mardi 29 mai 2012

Sachons bien hiérarchiser les faits

  • Il y a quelques jours de cela les fidèles d'une église de Carcassonne ont subi une agression de la part de “jeunes” (entendez par là des “qui viennent nous enrichir de leur diversité”) qui leur ont jeté des cailloux en plein milieu de la messe. Bien entendu les autorités ecclésiastiques dhimmies ont minimisé l'affaire.

          Peu d’écho dans les média.

  • Il y a quelques jours de cela un célèbre chroniqueur de RTL a osé critiquer la politique du garde des sceaux. Réactions outrancières, véhémentes et indignées des hypocrites de service associations “pour l’amitié entre les peuples” (sic) qui demandent son éviction.

          On ne parle plus que de la chronique "haineuse" dans les média.


C'est à son sens des priorités que l'on juge une époque...

Un bide de plus pour BHL


- Mais enfin Riri, tu devrais être habitué au ridicule, depuis le temps, hein? Mais c'est quoi ces manières, tu es un grand garçon, non?
- C'est pas ça mais... sniff... sniff... il y a eu encore moins de spectateurs pour voir mon nouveau film que de lecteurs sur ce blog!!!
- Ah oui, quand même...
- Sniff... tomber aussi bas c'est trop pour moi!
- Mais arrête, avec un peu de chance François il va déclencher la guerre en Syrie!
- C'est... c'est vrai, ou tu dis ça juste pour me faire plaisir...?
- Mais oui va, gros bêta, tu vas voir, il va y avoir encore plein de morts, un pays en ruine, et tu pourras faire un nouveau nav... je veux dire film!
- Tu... tu crois vraiment?
- Absolument! Comme on dit pour les catastrophes : jamais deux sans toi!

Portrait officiel

Il a été demandé au célèbre photographe Raymond Depardon de réaliser la photographie officielle du président François Hollande.

Ainsi la galerie des portraits des présidents de la cinquième République s'agrandit. Si le nouveau venu n'est pas encore connu, il est permis de penser que celle-ci ressemble maintenant peu ou prou à ce qui suit :









dimanche 27 mai 2012

Montebourg au secours des vendeurs de limonade

L’économie socialo-étatiste, bien épaulée par le "redressement productif" (sic), dans toute sa splendeur :


vendredi 25 mai 2012

Rachmaninov – Concerto pour piano numéro deux (Premier mouvement)

La célèbre pianiste Hélène Grimaud (la soliste dans la vidéo ci-dessous) déclare voir dans les premières mesures de ce puissant et redoutable chef-d’œuvre l'expression d'un accouchement douloureux (ceci est particulièrement évident avec les tout premiers accords saccadés du piano) après une longue période de silence/gestation.

La composition de ce concerto marquerait ainsi pour Rachmaninov une forme de renaissance, une libération (symbolisée par l’entrée de l'orchestre), l’achèvement d'une ère personnelle marquée par le doute, la résignation, et le manque d'inspiration.

Force est de constater que ce torrent passionné qui se libère soudain est l'un des meilleurs témoignages du génie du compositeur russe, et je crois d'ailleurs préférer ce concerto au numéro trois, pourtant plus populaire.

A mon sens le style d’Hélène Grimaud, malgré ses qualités techniques indéniables, est un peu trop intellectuel et retenu dans cette vidéo. Je préfère les versions dans lesquelles le pianiste fait mieux ressentir ce jaillissement incontrôlé, impétueux, comme un fleuve faisant sauter un barrage, ou une cascade explosant en feu d'artifice sonore...

mercredi 23 mai 2012

Trémois


La première fois que j’ai vu une œuvre de Trémois, ce devait être enfant chez des amis de mes parents. Au dessus de la cheminée massive trônait une imposante gravure montrant d’un côté une tête de femme, fort belle, avec un aigle, et de l’autre un crâne éclaté par une flèche, comme si le regard de la jeune femme à la fascinante et venimeuse beauté avait lancé la flèche. Je ne comprenais rien à ce que je voyais, mais je me souviens avoir été, malgré mon jeune âge, pétrifié (du moins autant que peut l’être un morveux de six ans) par cette représentation ésotérique.

J’ai alors fait le rapprochement avec la reproduction d’une autre gravure que mes parents conservaient dans leur appartement. Celle-ci représentait un homme nu, replié sur lui-même, comme un fœtus adulte, entouré de symboles mystérieux. Cela s’appelait « Jeune homme de l’Apocalypse ». C’était la même pâte, c’était le même artiste, et son nom était « Trémois ».

