lundi 26 septembre 2011

Science-fiction

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…


Quelque part au sein de l'espace intersidéral, un immense vaisseau menaçant s’avance, lentement, tel un squale majestueux dans les profondeurs de l’océan.
Dans la salle de contrôle du monstre d'acier quelques militaires s'affairent autour des différents panneaux lumineux que surmontent les immenses baies vitrées qui donnent sur l'infini du firmament, quand tout à coup un son d'orchestre symphonique se fait entendre, une marche particulièrement martiale. 
Tous se retournent et découvrent une forme humanoïde engoncée dans une combinaison noire, la tête et le visage recouverts d'un imposant casque et d'un masque tout aussi ténébreux.
Le nouveau venu, tout en émettant un bruit régulier de respirateur artificiel, s’avance vers celui qui semble être le plus haut gradé :

Homme mystérieux (d'une voix grave et digitale) : Amiral, j’ai à vous parler, nous allons préparer un plan d’invasion
Amiral : ah, très bien seigneur Medor, et quel système allons-nous attaquer ?
Darth Medor : Non Amiral, vous ne m’avez pas bien compris. Nous allons préparer notre propre invasion !
Amiral : p… pardon ?
Darth Medor : oui, l’Empereur l’a décidé : il va bientôt s’adresser au peuple et lui dire que nous allons ouvrir les frontières du système et inviter les habitants des autres mondes à venir s’installer chez nous !
Amiral : mais…
Darth Medor : et ce n’est pas tout Amiral, nous allons soigneusement sélectionner les moins aptes à vivre avec nous et partager notre mode de vie, et leur donner la priorité pour venir ! Ha ha ! Qu’est-ce-qu’on se marre ! (Bruit de rire asthmatique, ou d'aspirateur, c'est selon...)
Amiral : mais… mais… je ne comprends pas !
Darth Medor : et nous veillerons particulièrement à l’implantation du peuple Zatorg sur nos propres planètes !
Amiral : mais Seigneur Medor ! Les Zatorg sont réputés pour être insupportables, particulièrement quand ils sont nombreux ! Vous n’ignorez quand même pas qu’ils sont très pointilleux sur leurs croyances, qu’ils emmerdent (et le mot est faible) l’univers entier avec, et qu’ils ne supportent pas la moindre plaisanterie sur leurs rites ! Sans compter qu’un certain nombre d’entre eux obligent leurs femmes à revêtir des combinaisons spatiales intégrales, même quand c’est inutile, et sont prêts à tuer pour imposer leurs idées ???
Darth Medor : oui, hein, c’est amusant non ?
Amiral : mais c’est dément !


Darth Medor : non Amiral, c’est génial, car nul n’a jamais eu meilleure idée pour mettre le foutoir !
Amiral : le foutoir ?
Darth Medor : oui, l’empereur s’ennuie tellement, il est neurasthénique, et son psy lui a conseillé de se changer les idées… nous avons hélas un empereur sans divertissement !
Amiral : quelle misère… !
Darth Medor : et c’est pour cela qu’il a décidé cette invasion, histoire de déconner un bon coup !
Amiral : mais il pourrait s’amuser tout seul, chez lui, pourquoi impliquer tout le système dans ce délire ??? Il n’a pas de Playstation ?
Darth Medor : parce que c’est l’empereur, et l’empereur ne peut se contenter de l’infiniment petit, il lui faut l’infiniment grand ! En clair mettre le souk à l’univers ! Avouez que c’est fort bien pensé…
Amiral : les pensées de l’empereur me paraissent bien... "hasardeuses"…
Darth Medor : c’est étrange Amiral, mais j’aurais parié que vous diriez cela… enfin quoi qu’il en soit, préparez-vous à exécuter ses ordres !
Amiral : mais enfin seigneur Medor, le peuple n’acceptera jamais cela !
Darth Medor : ne sous-estimez pas le pouvoir du côté obscur de la FARCE Amiral ! L’empereur a pensé à tout ! Ainsi l'invasion n'aura pas lieu d'un coup mais petit à petit, grâce entre autres au fort taux de natalité des allogènes invités à se multiplier sur nos territoires ; c'est une entreprise de longue haleine... !
Amiral : je ne sais pas pourquoi, mais je sens que nous allons droit à la guerre civile. Je sens que nous allons devoir combattre une rébellion !
Darth Medor : ensuite, l'empereur s'occupe de mettre en place une armée d'associations bidons destinées à lutter officiellement contre le rejet xénophobe de ces allogènes, mais qui en réalité s'occupera de pourchasser et punir la moindre critique, même légitime, contre les nouveaux-venus. Ces associations de vendus pratiqueront ainsi une sorte de terrorisme intellectuel destiné à museler toute parole contraire. Pas mal non ?
Amiral : mais c'est odieux !
Darth Medor : déjà les petites mains jaunes « Touche pas à mon zblurg » s'arrachent comme des petits pains. Nous contaminons ainsi la jeunesse, facilement manipulable, qui sera demain la génération au pouvoir, favorisant de ce fait nos plans établis trente ans plus tôt. C'est pourquoi notre propagande est particulièrement martelée dans toutes les écoles et établissements scolaires du système !
Amiral : seigneur...
Darth Medor : enfin, Amiral, je vous rappelle que nous venons juste de gagner la majorité au Sénat galactique, ce qui nous permettra de faire passer des décrets, comme le droit de vote des étrangers, qui se tourneront bien entendu vers nous, ce qui ne sera pas du luxe car il est évident que nous allons perdre notre électorat traditionnel avec tous les coups foireux que nous fomentons contre lui, mais cela n'a que peu d'importance puisqu'il est en voie de remplacement ! Voilà, des questions Amiral ?
Amiral : euh... non seigneur Medor
Darth Medor : parfait alors commencez dès maintenant les préparatifs. Quant à moi il faut que j'y aille, je dois me concentrer sur les primaires du P.S. !
Amiral : le P.S.?
Darth Medor : oui, le Parti Sith, allez au revoir Amiral! (s’éloignant, puis se retournant) et ne me décevez pas... !

