dimanche 30 juin 2013

Obama à Gorée (non, ce n'est pas un jeu de mot foireux...)

Il y a quelques jours de cela, lors de sa tournée africaine, monsieur Obama a visité la fameuse « maison des esclaves » de l'île de Gorée au Sénégal avec son épouse Michelle, véritable mythe moderne dont tous les historiens sérieux contestent l'authenticité (la maison, hein, pas Michelle...enfin bref...), symbole ironique du pouvoir de manipulation des grands de ce monde (ou de leur capacité à se faire manipuler?)...

« Salut les gens, oui c'est moi le sauveur, le plus grand président en activité des États-Unis, et aussi le plus sympa et le plus branché parce que je connais Oprah et que je tutoie plein de vedettes à Hollywood (bon en même temps en anglais il n'y a pas de différence entre le tutoiement et le vouvoiement, ça aide...), et je voulais dire que je trouve ça trop marrant que moi, le personnage le plus important de la planète, je visite un lieu qui n'est qu'une vaste escroquerie intellectuelle, mise en place par des faussaires de l'Histoire ! Vous savez, un poète français a écrit jadis "Je cherche le vide, et le noir, et le nu"... et bien imaginait-il que, cent-cinquante ans plus tard, il trouverait son idéal personnifié en moi-même ? Car pour "le vide" vous avez un bel exemple avec mes discours creux et l'Obamania, pour "le noir", je crois que c'est évident pour tout le monde, et pour "le nu", que dire lorsque, depuis que je suis au pouvoir, les États-Unis se retrouvent de plus en plus en caleçon, surtout devant la Chine ? A noter que pour ce dernier mot, si vous rajoutez un « l » à la fin, vous serez encore dans le vrai, principalement en considérant mon action internationale, comme mon soutien aux rebelles syriens, faux libérateurs et vrais islamistes, qui promettent de faire plonger le Proche-Orient encore plus dans le chaos! Non vraiment, autant d'incompétence je m'admire, on dirait du Hollande (qui lui aussi a visité « la maison des esclaves de Gorée »... tiens comme c'est bizarre!). Bon, je vous laisse, j'ai un rendez-vous très important... non, pas une réunion au sommet pour discuter géopolitique (j'ai mes priorités...), mais une énième émission de télévision à la con, un « show » comme on dit chez moi, pour montrer que, à défaut d'être efficace, je suis super cool... que voulez-vous, la communication c'est important, de nos jours, en politique! »

lundi 24 juin 2013

Education nationale citoyenne

Dans une petite école primaire de la région parisienne :

Instituteur : bon, les enfants, soyez sages, je vous prie, j’ai une nouvelle à vous annoncer…
Stan : oh non, monsieur Garrison, Cortex va revenir, c’est ça ???
Instituteur : ne m’interromps pas, Stan ! Non, rassurez-vous, Cortex ne revient pas, il a fait assez de dégâts comme ça, comme par exemple nous tuer Kenny trois ou quatre fois…. non, il s’agit de vous dire que nous avons un programme chargé cette année, en raison des nouvelles instructions du ministère qui nous demande de veiller particulièrement à faire la promotion de la lutte contre le racisme et l’homophobie, et ce dès le plus jeune âge !