Pierre-Yves Trémois est maintenant un vénérable membre de l’Académie des beaux-arts. Je ne l’ai jamais rencontré, bien qu’il soit encore en vie, et je le regrette beaucoup (et ce n’est pas le fait que j’habite maintenant aux Etats-Unis qui arrangera cela…), aussi ne puis-je écrire grand-chose à son sujet, si ce n’est que dans chacune de ses œuvres son trait fin, agile, flamboyant, racé, provoquant, poétique, violent, fuselé, me fascine encore et toujours, comme si à chaque fois je le redécouvrais.

Les quelques exemples ci-dessous peuvent donner une idée du talent du maître :






Ici un site consacré à ses œuvres.

lundi 21 mai 2012

Baudelaire et Madame Sabatier

Apollonie Sabatier (1822-1890) était sans doute l’une des femmes les plus remarquables de son temps, non pas tant du fait d’un talent particulier, mais plutôt par sa capacité à réunir autour d’elle quelques uns des grands noms de la littérature du dix-neuvième siècle. Cette femme à l’esprit pétillant avait en effet pour habitude de tenir salon, plus exactement en organisant des dîners à son domicile parisien, où se rencontraient des écrivains de légende comme Flaubert, Gautier, Baudelaire (ce dernier se faisant notamment remarquer, lors de ces séances, par sa propension à prendre immédiatement le contre-pied des opinions les plus arrêtées sur un sujet en rapport avec la littérature… on raconte ainsi qu'un soir, pour avoir mis Shakespeare plus bas que terre, il fut en quelque sorte remis à sa place par quelque spécialiste du génial dramaturge anglais).

Il est permis de penser que beaucoup parmi les estimables mâles qui honoraient l’envoûtante Apollonie (de leurs visites, hein !… Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !) caressaient en réalité l’idée de tisser des liens bien plus intimes avec celle que l’on nommait « la présidente ». Elle a ainsi inspiré à Flaubert et à Théophile Gautier des textes pour le moins explicites, et il faut avouer que la célèbre sculpture de Clésinger, « femme piquée par un serpent », actuellement exposée au musée d’Orsay, et dont elle fut le modèle, donne une idée assez précise de ses charmes langoureux…

Prière de ne pas toucher... merci!

Baudelaire, en revanche, éprouvait des sentiments d’un tout autre ordre pour la belle Apolonnie, car au contraire de ses éminents confrères, il voyait en sa charmante hôtesse un ange désincarné, une image de la perfection loin de toute tentation érotique, ce qui rappelle quelque peu le lien qui unissait les auteurs de romans courtois, au Moyen-Age, à leurs inspiratrices.

Madame Sabatier fut ainsi l’une des muses de Baudelaire pour quelques uns des plus beaux poèmes des « Fleurs du Mal », mais à la différence de sa maîtresse Jeanne Duval qui lui permit de composer des pièces à l’érotisme latent (« Les bijoux », « La chevelure »…), la présidente fut à l’origine de certains de ses textes que l’on pourrait qualifier de mystiques. Dans ceux-ci, Baudelaire dresse le portrait de ce que pourrait être la Femme, éternelle, presque déifiée. Une proche parente de la Vierge Marie en quelque sorte. Ces poèmes s’appuient sur le thème du remord car le poète, en songeant à sa médiocrité (tout est relatif hein, nous parlons de Baudelaire quand même !), à l’aspect trop terre-à-terre de ses actions et de ses pensées,  sent qu'il s’éloigne dès lors d'un idéal, incarné par Apolonnie Sabatier.

Car Baudelaire est véritablement l’écrivain de la dualité : attiré à la fois par le sublime et le fangeux, la spiritualité et la sensualité, il ne peut vivre l'un de ces aspects de la vie sans songer à l'autre (tout comme le Tannhäuser de Wagner au passage). De ce fait, il n'est guère étonnant qu'il ait choisi le titre "les Fleurs du Mal" pour son oeuvre maîtresse...

La présidente représente ainsi pour le poète cette femme qui l’oblige, par la grâce et la majesté de sa personne, à s’élever pour être digne de sa muse. C’est un trait que nous sommes beaucoup à partager avec le génial poète : lorsque nous aimons un être d’une façon pleine, pure dirais-je même, nous ne pouvons nous empêcher de souhaiter accomplir les actions les plus nobles en son nom, et la perspective que cette personne pourrait nous surprendre dans une action considérée comme vile ou basse (je me souviens par exemple de la fois où je songeai à Sœur Jessica en cherchant désespérément des photos en porte-jarretelles de notre nouveau président, j’ai soudainement eu honte … non en fait je n’ai pas d’exemple précis) nous remplit d’un sentiment de dégoût envers nous-mêmes.