(Bruit d'orchestre symphonique qui s’éloigne)

 - C'est entendu maître, je comprends que vous vous ennuyiez et que dès lors, pour vous distraire, vous éprouviez le besoin de me menotter, de me fouetter et d'assouvir vos plus bas instinct sur mon corps tendre et frêle de jeune éphèbe plein de sève, quoique légèrement carbonisé, mais franchement, m'obliger à écouter l’intégrale des discours de François Hollande, ça va trop loin... !

jeudi 22 septembre 2011

Les joies de la rentrée

Ces jours-ci dans une petite classe d'ecole primaire que nous connaissons maintenant bien :

Instituteur : … et c’est ainsi que Justin Bieber s’est malencontreusement fait défoncer le tiroir-caisse, si vous me passez l’expression, le jour où, en sortant de sa douche en peignoir de bain, il eut la malchance de rencontrer dans un couloir de son hôtel de Soweto les joueurs de l’équipe de France ivres morts qui l’avaient pris pour euh… "l’hôtesse" qu’ils avaient commandée. Bien les enfants, avant que nous ne passions à la suite, avez-vous des questions sur cette leçon traitant des grandes dates de l’histoire du continent africain ? Oui Kyle ?
Kyle : et c’est quoi le rapport avec la civilisation du Monomotapa ?
Instituteur : bonne question Kyle, en fait je n’en ai pas la moindre idée, mais c’est ce que l’on me demande maintenant d’enseigner, et comme je n’y connais rien, il faudra faire avec !
Stan : on pourrait pas revenir à Napoleon plutôt ?
Instituteur : Stan je déplore ton manque de curiosité pour les autres continents et cultures. Tu sais qu’à ton âge tu devrais commencer à t’ouvrir à l’autre ?
Cartman : comme Monsieur Esclave ?
Instituteur : Eric ça suffit avec ton insolence ! J’ai d’abord été soulagé de te récupérer parce qu’on se débarrassait ainsi de Cortex et Corflex, mais tu as intérêt à ce que je ne le regrette pas ! Ben tiens, en parlant de cela, figurez-vous les enfants que nous avons un petit nouveau cette année.
Kyle : Oh non, encore ???
Instituteur : rassure-toi Kyle, il n’est pas comme Cortex, même s’il souffre également, comment dire, d’un certain handicap. Je vous demande donc d’accueillir Oliveau !

Oliveau Besanceniais fit son entrée dans la salle de classe, vêtu de sa panoplie Che Guevara.

