollande : mais... je... je reconnais cette ville, c'est celle où j'ai grandi!
Le fantôme : exact François, nous sommes à Rouen, Place de la Cathédrale, en 1962. Mais regarde les passants, tu ne remarques rien?
Hollande : si... ils ont l'air heureux, épanouis, polis et civilisés c'est... très étrange! Comme les Français de 2012 ont l'air grognons, malheureux et grossiers en comparaison...
Le fantôme : exact, François, mais dis-moi, tu ne remarques rien d'autre...?
Hollande : euh... non... attendez... si! Ils... ils sont tous blancs, caucasiens... enfin je veux dire... il n'y a pas beaucoup de diversité...
Le fantôme : tout-à-fait François! Tu vois là la France d'avant ; celle où il faisait encore bon vivre! La France que le monde entier admirait et enviait! La France qui n'avait pas encore honte d’elle-même et de ses racines! Bref, la vraie France, celle d'avant l'invasion que nous avons provoquée!
Hollande : l'invasion? Mais de quoi... oh! Là ! Cette famille qui passe, je la reconnais, c'est...
Le fantôme : oui, François, c'est toi et tes parents, alors que tu n'es encore qu'un petit garçon. Vous êtes en train de vous rendre à la messe de minuit... écoute les chœurs d'enfants qui s’élèvent!
Hollande (visiblement ému) : comme j'ai l'air heureux et insouciant... et... (baissant la voix)... et bien dans ma peau...


Le fantôme : oui François, il fut un temps ou tu étais heureux... tout comme ton pays...
Hollande (secouant la tête) : mais... mais... non! Je suis encore heureux! Et la France aussi! Et puis si elle ne l'est pas c'est la faute de mon prédécesseur et...
Le fantôme (s'impatientant) : François! Cesse tes mensonges! Tu n'y crois pas toi-même! Nous ne sommes pas devant les journalistes, François! Sois sincère pour une fois!
Hollande (visiblement perdu) : mais je... suis... sin... sincère!
Le fantôme : François, prends ma main! Nous n'avons pas encore fini notre voyage!

De nouveau le paysage se transforme radicalement. Le nouveau et l'ancien président se retrouvent maintenant dans ce qui semble être le salon d'un modeste appartement.

Hollande (peu rassuré) : où... où sommes-nous?
Le fantôme : en 2012, François, dans une HLM de banlieue, quelque-part en région parisienne!
Hollande : mais... euh... on n'entre pas chez les gens comme ça!
Le fantôme (avec un sourire mauvais) : ne t’inquiète pas, François! Personne ne peut nous voir! Mais regarde un peu les personnes qui sont rassemblées autour de la table du dîner...
Hollande : mon dieu... enfin mon « vous »... comme ils ont l'air tristes! Que... que leur arrive-t-il?
Le fantôme : rien que de très banal ici, François! Ces gens-là, ces Français de souche, ont le malheur d'habiter un quartier dit populaire. Autrement dit “occupé” par de nombreuses familles issues de l'immigration africaine. Ici, François, ce sont ces familles qui font la loi, et il ne se passe pas un jour sans que ceux que tu vois ici ne subissent vexations, injures, crachats, violences gratuites, et même menaces de mort!


Hollande : mais... mais pourquoi?
Le fantôme : parce que ces personnes sont blanches, et ont le malheur d’être françaises depuis d'innombrables générations, François!
Hollande : mais... je... je ne crois pas ce que vous dites! L'immigration est une richesse et une chance et... et... seuls les blancs sont racistes et...
Le fantôme (grondant) : François! Je t'ai dit que tes mensonges pitoyables ne marchaient pas avec moi!
Hollande : euh... je... mais pourquoi leurs voisins sont-ils aussi... euh... je veux dire... font-ils autant preuve d’« incivilité » envers eux?
Le fantôme : l’irresponsabilité, François! L’irresponsabilité des présidents successifs, y compris moi-même, ainsi que toi ! Ceux qui ont laissé venir et même favorisé l'installation en France de populations haineuses, incultes, agressives, aux traditions obscurantistes et moyenâgeuses! Tout cela par pur calcul électoral, pour signer des contrats juteux avec leurs pays d'origine, ou par peur de subir la pression des pseudos intellectuels collabos!
Hollande : non je... je refuse de vous croire! Je sers la Justice, et le Bien, et le Pr ogrès et... je ne peux pas être responsable de cela!
Le fantôme : ouvre les yeux, François! Regarde-les! Ces gens-là, bien que chrétiens, n'osent pas décorer leur humble appartement pour Noël, car leurs voisins prendraient cela pour une offense! Et ils ne peuvent pas partir d'ici, chercher un refuge ailleurs, dans une région plus accueillante, car ils sont trop pauvres! Admire notre œuvre, François!
Hollande (interloqué) : “pauvres”??? Qu'est-ce-que ça veut dire?
Le fantôme (consterné) : oui, pardon François, j'avais oublié que tu étais membre du PS... ma création maudite... bon, viens avec moi, nous devons conclure notre voyage !

Nos deux... disons... “personnages” se retrouvent maintenant dans un cimetière abandonné, au crépuscule.


Hollande : c'est... glauque! Où sommes-nous cette fois?
Le fantôme : dans un cimetière de la France de 2062, François! Dans le carré réservé aux... “infidèles” !
Hollande : aux “infidèles”??? Mais... mais... toutes les tombes sont dégradées, cassées... qu'est-ce que cela veut dire?
Le fantôme (avec un sourire sardonique) : tu es en train de voir, François, comment les nouveaux maîtres de la France traitent après la mort ceux qui ne sont pas comme eux... mais regarde un peu ici...
Hollande : quoi? Je... oh! Mais c'est mon nom... c'est ma tombe!
Le fantôme : oui François... et tu peux admirer l’état dans lequel elle se trouve!
Hollande (déboussolé) : c'est la plus endommagée... mais... tous ces graffitis, ces autocollants? Qu'est-ce qu'il est écrit? Hein!? “Traître!”, “Collabo!”, “Crève en enfer, charogne”, “Ci-gît une belle ordure”, et... euh... “www.etudianteschaudasses.com”, je...
Le fantôme : tu as une idée du souvenir que tu laisses au peuple, François, le vrai peuple... mais si cela peut te consoler la tombe de Sarkozy ne présente pas un aspect plus enviable, quant à la mienne...
Hollande (abattu) : mais pourquoi tant de... haine? Je suis pourtant quelqu'un de... gentil...
Le fantôme (méprisant) : tu n'as toujours pas compris, François? Que t'ai-je dit tout-à-l'heure à propos de ta mission envers la France?
Hollande (apeuré) : que dois-je faire, alors...?
Le fantôme (faisant tinter ses chaînes alors qu'il s’éloigne dans la nuit tombée) : être un vrai chef d’état, François! Maintenant tu sais! Nous, tes prédécesseurs, n'avons pas eu cette chance! Sache en profiter! Réagis pendant qu'il en est encore temps! (se retournant et le fixant de son regard sévère et pénétrant). Mais en es-tu seulement capable, François...?

Attention! Contrairement aux apparences et à ce que peut laisser entendre l'histoire ci-dessus, ceci n'est pas la photo d'un spectre... je... euh... mais si voyons... faites un effort!

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