Mais trêve de bavardage, ces quelques exemples de poèmes de Baudelaire inspirés par la fascinante Apolonnie exprimeront mieux ce que je veux dire :


L'Aube spirituelle


Quand chez les débauchés l'aube blanche et vermeille
Entre en société de l'Idéal rongeur,
Par l'opération d'un mystère vengeur
Dans la brute assoupie un ange se réveille.

Des Cieux Spirituels l'inaccessible azur,
Pour l'homme terrassé qui rêve encore et souffre,
S'ouvre et s'enfonce avec l'attirance du gouffre.
Ainsi, chère Déesse, Etre lucide et pur,

Sur les débris fumeux des stupides orgies
Ton souvenir plus clair, plus rose, plus charmant,
À mes yeux agrandis voltige incessamment.

Le soleil a noirci la flamme des bougies;
Ainsi, toujours vainqueur, ton fantôme est pareil,
Ame resplendissante, à l'immortel soleil!



Réversibilité


Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse?

Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine?
Ange plein de bonté connaissez-vous la haine?

Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,
Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres?

Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,
Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avide!
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides?

Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,
David mourant aurait demandé la santé
Aux émanations de ton corps enchanté;
Mais de toi je n'implore, ange, que tes prières,
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières!


Semper eadem


«D'où vous vient, disiez-vous, cette tristesse étrange,
Montant comme la mer sur le roc noir et nu?»
— Quand notre coeur a fait une fois sa vendange
Vivre est un mal. C'est un secret de tous connu,

Une douleur très simple et non mystérieuse
Et, comme votre joie, éclatante pour tous.
Cessez donc de chercher, ô belle curieuse!
Et, bien que votre voix soit douce, taisez-vous!

Taisez-vous, ignorante! âme toujours ravie!
Bouche au rire enfantin! Plus encor que la Vie,
La Mort nous tient souvent par des liens subtils.

Laissez, laissez mon coeur s'enivrer d'un mensonge,
Plonger dans vos beaux yeux comme dans un beau songe
Et sommeiller longtemps à l'ombre de vos cils!



Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire



Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire,

Que diras-tu, mon coeur, coeur autrefois flétri,

À la très belle, à la très bonne, à la très chère,

Dont le regard divin t'a soudain refleuri?


— Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges:

Rien ne vaut la douceur de son autorité

Sa chair spirituelle a le parfum des Anges

Et son oeil nous revêt d'un habit de clarté.


Que ce soit dans la nuit et dans la solitude

Que ce soit dans la rue et dans la multitude

Son fantôme dans l'air danse comme un flambeau.


Parfois il parle et dit: «Je suis belle, et j'ordonne

Que pour l'amour de moi vous n'aimiez que le Beau;

Je suis l'Ange gardien, la Muse et la Madone.»




Pour la petite histoire, lors du procès des « Fleurs du Mal », Madame Sabatier a cru bon de consoler l’auteur du recueil maudit en se donnant charnellement à lui.

Baudelaire lui envoya une lettre de rupture peu après…


mardi 15 mai 2012

Embouteillages

Palais de l’Elysée, dans le bureau du président de la République :