Cartman : Hé ce type là j’l'ai déjà vu à la télé, dans de la TV réalité, avec des bagnoles, je crois.
Instituteur : Oui Eric, il a effectivement participé à l’émission « les 24 heures du gland », mais ce n’était pas du divertissement. Le concept consiste, je vous le rappelle, à suivre un enfant anormal durant une journée entière pour que nous puissions prendre conscience des difficultés qu’ils doivent vivre au quotidien, et être ainsi plus à même de les aider !
Stan : Mais pourquoi c’est toujours à nous qu’on refile les cas sociaux ???
Instituteur : Stan, qu’est-ce-que je viens de te dire sur la nécessité de s’ouvrir à l’autre ! Alors ferme-la un peu s’il te plaît !
Kenny : MMmmmMMMMmmmMMMMmmmmMMMM ?
Instituteur : non, Kenny, je doute que le recteur d’académie décide de nous envoyer un jour une suédoise de 18 ans à forte poitrine pour changer, il faudra faire avec !
Kyle : et il a quoi comme problème le nouveau ? Il se prend pas pour un rappeur du Bronx au moins ?
Instituteur : les enfants, sachez que notre nouveau petit camarade souffre d’une maladie grave. En effet il ne peut ouvrir la bouche sans sortir une … euh... bêtise !
Kyle : comme Cartman ?
Cartman : Ha ha ! Très drôle le feuj !
Oliveau : hein !? Mais non c'est pas vrai, je suis très intelligent d'abord, j'ai failli être élu président de la République !
Instituteur : bon vous voyez les enfants, c'est un cas délicat, alors soyez gentils avec lui !
Kyle : bon, il peut pas être aussi « BIP » que Cortex en tous cas
Instituteur : j'ai aussi oublié de vous dire les enfants, notre ami Oliveau est atteint d'une maladie musculaire assez handicapante. En effet son bras droit a tendance à se mouvoir sans raison, tout seul, comme s'il dressait le poing au-dessus de sa tête. C'est une pathologie assez courante dans sa famille, ce doit être une tare génétique.
Stan : ah ouais, mon oncle José Bovin il a ça aussi ! Ho non ça veut dire que je l'ai peut-être aussi alors si c'est … euh... « géténique » là... !
Instituteur : Stan, qu'est-ce-que tu viens de dire ???
Stan : quoi, « géténique » ?
Instituteur : Très bien, chez le proviseur, Stan, ça t'apprendra à m'insulter de la sorte, et tu peux être sûr que tes parents seront mis au courant !
Stan : mais... mais non c'est le nouveau qu'est géténique, c'est pas moi, je vous assure, j'ai pas de maladie !!!
Instituteur : Stan, tu es odieux, vilipender ainsi un petit camarde parce qu'il est différent !
Cartman : ouais, monsieur, Stan il n’arrête pas de me vilimachin là...
Stan : mais ta gueule sale cafard, j'vais t’exploser !
Cartman (saisissant une chaise qu'il balance sur Stan) : allez viens si t'es un homme !

Stan évite la chaise de justesse, et c'est Kenny qui la reçoit en pleine figure, avant de s’écrouler dans une mare de sang.

Kenny : ….
Stan : Oh mon dieu, Kenny est tout ...euh... vilipendé à cause de Cartman !!!
Kyle : gros enfoiré !!!
Cartman : juif !!!
Instituteur : bon ça commence bien les enfants, c'est la rentrée et nous avons déjà un mort ! (soupirant) mon petit Oliveau, je me demande en effet si c’était une bonne idée de t'avoir pris avec nous, j'ai comme l'impression que tu attires les catastrophes...
Oliveau (tout sourire) : oui, mon papa il me le dit souvent ça. Je ne sais pas trop ce qu'il veut dire, mais je crois que ça le rend très fier !

lundi 19 septembre 2011

Nos ancêtres les fascistes

Il y a quelques jours de cela, sur France Info, le philosophe Michel Serres a donné sa vision personnelle de la bande-dessinée Astérix, et figurez-vous que le grand homme (on ne rigole pas au fond) y a vu une apologie du fascisme, voire du nazisme, rien que cela…


Vous pouvez trouver la vidéo en question ici, ou sur le site Fdesouche, là.

Michel Serres étant un penseur génial, car passant à la radio (mais moins tout de même que BHL qui lui passe à la télévision), il ne saurait être question de mettre en doute sa théorie. Toutefois il est intéressant de considérer l’argumentaire de ce dieu vivant pour se rendre compte de l’originalité et de la profondeur de sa démarche, sans oublier de le remercier car grâce à lui et quelques autres qui ont osé pointer le danger que représentait la lecture d’œuvres aussi sulfureuses que Tintin et les Schtroumph, nos chères têtes plus vraiment blondes vont ainsi échapper à cette propagande nauséabonde et rappelant les heures les moins riches en lampadaires de notre Histoire, ce qui leur donnera l’opportunité de se plonger avec délice dans des œuvres merveilleuses, prônant la tolérance et l’amour de l’autre, comme par exemple le Coran.
Vivement le monde de demain, tiens…