Stan : encore un truc sur le racisme ! Mais on a déjà fait ça !
Instituteur : oui Kyle ?
Kyle : monsieur Garrison, ça veut dire qu’on va se débarrasser de Cartman alors ? Y a pas plus raciste et homophobe que lui !
Cartman : mais va te toucher, sale tapette de feuj ! Où t’as vu que j’étais raciste et homophobe ???
Instituteur : Eric ! Ne commence pas avec les grossièretés, je te prie ! Quant à toi, Kyle, je te demanderais de cesser d’être sectaire avec tes petits camarades ! Nous ne nous débarrasserons de personne, même si c’est Cartman et même si tout le monde en a très envie comme toi !
Cartman : HÉ !!!
Instituteur : je disais donc, les enfants, que nous avons un programme chargé, ainsi cette année nous consacrerons deux cent cinquante-cinq heures à lutter contre le racisme et deux cent vingt à lutter contre l’homophobie… quoi encore, Kyle ?
Kyle : monsieur Garrison, on n’est pas censé être à l’école pour apprendre à lire, écrire et compter, enfin tous les trucs de base, quoi ?
Instituteur : ah mais ne t’inquiète pas Kyle, tout a été prévu : ainsi cette année nous consacrerons pas moins de quarante-cinq heures aux mathématiques et trente au français !
Kyle : je ne sais pas pourquoi, mais ça ne me rassure pas…
Cartman : moi j’trouve ça chouette, ça veut dire qu’on va glandouiller la plupart du temps !
Insituteur : détrompe-toi, Eric ! Les connaissances que vous aurez acquises en termes de lutte contre le racisme et l’homophobie seront vérifiées à la fin de l’année avec un examen ! Je vous conseille d’être très attentifs !
Cartman : fait chier !
Stan : mais, monsieur Garrison, vous n’avez pas peur qu’on passe trop de temps sur ça et pas assez sur les matières essentielles ? Mon père dit tout le temps que le niveau des élèves actuels régresse et que de son temps on était moins ignare quand on sortait de l’école !
Instituteur : c’est peut-être vrai, Stan, mais dis-toi bien que de nos jours ton père, parce qu’il n’a pas pu étudier ces matières a l’école, n’aurait jamais pu réussir son examen contre le racisme et l’homophobie, et qu’il aurait peut-être dû redoubler, de ce fait !
Stan : ben il a redoublé…
Instituteur : oui bon euh… les enfants je voulais vous dire que ceux d’entre vous qui ne seront pas attentifs durant ces ateliers contre le racisme et l’homophobie, et donc rateront leur examen, seront sévèrement punis, TRÈS sévèrement punis, vous m’entendez ?
Une voix (au fond de la salle) : mmmmmm… seigneur Dieu !
Instituteur : euh… non pas vous, Monsieur Esclave, vous ça ne compte pas !
Monsieur MacKey (faisant son entrée dans la salle) : bonjour monsieur Garrison, bonjour les enfants, voyez ! Votre instituteur a dû vous parler des nouvelles consignes du ministère, voyez ! Très bien alors… euh… je suis chargé de vous faire une introduction avant de passer aux cas concrets, voyez ! Alors voyez-vous, le racisme c’est mal, voyez… et… et l’homophobie aussi, voyez ! Et… et… vous ne devez pas être racistes ou homophobes, voyez, parce que le racisme et l’homophobie c’est mal, voyez ! Vous avez compris les enfants, voyez ?

Gros silence…

Monsieur MacKey : bon, je crois que le message est passé… voyez…

Il sort.

Instituteur : alors les enfants, comme nous devons commencer à travailler sur ces sujets délicats, je vais vous passer un petit documentaire sponsorisé par le Ministère de l'Intérieur pour entrer dans le vif du sujet ! Dans un souci évident de pédagogie, et comme nous nous adressons à des enfants, il a été décidé de faire appel aux célèbres Terrance et Phillip, du fait de leur popularité auprès de la jeunesse, pour vous expliquer pourquoi il faut combattre le racisme et l’homophobie !
Tous les enfants : OUAAIIIIIIIIS !!!!!!
Instituteur : un peu de silence s’il vous plaît, les enfants ! Allons, soyez attentifs !


L’instituteur place un DVD dans le lecteur branché à la télévision de la classe, et bientôt les premières images apparaissent, sous les yeux ravis des enfants. On peut y voir Terrance, Phillip, et... Manuel Valls... :

Valls : bonjour les enfants ! En tant que Ministre de l'Intérieur il est de mon devoir de vous dire que...
Phillip : dis Terrance, tu t’rends compte ! On fait une émission sérieuse avec notre pote Manu pour les gosses contre le racisme et la zomophobie ! Va falloir s’tenir !
Terrance : c’est vrai Phillip ! Alors à partir de maintenant, plus question de nous péter a la gueule ! On va montrer qu’on sait aussi parler de sujets graves !
Valls : je disais donc que...
Phillip : tout à fait Terrance ! Dis, tu sais ce que ça m’inspire un raciste et un zomophobe ?
Terrance : non Phillip, vas-y, dis-moi !
Phillip : ça, Terrance! (il lâche une flatulence sur Valls)
Valls : HÉ !!!
Terrance (mort de rire) : oh, délire, délire ! T’as raison, Phillip, il faut être sans pitié contre le racisme et la zomophobie, et moi je lutte comme ça aussi ! (il lâche également une flatulence sur Valls)
Valls : mais ça ne va pas !!!
Phillip (également mort de rire) : trop délire, Terrance ! Avec nous le fascisme ne passera pas, regarde ! (il lâche une série de flatulences sur Valls…)
Terrance : ouais ! no pasaran ! Les enfants faites attention ! Si vous êtes racistes et zomophobes, et ben notre pote Manu il va vous asperger de gaz lacrymogènes et il va vous mettre en prison !!! (idem…)
Valls : mais quels dégueulasses !!!
Phillip : Déliiiiiire Terrance ! Prenez ça dans vos gueules les racistes et les zomophobes! Parce que nous on n'a pas de gaz lacrymo, mais on a autre chose !!! (idem…)
Valls (pleurant) : mon... mon nez! CA ME BRÛLE!!! VOUS ÊTES VRAIMENT DES PORCS ! JE ME CASSE !!!
Terrance : euh… mais attends, Phillip, on n’avait pas dit qu’on était sérieux et qu’on arrêtait de se péter à la gueule, cette fois ?
Phillip : ah ouais, zut…