Hollande : mon dieu, voilà, c’est fait, je suis président!
Ayrault : oui moi aussi ça me fait bizarre, j’avoue…
Hollande : vous vous rendez compte ? Je… je suis président !
Conseiller : comme quoi tout le monde peut y arriver finalement!
Hollande : le président c’est… c’est moi !
Ayrault : oui c’est bon François, on a compris maintenant !
Hollande : président alors qu’il y a un an personne n’aurait misé sur moi à cause de DSK !
Ayrault : et oui comme quoi les destinées se jouent à peu de choses en fin de compte.... Félix Faure a terminé prématurément son mandat sur une partie de jambes en l’air, mais pour toi François c’est exactement l’inverse, comme quoi les temps changent ! Cependant on peut dire que dans les deux cas c’est l’accès à l’immortalité. Tu vois François, te voila entré dans l’Histoire grâce à une turlutte… la classe quoi !
Hollande : moi François Hollande… président !!!
Conseiller : bon c’est son premier jour et il me gonfle déjà… je ne tiendrai jamais cinq ans comme cela !
Ayrault : en fait je crois qu’il n’est pas le seul à avoir du mal à l’admettre…
Hollande : le président c’est moi… François Hollande !
Ayrault : bon euh… François c’est très bien tout cela, encore félicitations,  voilà, tout ça… mais tu vois on a du boulot tu sais, il serait bon qu’on s’y mette un peu…
Hollande : tu as raison, laisse-moi finir de signer cela et je suis à toi…
Ayrault : qu’est-ce-que c’est ?
Hollande : un contrat publicitaire avec le groupe Lactalis… tu sais les fromages et produits laitiers… je ne sais pas pourquoi mais ils ont pensé que mon image avec le logo « camembert Président » ce serait très vendeur pour eux… enfin bon, tant qu’ils paient bien…
Conseiller : …
Hollande : bon sinon pour marquer ma prise de fonction j’ai besoin d’un geste fort, qui fera grand bruit, quelque chose qui montrera que je suis un président – oui c’est moi ! – ouvert, moderne, progressiste et écologiste !
Conseiller : tout cela ?
Hollande : oui enfin, un geste à la symbolique fortement socialiste quoi !
Conseiller : mmmm… un suicide collectif ?
Hollande : non, pas socialiste à ce point là quand même!
Ayrault : tiens j’y pensais, en parlant d’écologie, et si on faisait quelque chose à propos du réchauffement climatique ?
Hollande : moi je veux bien, mais quoi ?
Ayrault : et bien j’ai lu dernièrement dans le journal que des scientifiques estimaient que le réchauffement climatique il y a des millions d’années de cela était dû en partie aux euh… flatulences des dinosaures qui émettaient des quantités considérables de méthane dans l’atmosphère
Hollande (quelque peu gêné) : euh… oui et alors ?
Ayrault : et donc il semblerait que les dinosaures aient disparu par leur propre faute
Conseiller : ça m’étonnerait, je viens encore de croiser Mélenchon et quelques députés communistes ce matin, et ils avaient l’air en pleine forme !
Ayrault : non, je parlais des gros animaux préhistoriques…
Hollande : euh… d’accord Jean-Marc, mais où veux-tu en venir ?
Ayrault : et bien cette information est fortement symbolique : il faut faire comprendre au peuple que lutter contre les flatulences est vital si nous ne voulons pas tous finir comme les dinosaures !
Hollande : d’accord, mais je me vois mal annoncer, comme première mesure, qu’il nous faut lutter contre les gaz intestinaux même si c’est pour éviter de ressembler à Mélenchon !
Ayrault : euh… non… pas Mélenchon, les tyrannosaures là …
Conseiller : il y a une différence ?
Ayrault : oui, le tyrannosaure est une espèce éteinte, Mélenchon est un fossile vivant !
Hollande : oui bon, on parlera zoologie et musée des horreurs plus tard ! Dites-moi donc ce que je dois faire !
Ayrault : et bien nous allons organiser une campagne pour taxer les émissions de gaz intestinaux et apparaître comme de vrais écologistes. Si avec cela les Verts ne nous tombent pas dans les bras !
Hollande : moi je veux bien, mais c’est un peu comme la TVA vu que les pauvres ont autant de flatulences que les riches, c’est injuste ! Il faut un impôt plus équitable !
Ayrault : tu as raison François, le socialisme c’est la prévention, pas la répression, nous allons trouver un système pour aider les gens à ne plus émettre de gaz… il faut généraliser les bouchons de liège !
Hollande : les bouchons de liège ? Pour mettre dans le euh…
Ayrault : exactement, et note que cette idée permettra en outre de redynamiser le marché du vin… on pourrait d’ailleurs réfléchir à une baisse de TVA sur les bouteilles fermant avec un bouchon de liège, plus écologique que le plastique, pour inciter les gens à en acheter davantage !
Hollande : hé mais c’est vrai que ce n’est pas idiot ça ! Tu me plais en premier ministre toi ! Qu’en penses-tu, conseiller ?
Conseiller : euh… que… qu’il serait peut-être plus sage d’attendre avant de lancer cette campagne…
Hollande : très bien, on y va !... (fier) vous voyez que je sais prendre des décisions !