Le premier argument de Monsieur Serres est la force brutale qui serait mise en exergue dans la bande-dessinée. En effet selon lui, tous les problèmes s'y résolvent par des coups de poing et des affrontements brutaux.
Je serais tenté de répliquer « Dans Shakespeare aussi ».
En effet, qui a jamais lu ou vu le grand dramaturge sait que son théâtre est rempli d’actes barbares et atroces, de batailles sanglantes, de meurtres violents (Mmmmmh!). On citera par exemple Le Roi Lear, qui met en scène un homme se faisant arracher les deux yeux devant le spectateur, Hamlet dont presque tous les principaux personnages passent de vie à trépas sans que l’on puisse accuser la vieillesse ou l’embauche malencontreuse d’un cuisinier anglais au château, sans compter la plupart des grandes pièces historiques dont l’intrigue se conclue par une grande bataille (Jules César, Richard III, Macbeth,…).
C’est dire qu’en terme de violence et de force brute le sémillant acteur du Globe se pose là… et pourtant nul ne songe à accuser notre grand auteur de corrompre la jeunesse et de donner le mauvais exemple. Au contraire, dirais-je même, et combien de grands universitaires se désespèrent que le théâtre de Shakespeare ne soit pas assez prisé par notre jeunesse « en mal de repères » ?
Oui avouons-le dès lors, monsieur Serres, votre argument de l’utilisation de la force dans Astérix ne vaut rien…
Mais si l’on considère la bande-dessinée de plus près, est-il si sûr que tout n’y est que violence et paires de baffes ? Le personnage principal, Astérix, est chétif et malin, tout le contraire de son inséparable compagnon, Obélix, qui lui personnifie véritablement la force brutale. Or, si l’on prend le temps de relire les albums, on se rend compte bien souvent que, contrairement à ce que nous sort Monsieur Serres, les intrigues se résolvent, non pas par l’utilisation bête et irraisonnée de la force, mais au contraire par la ruse que déploie notre héros pour triompher de ses adversaires, et les scènes de bataille n’y ont qu’un intérêt secondaire, destiné à introduire un comique de « tartes à la crème », plutôt destiné aux enfants, alors que l’intelligence déployée par le petit gaulois pour parvenir à ses fins donne lieu à un comique de situation plus fin, plutôt destiné aux adultes, art dans lequel Goscinny excellait.
C’est d’ailleurs pour cette raison que le véritable héros est le petit Astérix, et non l’imposant Obélix.

Michel Serres, qui n’est décidément pas à une ânerie près, développe comme second argument que la potion magique n’est autre qu’un équivalent des substances plus ou moins licites que prennent certains sportifs pour gagner les compétitions. En d’autres termes la bande-dessinée ferait l’éloge du dopage, de la drogue, et plus généralement de cet esprit mesquin qui ne s’intéresse qu’à la victoire, quels que soient les moyens, au mépris de l’effort. Il faut de plus ajouter que cet éloge de la virilité sportive, fortement teintée de tricherie, est une constante que l’on retrouve dans la plupart des régimes totalitaires du vingtième siècle (lire à ce sujet le surprenant W ou le souvenir d'enfance de Pérec), d'où l’idée de Monsieur Serres de lier l’usage de la potion au fascisme.


A tout ceci je pourrais répondre ce que j’ai déjà écrit pour le premier argument, à savoir que les albums d’Astérix mettent davantage l’accent sur l’astuce et la débrouillardise, bref l’imagination, que sur la tricherie ou la force brute. Deux exemples permettent d’ailleurs d’illustrer cette idée :
- Dans Astérix chez les Bretons, nos gaulois préférés vont passer quelque temps sur ce qui deviendra la Perfide Albion, non pas pour convertir les peuplades barbares qui l’occupent à la bonne cuisine (je devrais arrêter avec mes blagues douteuses sur les habitudes alimentaires de nos voisins d’Outre-Manche, cela devient lourd…) mais pour les aider à résister à l’invasion romaine grâce à un tonneau de potion magique. Après mille péripéties le tonneau est finalement perdu, mais la bataille finale contre les romains est malgré tout gagnée grâce à la ruse d’Astérix qui persuade les combattants bretons que ce qu’ils ont bu, en fait une simple infusion, était la véritable potion magique. Si l’on devait donner une morale à cette histoire il faudrait alors écrire que c’est la confiance en soi qui prime, et non l’utilisation de produits destinés à asseoir sa supériorité.
- La même idée se retrouve dans Le Combat des Chefs, aventure dans laquelle un imposant gaulois « collabo » lance un défi à Abraracourcix, le chef du village d’Astérix, alors privé de potion magique après que Panoramix a perdu l’esprit. Les tentatives de réveiller le druide se soldant par une série d’échecs, Asterix décide d’entraîner Abraracourcix comme un vrai sportif, comptant uniquement sur ses capacités physiques, et c’est d’ailleurs ainsi qu’il peut tenir tête à son adversaire, sans l’aide de la potion magique.
On est loin, on le voit, d’une célébration de l’individu qui ne devrait sa force qu’à une drogue quelconque. On pourrait même ajouter que de nombreuses aventures du petit gaulois sont construites autour de la nécessité de trouver une alternative à la potion magique, les réserves menaçant régulièrement de s’épuiser.