Les deux personnages se regardent pendant quelques secondes et éclatent de rire…

Terrance et Phillip (tout en se lançant dans un concours de flatulences dont ils ont le secret…) : trop délire ! Ouais ! Délire, délire !!!


L’instituteur éteint tranquillement la télévision.

Cartman : trop bien cet épisode ! Il m'a troué le cul!
Instituteur : bien, les enfants, j’espère que vous avez bien retenu cette… euh… leçon pédagogique ! Alors nous allons passer à un petit exercice pratique maintenant. J’ai besoin de deux volontaires pour simuler une agression raciste et homophobe !
Cartman : moi, monsieur Garrison ! Moi ! Moi ! Moi !
Instituteur : très bien, Eric, viens ici ! Tu feras donc la victime noire et homosexuelle ! Comme ça tu verras ce que ça fait...
Cartman : QUOI ??? Hé mais non, bordel ! Moi j’veux faire l’agresseur !
Instituteur (se fâchant) : ça suffit Eric ! Ne discute pas ! On a assez perdu de temps comme ça ! Bon, j’ai besoin d’un autre volontaire pour jouer le personnage raciste et homophobe !

Nouveau gros silence dans la classe…

Instituteur : personne ? Bon, alors au hasard… tiens, Kenny ! Viens au tableau !
Kenny : MmMmm ???
Instituteur : oui, toi, allez, ne discute pas !

Kenny et Cartman se retrouvent devant leurs petits camarades.

Instituteur : bien… alors Kenny tu vas faire comme si tu apercevais Cartman, et tu vas commencer à l’agresser parce qu’il est noir et homosexuel !
Cartman : Non mais ça va pas ! j’suis ni black ni pédé ! J’suis un mec normal… avec une ossature lourde, oui, bon, d’accord….
Instituteur : Eric ! Je t’ai dit de te taire ! Tu fais comme je t’ai demandé de faire, et tu la boucles, compris ! Quant à toi Kenny, vas-y, commence à l’agresser ! Allez, n’aie pas peur !
Kenny : MmmmMmmmmMMMMm ?
Instituteur : ben, je ne sais pas Kenny, fais semblant de lui donner une gifle ! Pense à Valérie Trierweiler ou à Jean-François Copé, ça devrait t’inspirer !
Cartman : toi le sale pauvre, tu me touches pas, t’as compris !
Instituteur : Eric ! Ferme-la je t’ai dit ! Et concentre-toi sur ton rôle ! Tu es censé jouer un noir homosexuel agressé ! Mets-y un peu du tien, bon sang !
Kyle : hé ! Cartman ! Attention, te trompe pas ! on a dit « agressé », pas « engraissé » !
Cartman : ta mère le feuj !… alors euh… « oh mon dieu là dis donc ! Je suis ag’essé pa’ un méchant hété’o qui veut me f’apper, alo’s que je ne fais ‘ien de mal ! je che’che juste un pa’tenai’e pou’ me fai’e t’ipoter et ag’andi’ la so’tie des a’tistes ! J’ai t’op peu’ là dis donc, p'ésentement ! » ! C’est bon ? C’est bien comme ça ?
Instituteur (consterné) : euh… tu n’es pas obligé d’en faire trop non plus, Eric, mais enfin… on va dire que c’est bon ! Alors Kenny, vas-y, agresse-le !

Kenny, l’air peu rassuré, porte un petit coup hésitant contre Cartman…

Cartman (furieux) : non mais attends là dis donc ! Je t’avais dit de pas me toucher sale pauv’e ! Tiens ! P’ends ça dans ta putain d’gueule de blanc hété’o, p'ésentement !

Cartman, un peu trop exalté, frappe ainsi le pauvre Kenny qui se retrouve projeté en arrière. Sa tête heurte violemment le coin du bureau de l’instituteur, et le petit garçon s’écroule dans une mare de sang…


Stan : oh mon dieu ! Il a encore tué Kenny !
Kyle : espèce d’enfoiré !
Instituteur : ah ben bravo Eric ! Tu peux être fier de toi ! Regarde ce que tu as fait !
Cartman (toujours dans son rôle) : je m’en fous là dis-donc, c’était qu’un putain de ‘aciste homophobe ! je n’ai fait que me défend’e là dis donc !
Instituteur : ça suffit Eric ! On ne joue plus ! Oh mon dieu, un bureau tout neuf…. ! Allez, je ne veux plus te voir ! Va t’expliquer avec le principal !
Cartman : je vous emme’de et je ’ent’e à ma maison dans le Ma’ais, p'ésentement !