Quelques jours plus tard au journal télévisé…

Pujadas : … alors que le gouvernement vient de lancer le coup d’envoi de sa campagne contre le réchauffement climatique. Nous retrouvons sans plus tarder les différentes personnalités qui ont inspiré, ou qui parrainent ce projet audacieux !
Eva Joly (rouge et transpirant abondamment) : oui che… che foulais tire que c’est notre tefoir à… à nous que de tonner le pon exemple aux franssaises et aux franssais… je feux tire à mes concitoyens : pour notre planète, faites le cheste qui saufe, mettez un bouchon ! Même si… ouch !... même si ce n’est pas très confortable ! Il faut afoir le sens du sacrifice pour les chénérassions futures !
Jean-Luc Mélenchon (encore plus rouge – normal me répondra-t-on – avec une veine saillante sur le front) : nous, au Front de gauche, nous considérons également la lutte écologique comme une priorité ! C’est pourquoi en signe de solidarité avec les travailleurs qui doivent non seulement se serrer la ceinture, mais aussi se mettre un bouchon, j’ai décidé moi de m’en mettre deux ! Rien n’arrêtera les forces de progrès !!! Et je veux en profiter pour dénoncer les militants d’extrême-droite, et les journalistes comme vous, qui sont, comme chacun sait, ceux qui laissent échapper le plus de flatulences !
Hollande : oui, en tant que président de la République – c’est moi ! - je tenais à vous faire part de ma fierté quant à la mise en œuvre de cette ambitieuse campagne, qui à coup sûr fera rayonner l’image de la France dans le monde !
Journaliste : vous avez mis vous aussi un bouchon monsieur le président ?
Hollande : …
Journaliste : euh… monsieur le président ?
Hollande : ah, excusez-moi, c’est vrai, c’est moi, il faut que je m’y habitue encore… oui donc tout-à-fait, car je me dois d’être un président proche de ses sujets… je veux dire de ses concitoyens ! Un bouchon normal pour un président normal !
Journaliste : pourtant vous avez l’air serein monsieur le président, est-ce la majesté et la solennité de votre fonction qui vous permettent de passer outre la gêne occasionnée ?
Hollande : écoutez non, vous savez, quand on est habitué au balai depuis des années, le bouchon ce n’est pas si difficile !
Cali (souffrant visiblement) : oui, en… en tant qu’intellectuel et artiste engagé, je… je soutiens la cause de l’écologie parce que l’écologie c’est… c’est le Bien et moi je suis contre le Mal… d’ailleurs on… on devrait tous s’aimer sur la Terre et il ne devrait pas y avoir de gens malheureux, et… et puis il faut être bon, tolérant – surtout envers ma musique – juste, et puis la… la guerre c’est mal, et la faim aussi, et la misère, j’en parle même pas… mais pour… pour en revenir au sujet qui nous intéresse, il… il faut savoir que dans mon nouvel album « Un bouchon est une truite arc-en-ciel coincée dans mon c... » il y a une… une chanson que j’ai composée spécialement sur ce thème, je vais… vais vous faire écouter (prenant sa guitare et jouant péniblement) :
Flatulennnnnnnceuuuuuuuuus!
Flatulennnnnnnceuuuuuuuuus!

NKM (rouge) : oui alors nous qui sommes la droite moderne et sociale – pardon de ne pas être de gauche, pardon, pardon, pardon ! – nous soutenons cette démarche même si elle vient du camp adverse car il faut bien le dire, le réchauffement climatique est un sujet tellement grave qu’il nous faut constituer une union sacrée de toutes les forces politiques pour combattre ce fléau, alors je dis aux électeurs de droite : nous aussi mettons le bouchon ! (elle s’évanouit)

Franchement, entre ceci et un bouchon mal placé, quel est le pire selon vous...?

Cependant dans une petite école primaire des environs de Paris :

Instituteur (rouge et transpirant, comme ses élèves) : Bon ca suffit les enfants ! Je comprends que vous soyez quelque peu perturbés, mais il y a des limites, alors n’en profitez pas pour mettre le souk dans ma classe ! Prenez plutôt exemple sur monsieur Toc !
Stan : mais monsieur Toc c’est qu’une poupée, c’est normal que ça ne le gêne pas un bouchon, et d’abord où il pourrait se le mettre ?
Instituteur : ne commence pas à être insolent avec Monsieur Toc, veux-tu, Stan ?
Cartman : monsieur Garrison c’est… c’est trop dur, ça gratte ! J’dois l’enlever !
Instituteur : allons Eric, un peu de courage, tu es un homme non ? Rappelle-toi ce qu’a dit notre nouveau ministre de l’Education Nationale : il est indispensable que les enfants apprennent très tôt à se familiariser avec les notions élémentaires de l’écologie, alors arrête de râler s’il te plaît ! Est-ce que je me plains, moi, de ces mesures à la con ???
Kyle : monsieur Garrison, je crois que Kenny se sent mal là…
Cartman : bah c’est normal, il est trop pauvre pour s’acheter un bouchon, alors il n’a pu se mettre qu’une vieille cannette de bière de son alcoolique de père !
Kenny :Mmmm….mmmm…MMMMM ! MMMMMMMMMMMM !!!!!!!