La troisième remarque de Michel Serres porte sur le personnage du barde Assurancetourix, qui symboliserait la culture, culture d’ailleurs mise à mal par ses camarades l’empêchant régulièrement de chanter. Monsieur Serres y voit ainsi le propre des régimes fascisants qui se déclarent ouvertement adversaires de l’art et des choses de l’esprit. Au passage, et pour illustrer son propos, notre impayable philosophe nous gratifie bien entendu de l’inévitable phrase « Quand j’entends le mot culture je sors mon revolver », aphorisme qu’il attribue évidemment à Goering, le chef de la Luftwaffe et numéro deux du troisième Reich. Il faut préciser ici que ce personnage, certes peu recommandable, n’a jamais tenu de tels propos, au contraire même, vu qu’il était connu pour s’être constitué une collection d’œuvres d’art personnelle alimentée par le pillage lors des conquêtes de l’Allemagne nazie.
Si Monsieur Serres avait eu un peu de culture et de recul, justement, jamais il ne serait tombé dans un piège aussi grossier…

"Quand ch’entends une kronike de Michel Serres, che sors mein refolfer !!!"

Mais refenons... pardon, revenons donc à l’accusation de cet éminent penseur, comme quoi Astérix serait une charge contre la culture…
Tout d’abord, faut-il rappeler à Monsieur Serres, tout philosophe qu’il est, que cette propension à écarter le barde se retrouve chez Platon lui-même, qui affirme qu’il faut expulser les poètes de la cité idéale ? Qu’il commence par faire la critique du philosophe grec…
Ensuite, combien de situations humoristiques dans la bande-dessinée, prennent leur source dans un clin d’œil historique ou artistique, à tel point qu’il a été dit avec raison qu'Astérix s’adressait davantage aux adultes qu’aux enfants, tant il fallait être pourvu d'une certaine culture générale pour apprécier toutes les plaisanteries disséminées ça et là par Goscinny ? Combien de discussions entre amis pour comprendre la référencé cachée derrière la réplique d’un personnage, à première vue innocente (Je pense ainsi à cette scène du Bouclier Arverne dans lequel, lorsque l’on demande à un Abraracourcix obligé de subir une thalassothérapie, d’indiquer ou se trouvent Astérix et Obélix, celui-ci déclare, indiquant une piscine remplie d’eau, et une autre vide : « Mes gaulois sont dans la pleine » !) ? De plus, combien de lecteurs ont eu l’occasion de se familiariser avec les spécificités de la civilisation de la Rome antique grâce aux nombreuses allusions sur les pratiques culturelles que l'on retrouve dans les dessins d’Uderzo ? Que l’on songe par exemple aux planches illustrant les orgies romaines dans Astérix en Helvétie, pour lesquelles Goscinny et Uderzo se sont directement inspirés du Satyricon de Fellini (excusez du peu...), et l’on aura ainsi une idée de la qualité du travail de documentation fourni par les auteurs pour composer une aventure.


Ainsi l’analyse de Michel Serres ne résiste pas plus de deux minutes à la simple lecture des albums, à tel point qu’il me semble que cet immense philosophe n’a parlé de cette œuvre que par ouïe dire, et qu’il n’en a tiré que les éléments qui l’arrangeaient pour composer sa chronique, visiblement rédigée en trois minutes sur un coin de table.
L’univers d’Astérix est si riche que Monsieur Serres aurait pu nous gratifier d’une analyse anthropologique (instinct de conservation des peuples cherchant à protéger leurs modes de vie et traditions des influences extérieures lorsque celles-ci sont imposées d’office), sociologique (ce que cette bande-dessinée nous renvoie comme image de nos sociétés modernes), historiques (la situation du village encerclé trouve une résonance dans plusieurs épisodes du passée, voire du présent, comme la Bataille d’Angleterre, la Résistance, les guerres Israëlo-arabes…), et justifier ainsi ses émoluments. Au lieu de cela il se contente du minimum syndical en signant une chronique dont le parti pris et l’argumentaire feraient honte à un professeur de philosophie de Terminale.
Et puis cette manie tellement conformiste de tout ramener au fascisme… comme si le fascisme était l’Alfa et l’Oméga qui expliquait toutes les catastrophes en ce bas monde, les guerres, les famines, jusqu’aux changements climatiques, en passant par les discours de Martine Aubry.
Le fascisme, à notre époque, a remplacé le croque-mitaine, le grand méchant loup des enfants, destiné à faire peur à l’auditoire qui entend prononcer son simple nom et à provoquer en lui un réflexe de rejet pavlovien pour mieux lui faire accepter les thèses de ceux qui disent être ses adversaires résolus (« Si vous n’êtes pas d’accord avec nous vous étés des fascistes ! »). Ce n’est pas un hasard si le spectre du fascisme est agité à tort et a travers par les mouvements gauchistes. Il est simplement désolant de constater que Monsieur Serres, philosophe auto-proclamé, s’adonne lui aussi à une manipulation aussi grossière.