Il sort…

Instituteur (soupirant, tout en passant la serpillère pour nettoyer le sol du sang de Kenny) : bon les enfants, je sens que l’année va être dure… avez-vous des questions sur ce que vous venez de voir ?

Tout-à-coup un vieillard quelque peu décrépi, mais bien habillé, fait son entrée dans la salle de classe, un Smartphone à la main :

Le vieillard : bonjour, je suis Pierre Bergé. J’étais de passage et j’ai appris qu’une agression raciste et homophobe mortelle avait eu lieu. Où est la victime ? Hé ! Mais qui a laissé traîner cet immonde torchon orange par terre ? Je me suis pris les pieds dedans !
Instituteur : euh… c’est lui… c’est celui qui est mort…
Pierre Bergé : ah ? Ben il n’est pas très beau… vous n'avez pas un autre cadavre ? Enfin bon, tant pis, on fera avec… il a été agressé par un membre de la manif pour tous, c’est ça ?
Instituteur : euh… oui… enfin, non, pas exactement… voyez-vous… euh… nous simulions une attaque haineuse et feu le petit Kenny que vous voyez là, sur le plancher, était le raciste homophobe… en fait il s’est fait… euh… agresser et tuer par sa victime et…
Pierre Bergé : quoi ? Celui qui est mort c’était le membre de la manif pour tous ??? Oh bon alors, dans ce cas…

Il sort également…

Instituteur (s’essuyant le front) : bon, les enfants, nous allons passer à un exercice moins dangereux, proposé par le rectorat ! Alors notez, je vous prie : « le père de Mamadou, l’un de vos camarades de classe et futur prix Nobel de physique, chimie, médecine, économie et littérature, s’est fait rafler par la police parce qu’il est sans-papier, bien que parfaitement intégré et vivant en France depuis quinze ans avec ses cinq épouses et ses trente-sept enfants. Tu décides de cacher Mamadou avec l’aide des autres élèves, mais l’un d’eux semble réticent : trouve des arguments pour le convaincre que votre action est juste ». Voilà les enfants ! Il s’agit d’une rédaction dans laquelle vous devez utiliser votre imagination pour raconter, par exemple, je cite, « votre vie avec Mamadou, et comment sa présence est une chance et vous enrichit tous les jours »Mais attention ! Sachez tout de même vous mesurer et ne pas trop exagérer quand, je cite encore « vous raconterez comment la police maltraite et torture la famille de Mamadou » ! Je vous rappelle que l’école, lieu de vie, d’apprentissage et d’échanges, est un endroit neutre et doit le rester, les enfants...!

dimanche 23 juin 2013

Les fafs et l'orthographe sont les ennemis de la démocratie !

Bon, je vais vous dire une chose : moi je veux bien faire un effort et essayer de prendre les antifas et autres petits crétins à la Clément Méric pour autre chose que des cons, mais franchement, ils ne me facilitent vraiment pas la tâche :

Alexis Corbière souhaitait défiler dans l'anonymat. Malheureusement pour lui, sa maîtrise légendaire du français l'a trahi...

mardi 18 juin 2013

Ça plane pour Tartuffe

Il y a quelques jours de cela deux sénateurs, dont Esther Benbassa (appartenant au truc s’appelant « les Verts » et dont on cherche encore l’utilité), ont pris l’initiative d’organiser une cérémonie non officielle au cours de laquelle le droit de vote était symboliquement accordé aux étrangers, grand classique hypocrite de la gauche sous des dehors humanistes :
« Oui, que voulez-vous, comme personne en France, à part bien entendu les bobos, n’est assez con pour voter pour nous, les Verts, il nous faut bien trouver des pigeons électeurs ailleurs ! C’est ainsi que nous nous sommes lancés dans une grande compétition nationale entre partis de gauche pour taxer le plus de voix d’étrangers, une fois cette petite formalité accomplie, et tous les coups sont permis! Alors oui, peut-être que réformer ainsi le droit de vote est dangereux à terme pour le pays, sa culture et ses traditions, mais franchement  j’en ai rien à branler, du moment que ça peut servir nos intérêts ! Et puis vous croyez franchement que c’est moi, Esther Benbassa, avec mes trois passeports (oui j’en fais collection…), qui vais comprendre tous ces machins de patriotisme et de sentiment national ??? Non mais arrêtez de rêver ! Si j’avais été capable de piger quoi que ce soit à quelque chose je n’aurais jamais fait partie des Verts ! Faut être logique ! Quand on sait qu’on fait chier le monde pour protéger le moindre insecte ou le moindre piaf dont l’écosystème peut être éventuellement menacé, et qu’on fait tout pour ruiner les identités des peuples en prônant le grand foutoir du métissage et du multiculturalisme, faut pas espérer quelque chose de cohérent de notre part ! Et puis franchement, moi je trouve que les étrangers ont bien raison de venir chez nous, voir si l’herbe est plus verte… enfin… tant qu’ils ne touchent pas à la mienne, bien entendu ! »