Le pauvre garçon explose sous les yeux de ses camarades…

Stan (couvert du sang de Kenny) : oh mon dieu, ils ont encore tué Kenny !
Kyle (idem) : espèces d’enfoirés !
Instituteur : ah tiens… je crois que la pression était trop forte…
Oliveau Besanceniais (avec un mouchoir sur le nez) : ouah, ça fouette, ça me rappelle les pique-niques du NPA avec les sandwichs avariés de papa!!! Qu’est-ce qu’il avait emmagasiné…
Cartman : non mais quel « BIP ! »! J’vais encore me faire engueuler par ma mère parce qu’il a salopé mes fringues !

Plus loin, au siège du PORC (Parti des Occupants de la République Colonisée) :

Houria Boujdeula (avec sa serpillère sur la tète et un Coran à la main) : alors tu trouves ?
Tarik Ramafon : non, même dans les hadiths ce n’est pas évoqué…
Houria : pourtant ce livre contient toute la Vérité… ça doit bien être mentionné quelque part !
Tarik : non je t’assure, le problème du caractère haram ou non de l’utilisation d’un bouchon de liège pour bloquer les gaz intestinaux n’est évoqué nulle part !
Houria : il doit bien y avoir une fatwa à ce sujet, non ?
Tarik : non j’ai vérifié, rien ! C’est un problème nouveau !
Houria : qu’est-ce qu’on fait alors ? On fait comme d’habitude, c’est-à-dire qu’on emmerde le monde avec notre exigence de ne pas mettre de bouchon, avec occupation de rues et menaces de mort, ou on laisse tomber tout simplement ? Je… je suis perdue, je n’ai pas l’habitude de penser par moi-même alors…
Tarik : ben écoute, je crois qu’on peut dire que tant que le bouchon n’a pas été en contact avec du vin, donc de l’alcool, c’est permis !
Houria : ben oui mais… ingérer de l’alcool dans ce sens, je veux dire pas par la bouche, ce n’est pas grave, non ?
Tarik : euh… je crois que ce n’est pas précisé !

Quelques jours plus tard au palais de l’Elysée, lors du conseil des ministres…

Hollande (solennel) : Alors monsieur le premier ministre, quel est le bilan de ma grande campagne écologique ?
Ayrault (se maîtrisant péniblement) : François ça va mal, un peu partout en France les hôpitaux répertorient de nombreux cas d’évanouissement, des lésions internes sérieuses, et même d’après ce que l’on m’a dit un mort dans une école primaire. Euh… cependant selon les proches de la victime cela lui arrive assez fréquemment du coup ce n’est pas si grave, enfin je n’ai pas très bien compris… les médecins tirent la sonnette d’alarme, les français sont mécontents et les media du monde entier se foutent (encore) de nous… je crois qu’on ne peut plus continuer ainsi…
Aubry : p… personne n’a un tire-bouchon ? Je… je défaille... je sens que vais tourner de l’œil….
Hollande : oui je vois ce que vous voulez dire… hier soir mon ami le grand philosophe Bernard-Henri Levy m’a dit qu’il s’était produit un incident grave chez lui. Le bouchon – de champagne – qu’il utilisait a sauté sous euh… la pression alors qu’il faisait sa gymnastique, ce qui a failli éborgner sa femme qui passait derrière lui. Je crains que nous ne puissions éviter des tragédies domestiques à l’ avenir…
Ayrault : oui, je crois, sans mauvais jeu de mot, que nous avons poussé le bouchon un peu loin là…
Hollande : mais nous ne pouvons pas revenir en arrière, ce serait un aveu d’échec…
Aubry : il faudrait peut-être munir les bouchons d’une soupape de sécurité, comme les cocottes-minute, pour éviter tout accident…
Un ministre : il faudrait plutôt abandonner l’idée des bouchons et utiliser une sorte de sac qui piégerait les gaz et dont on viderait le contenu dans un container spécial, chaque jour, ainsi plus de problème de surpression
Un autre ministre : non il faudrait surtout interdire les légumes verts ! Les dinosaures ont disparu parce qu’ils émettaient trop de flatulences à cause de leur régime à base de feuilles et d’herbe ! Regardez, de nos jours le bétail est un important contributeur au réchauffement climatique, et le bétail est herbivore ! Si nous ne pouvons pas lutter contre la surpopulation il faut forcer le peuple à manger plus de viande et exécuter les végétariens… enfin pas trop quand même vu que je suis quand même contre la peine de mort !
Conseiller : il faudrait peut-être surtout qu’on arrête de sortir des conneries, non… ?
Hollande (éclatant en sanglot) : non mais ce n’est pas juste à la fin ! Moi je voulais une grande campagne symbolique pour montrer que je suis un grand président, sympa, moderne, écolo et tout, et  voilà que c’est du n’importe quoi !!! Tout le monde se plaint, nous sommes la risée du monde entier, c’est un échec patent et le bilan humain risque d’être catastrophique !!!
Conseiller : ben justement vous ne vouliez pas quelque chose à forte connotation socialiste ?
Hollande (séchant ses larmes) : bon toi tu sors, j’en ai marre de ton mauvais esprit !!!