Enfin, pour donner le coup de grâce à cette vision que je qualifierais de merveilleux « foutage de gueule », rappelons que Gsocinny et Uderzo, les deux auteurs, sont issus de familles ayant immigré en France, d’où leurs patronymes ne fleurant pas exactement « la Gaule ». Des descendants d’immigrés forment en général d’assez piètres fascistes, lesquels ont plutôt tendance à se recruter au sein de populations pour qui le mot « étranger » est une atrocité.
On pourrait ainsi faire l’éloge de ces deux hommes qui ont tellement bien assimilé et aimé la culture française, qui n’était pas la leur au départ, qu’ils en ont tiré l’une des œuvres les plus populaires de notre patrimoine. C’est le genre de miracle que peut produire l’assimilation, ce concept si nauséabond…
Rappelons également que la famille de René Goscinny est d’origine juive-polonaise, et qu’elle a de ce fait payé un lourd tribut à la folie meurtrière d’un certain petit moustachu nerveux du siècle dernier. J’ai, je l’avoue, quelque peu du mal à croire que ce cher Goscinny ait pu faire l’éloge, même inconsciente, d’un système responsable de la disparition de plusieurs de ses proches.

Mais il est vrai que je n’ai pas la profondeur de vue d’un Michel Serres.

jeudi 15 septembre 2011

Week-end à New York

Fin de semaine dans la grosse pomme donc, ce qui me permet de lancer cet avis à la population :

Oyez, oyez, braves gens, pauvres hères en quête de repères, gauchistes perdus, nonnes éperdues, groupies zélées et court-vêtues, vous pourrez croiser l'évêque Sécrable dans Manhattan, quelque part autour de l'Empire State Building, où mes hordes d'admirateurs (si l'on considère que deux clampins forment déjà une horde...) feront le pied de grue pour voir et acclamer leur idole...

Sur ce je vous laisse, sœur Jessica m'attend pour sa confession dans la petite cabane au fond du jardin.

 Oui, bon, on va peut-être choisir un autre endroit finalement.

lundi 12 septembre 2011

Élections présidentielles : le projet des écologistes s'affine

 - Ça va, Eva, tu maîtrises bien le programme?
- Oui, sauf une chosse Cécile, les cheunes des cités qui mettent le feu aux foitures : che ne sais plus si on les plaint parce qu' ils sont fictimes de la société ou si on les taxe parce qu'ils ssémettent du CO2?

dimanche 11 septembre 2011

"Le parapluie" de Brassens

Magnifique poème en chanson du grand Georges...

Il pleuvait fort sur la grand-route
Ell' cheminait sans parapluie
J'en avais un, volé, sans doute
Le matin même à un ami
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d'abri
En séchant l'eau de sa frimousse
D'un air très doux, ell' m'a dit " oui "

Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi

Chemin faisant, que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie
J'aurais voulu, comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder, sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits

Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi

Mais bêtement, même en orage
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
A l'horizon de ma folie
Il a fallu qu'elle me quitte
Après m'avoir dit grand merci
Et je l'ai vue toute petite
Partir gaiement vers mon oubli

Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi

mercredi 7 septembre 2011

Les invasions barbantes

Ils sont parmi nous, de plus en plus nombreux, véritable population au sein de la population.
Il n'est maintenant plus possible de faire un pas dans une grande ville sans croiser l'un de ces étrangers au corps traditionnel français, portant haut les traditions et les coutumes du pays dont ils viennent. Ils ont bien l'apparence d’êtres humains, mais il n'est toutefois pas possible de les considérer comme identiques, même en fermant les yeux sur leurs différences morphologiques. Quelque chose les distingue, les distinguera toujours, ne serait-ce que leurs accents, et plus généralement, leurs façons de s'exprimer.
Ils colonisent des pans entiers du territoire français, sans vergogne, et s'installent un peu partout, faisant fuir ici et là la population indigène. Déjà de nombreuses communes changent inexorablement et se départissent, peut-être à jamais, de leur identité bien française.
Attirés par les richesses de notre pays, ils sont toujours plus nombreux à s'y installer, sans se soucier du fait que par leur faute, la France n'est déjà plus tout-à-fait la France.
Je veux bien entendu parler des Anglais...