Evidemment il faut que les riches se fassent remarquer...!

vendredi 11 mai 2012

Les rustines

Contrairement aux apparences, cet article ne traite aucunement d’un quelconque sujet lié au bricolage, encore moins d’un groupe de rock de filles « chipies » destiné aux gamines de douze ans, mais bel et bien de société et de politique (désolé pour le manque d’originalité).

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais depuis quelques années déjà on ne compte plus les manifestations officielles mettant en honneur l’Autre. Que ce soit la fête de la diversité, du métissage, du dialogue des cultures, il semblerait que les détenteurs de l’autorité n’aient qu’un objectif en tète : nous faire bouffer de la diversité en veux-tu en voila jusqu'à la nausée. Ces célébrations fort onéreuses, organisées et subventionnées par des mairies qui, étrangement, ne se montrent pas forcement aussi généreuses quand il s’agit de venir en aide aux sans-abris (il faut savoir gérer ses priorités) n’ont de cesse de nous vanter les apports des autres cultures, que ce soit au travers des chants populaires du Maghreb ou de la sagesse des contes africains, il faut que chacun puisse avoir sa dose. On ne compte plus les ateliers dédiés à l’art du tam-tam, du tatouage au henné, de la poterie bantoue (mais étrangement pas grand chose sur l'Asie, allez savoir pourquoi?)… ce qui ne serait pas véritablement une mauvaise chose si dans le même temps on ne s’efforçait pas de faire perdre leurs repères culturels aux français qui ont le malheur, et même le handicap, de ne pas venir d’ailleurs…
Car oui, autant on ne tarit pas d’éloges sur l’identité de ceux qui viennent nous rendre une « petite » visite permanente de courtoisie, autant dès qu’il s’agit de célébrer les traditions bien françaises, il semble subitement s’établir un silence gêné lourd de significations.