Frères et sœurs, ouvrons les yeux : les sujets de la Perfide Albion, fuyant leur terre ingrate, si ingrate qu'il n'y poussent que des rouquins au visage constellé de taches de rousseur, se réfugient chez nous pour échapper aux nombreux cataclysmes qui secouent cette île maudite des dieux : anglaises aux grandes dents, famille royale ridicule faisant rire la terre entière, gastronomie à même de mettre en déroute une armée entière de légionnaires aguerris et surentraînés (on comprend maintenant les échecs répétés pour tenter d'envahir ce pays), le couple Beckham...


D'accord les Anglais qui viennent chez nous sont des sinistrés et réclament à ce titre un asile, mais est-ce une raison pour le leur accorder, tant nous croulons sous le nombre ?
La question mériterait d’être posée si les Anglais et nous partagions la même culture, mais nous voyons bien que nous sommes trop différents pour qu'une entente harmonieuse règne entre eux et nous. Ainsi ils ne font pas le moindre effort pour s’intégrer : combien de parents se plaignent que dans les cantines scolaires, pour ne pas offenser les élèves anglais et respecter leurs coutumes alimentaires, il a été décidé de donner à tous les enfants des repas à base de « fish and chips » accompagnés de petits pois verts fluorescents et  arrosés de sauce à la menthe ?
Combien de citadins se plaignent que, dans le quartier de la Goutte d'or, des Anglais ivres morts, comme tous les vendredis et veilles de week-end, bousculent en passant les religieux qui bloquent tranquillement les rues pour faire leur prière ? Ces gens-la ne respectent même pas le pays d'accueil et ses habitants...
Non, leur civilisation et la nôtre sont incompatibles, reconnaissons-le !
Et puis l'Histoire le révèle : nous nous sommes toujours affrontés, ils n'ont eu de cesse de nous rabaisser, de nous humilier... ainsi comme le rappelle Abibatou, cette pittoresque parisienne en boubou avec son délicieux accent à la Arletty :

- Les Anglais ils nous ont bwûlé Jeanne d'Awc, faudwait pas l'oublier, mewde !!! Et puis regawdez-les, ils sont vwaiment pas comme nous, et ils sont de plus en plus nombweux! On n'est plus chez nous, bowdel!

Quand on interroge là-dessus un Anglais, il nous sort toujours le même refrain : "la France a une dette morale envers l’Angleterre qu'elle doit réparer, à cause de la colonisation normande de 1066", mais qui niera que Guillaume le Conquérant a énormément apporté à ce pays sous-développé et barbare, comme la crème fraîche, le parapluie, les falaises de craie (importées à Douvres) et même l'introduction du camembert, près de mille ans avant son invention en France (mais cela n'a hélas pas duré, les bons fromages, plus fragiles que les rustres Cheddars, ayant eu du mal à s'acclimater au royaume saxon) ? Cela écorcherait la bouche des Anglais de reconnaître qu'ils ont bénéficié des apports normands ? Au lieu de cela les Anglais ne cessent de rabâcher les torts qu'on leur aurait infligés, comme le montre l'exemple d'Andrew, simple retraité vivant dans un foyer Sonacotra du Morbihan : 

- Je porte encore en moi l'humiliation et les souffrances que les troupes françaises ont fait subir à mon arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-...........................-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière grand-père, nous dit-il dans son sabir oxfordien, quand un régiment entier de bidasses froggies, en manque de normandes suite à un long séjour sur nos terres, et mystérieusement incapable de succomber aux charmes de nos propres femmes, lui a fait subir les pires outrages, au point que ces barbares lui ont infligé des stigmates à vie en lui agrandissant le ... euh... enfin bref... ! Cet épisode tragique s'est transmis de père en fils dans notre famille, de génération en génération, et tous à tour de rôle, nous avons promis : « Souviens-toi du trou normand ! », alors arrêtez de nous les briser avec votre petite guerre de cent ans... ! » 

Je vous le dis, aucune réconciliation, aucune assimilation possible, il faudra sans-doute un jour les renvoyer sur des bateaux, sur la Manche...

Mustafa Abd El Martel arrêtant les Anglois à Poitiers en 732

lundi 5 septembre 2011

America, land of the fat

Travaillant pour une entreprise implantée aux États-Unis (ma qualité d’évêque à temps partiel m'obligeant ainsi à quelques compromis avec la vie profane, histoire de mettre du “beurre dans les épinards” comme on dit au MRAP) , j'ai reçu il y a quelques jours dans ma boîte électronique un message des ressources humaines incitant le personnel à se procurer quelques denrées de première nécessité pour les donner aux plus pauvres d'entre nous.
Fort bien me dis-je, étant toujours prêt à faire un geste pour les nécessiteux, comme par exemple leur indiquer du doigt la soupe populaire la plus proche (après tout le patron il y a deux mille ans ne plaisantait pas avec le social), mais je dois avouer que la liste des aliments recommandés m'a quelque peu surpris :


Pour les non anglophones, les produits en gras sont les plus demandés. Y figurent entre autres le beurre de cacahuète (peanut butter) et la gelée (jelly), ce truc informe et infâme qui nous vient des extra-terrestres d'Outre-Manche (les pauvres ont des goûts navrants, c'est bien connu, comme dirait Bigard).
Donc si je résume, on demande aux généreux donateurs de fournir à ceux qui ne peuvent pas ou mal se nourrir de quoi se farcir un bon infarctus lié à un excès de cholestérol, tant le beurre de cacahuète est connu pour ses qualités diététiques.
On notera d'autre part qu'outre les “beans”, ces fameux haricots américains proches de nos flageolets, donc plutôt assimilables à des féculents, il n'est fait mention d'aucun légume sur la liste...
Je suis peut-être un peu idiot, mais je pensais jusqu’à présent que les campagnes de dons destinées à lutter contre la faim étaient l'occasion de donner aux plus démunis de quoi se nourrir convenablement en basant leur alimentation sur des repas équilibrés.
Sachant que les produits les plus mauvais pour le corps, ceux qui contiennent des quantités astronomiques de sucre et de graisse, sont généralement les moins chers, on comprend bien que les personnes aux ressources les plus limitées n'ont déjà que peu l'occasion de se fournir en fruits et légumes, moins abordables que ce que l'on peut trouver dans un fast-food. Ce n'est peut-être pas la peine d'en rajouter avec des opérations prétendument généreuses qui vont les noyer encore un peu plus de gras et de malbouffe.
Ou alors il s'agit véritablement d'inciter les pauvres à se constituer une couche de lard destinée à les préserver des hivers rigoureux du nord des États-Unis, en cas de coupure du chauffage pour défaut de paiement, auquel cas il faut reconnaître que l’idée est bien pensée. Je n'ose en tous cas imaginer qu'il s'agit d'un moyen de lutter contre la surpopulation des nécessiteux en les faisant crever à petit feu, les États-Unis battant des records dans le domaine des maladies cardia-vasculaires liées à une alimentation trop riche.
Je ne sais pas si le pauvre est biodégradable, mais il y a peut-être d'autres moyens de lutter contre la misère et l’exclusion que de le laisser crever de mauvais cholestérol en pleine rue...

Ce SDF américain a eu la malchance de croiser sur son chemin une association caritative d'aide aux affamés

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Dernière minute, sur un sujet n'ayant rien à voir :

Je ne sais pas si comme moi vous êtes profondément agacés par tous ces individus qui ne peuvent tenir cinq minutes sans se jeter sur leurs téléphones portables pour informer la planète entière, via leurs comptes Facebook ou le site VDM, des dernières mésaventures palpitantes qui leur sont arrivées (“François est chez lui en train de se faire des pâtes!!!”, “David a adhéré au groupe "moi aussi j'aime faire la sieste"”, “Mélanie a croisé Jean-Pierre Raffarin dans la rue et a eu très peur”, “Aujourd'hui maman est morte et j'ai flingué un arabe sur la plage sans le faire exprès, VDM”, “Aujourd'hui Cartman s'est encore foutu de ma gueule parce que je suis pauvre et je me suis fait écraser par un train de marchandise pour la 72ème fois, VDM”) à tel point que la première chose que font les passagers d'un avion quand il vient d’atterrir est de rallumer fébrilement leurs Iphones et autre gadgets dispendieux comme si leurs vies en dépendait.
Je remarque surtout cela aux États-Unis, mais j'imagine que ce n'est guère mieux dans les autres pays occidentaux.
A propos d'avion, un proche m'a justement appris que quelque part au pays de l'Oncle Sam, un appareil de ligne avait fait une sortie de piste, apparemment sans gravité, mais en secouant copieusement les divers passagers et membres d’équipage.
Tout ce petit monde a bien entendu sorti téléphones portables, Ipads et autres machins électroniques pour, dans un réflexe de survie, non pas appeler leurs proches et les prévenir personnellement, mais commenter leurs comptes Facebook et Twitter, j'imagine à base de “OMG!!! L'avion a quitté la piste et va s'encastrer dans la tour, on va tous mouriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir!!!!! - 15 personnes aiment ça”.

Si cela n'est pas un signe...

 - Commandant, je crois qu'on a un problème...
- Attends, je finis de commenter la vidéo avec les chatons qu'a postée Rémi sur son mur et je lance un appel radio!