L’identité française dérange…


Alors pour éviter de passer pour de grossiers fossoyeurs de notre culture au nom d’un titre de « citoyens du monde » qui n’évoque absolument rien pour à peu près 98% de la population mondiale, nos consciences progressistes éclairées bottent en touche en déclarant que ce qui fait l’identité de la France c’est grosso-modo « les valeurs de la République et le sens de la solidarité, de la tolérance et du partage », et v’la que je m’en sors avec une réponse plate et convenue que ne renierait pas notre nouveau président…
Déjà au passage, si les progressistes allemands déclarent la même chose, à savoir que l’identité de l’Allemagne c’est la République, la solidarité et tout l’attirail qui va avec, nous voila fort avancés puisque selon cette définition je ne vois pas trop comment différencier un fringuant franchouillard d’un noble teuton, à part peut-être le goût immodéré et fort regrettable de ce dernier pour les sandales de cuir et les bermudas délavés (ah l’élégance d’outre-rhin…).
On me chuchote à l’ instant que les français pourraient eux se singulariser de par leur amour douteux pour les idées reçues et les concepts caricaturaux, mais je ne vois vraiment pas ce qui permet de penser cela…
Bref, nous voici devant une définition minimaliste qu’à peu près tout le monde pourrait revendiquer, ce qui ne nous aide pas tellement.
Et puis cette manie de tout ramener aux valeurs républicaines, comme si la République était l’alpha et l’oméga en dehors de laquelle rien n’était concevable… cette brillante affirmation reviendrait à déclarer que la France d’avant 1792 (année de proclamation de la première république) n’était pas française puisque dépourvue de cette fameuse identité républicaine. Remarquons de plus que si nous considérons les fameuses valeurs républicaines comme positives parce qu’elles se référent aux droits de l’homme, à la démocratie et tout le bazar, il faudrait en conclure que tout ce qui n’est pas républicain est à rejeter illico, car source de malheur, d’oppression, de tyrannie et de Laurent Ruquier à la télévision tous les soirs… pourtant, si nous nous penchons sur les exemples de l’Espagne, du Royaume-Uni, de la Suède, des Pays-Bas ou de la Norvège, qui sont comme chacun sait des monarchies constitutionnelles et se retrouvent donc par définition hors du champ républicain, nous peinons à trouver quelque argument nous permettant de penser que ces pays sont infiniment plus insupportables à vivre que la France qui est forcément, en comparaison, un véritable paradis sur terre puisque pourvu d’un régime républicain (je ferais toutefois une exception pour le Royaume-Uni, parce qu’il faut bien avouer qu’un pays avec une telle tradition culinaire constitue véritablement quelque chose de parfaitement repoussant à même de faire fuir les républicains ardents et les autres…).
Non vraiment, la supériorité des valeurs républicaines saute aux yeux, surtout en se souvenant que Cuba est également une république (je vais faire un petit geste pour mes lecteurs castristes, si j’en ai, qui se sentiraient offensés dans leurs convictions religieuses devant pareil blasphème en leur demandant tout simplement de remplacer dans la dernière phrase « Cuba » par « Etats-Unis » et ils devraient repartir le sourire aux lèvres).

Bref, disais-je donc avant ce long aparté ayant normalement dû lasser tout le monde, ce qui fait que je me retrouve en train de rédiger une sorte de conclusion que personne ne devrait lire (me donnant des lors l’opportunité de faire des révélations embarrassantes comme le fait que je porte un wonderbra ainsi qu’un string léopard en dentelle sous ma soutane, vu que personne ne sera au courant et ne pourra le crier sur tous les toits…. ha ha lecteurs absents vous manquez des choses, c’est dommage !), l’identité française pose un problème à ceux qui s’honorent du titre ronflant et fort ridicule de « citoyens du monde », parce qu’elle gène leurs plans, à savoir la lobotomie de leurs semblables, au point d’en faire des crétins apatrides, sans culture et tradition, et fiers de l’être (bref des individus à leur image). Ils croient à un idéal comme d’autres croient à l’existence de Dieu : l’avenir des sociétés modernes passe par le métissage et le multiculturalisme, mais depuis le temps que les français ont été sommés de partager leur territoire avec des peuples venus d’ailleurs et qui parfois les méprisent cordialement (car je maintiens que perpétuer les us et coutumes du pays d’origine est une forme de mépris à l’encontre de ceux qui vous ont accueillis, surtout lorsque vous savez que ces pratiques choquent ou mettent vos hôtes mal à l’aise), ils se sont rendus compte que la mayonnaise ne prenait pas et que les groupes ethniques vivaient principalement entre eux (ce que tout être raisonnable, c’est-à-dire dont le cerveau n’a pas été dévasté par la propagande tiers-mondiste et immigrationniste, pouvait deviner depuis longtemps). Alors, ne sachant plus quoi faire pour essayer désespérément de mélanger l’eau et l’huile, ils ont inventé ces manifestations pseudo-culturelles au travers desquelles il fallait convaincre qu’hors du mélange, point de salut. C’est ce que l’on appelle la politique de la rustine : quand le pneu est troué de toutes parts et qu’il se révèle incapable de tenir la route, au lieu de le changer on préfère y appliquer du papier collant et divers bandages de fortune pour le faire tenir un peu plus longtemps. Au lieu de modifier leur politique, d’admettre leurs erreurs et de laisser enfin les français décider par eux-mêmes de la société dans laquelle ils veulent vivre, par exemple en organisant des référendums sur les questions qui fâchent, nos immigrationnistes préfèrent appliquer ces rustines que sont les « fêtes de la diversité » et autres idioties en espérant que soudain, par on ne sait quel miracle, les choses allaient enfin changer pour donner naissance à une nation où toute tension culturelle et raciale aurait disparu.
Et bien entendu, plus on s’acharne dans la mauvaise direction, plus on fait rouler le pneu et plus il faudra de rustines.

La naïveté est une longue folie…

Hein? Quoi? La roue de secours? Quelle roue de secours???