jeudi 13 juin 2013

Annus Horribilis

Petite revue de presse en passant

Article plus ou moins indigeste à propos de deux faits d’actualité que je trouve révélateurs (ce qui me permet de ce fait de feindre un air sérieux et appliqué en pondant un énième texte qui n’intéressera personne, pas même son auteur).

*****

D’après ce que j’ai pu lire de ci de là, la fronde des maires refusant de marier des couples homosexuels fait des vagues. Nos bonnes consciences pas du tout partiales semblent unanimes à les condamner au nom du respect d’une loi démocratiquement votée, surtout que cela fait mauvais genre pour un élu de la République de bafouer ainsi la législation qu’il est chargé de faire appliquer.

Soit, l’argument est fort valable, mais il faudra dès lors m’expliquer une chose : pourquoi les mêmes personnes, si promptes à condamner quelques maires et à exiger à leur encontre des sanctions exemplaires, n’hésitent-elles pas à brandir par ailleurs, quand cela les arrange, le fameux principe de la « désobéissance civique » comme un saint sacrement ? Qu’en est-il, ainsi, de ces élus de gauche qui procèdent à ce qu’ils appellent des « parrainages républicains », consistant en réalité à protéger un clandestin et à lui faciliter les démarches pour obtenir d’être régularisé ? Je rappelle que toute aide à l’immigration illégale est censée être punie par la loi. Loi républicaine, votée par un parlement démocratiquement élu, bien entendu. On pourrait citer également les témoignages de soutien envers les « faucheurs volontaires » de champs OGM. En réalité les exemples de ce type ne manquent pas.

Silence gêné dans les rangs de nos (trop) bonnes consciences…

C’est un point que Zemmour avait soulevé face à Domenach dans « ça se dispute » il y a quelques mois de cela : les « progressistes » n’ont aucun état d’âme à violer la législation au nom de leur conception de l’éthique, lorsque l’interprétation des textes de loi ne va pas dans leur sens. Dans le cas contraire, cela va sans dire, nulle dérogation ne saurait être tolérée. C’est amusant et à la fois inquiétant. Amusant parce que là encore nous pouvons voir à l’œuvre le merveilleux esprit de cohérence de nos phares de la vertu, ainsi que leur sens redoutablement développé de l’hypocrisie, et inquiétant car il s’agit également des prémisses d’un esprit totalitaire : « je m’arroge le droit d’enfreindre la loi quand je l’estime injuste, mais les autres ne le peuvent dans le même cas : je suis l’unique référence pour décider ce qui est bon et ce qui est mauvais ». C’est très intéressant, mais nous savons depuis longtemps que "bonnes consciences", c’est-à-dire "gens de gauche", et "totalitarisme" sont des mots qui vont très bien ensemble, pour paraphraser un obscur groupe de troubadours anglais des années soixante.

En tous cas une chose est sure : si les ingénieurs ont mis des années à mettre au point les ailes à géométrie variable pour certains avions, il faut bien reconnaitre que nos inévitables progressistes ont été bien plus rapides pour appliquer ce principe à la Justice. Ceci m’amène d’ailleurs à penser que les progrès de l’aéronautique auraient été bien plus rapides si on avait formé des équipes de recherche composées exclusivement de trotskystes et assimilés. Encore que je m’égare peut-être : à en juger par leurs façons habituelles de procéder, lesdits ingénieurs trotskystes auraient considéré la pesanteur et la trainée comme d’infâmes phénomènes réactionnaires, voire fascistes, et auraient organisé des manifestations et fait signer des pétitions à tour de bras jusqu’à ce que le gouvernement se décide, de guerre lasse, à « dissoudre » par décret ces deux composantes incontournables de la mécanique du vol. Non finalement, à bien y réfléchir, je préfère encore ne pas piloter un appareil conçu par de tels énergumènes, même s’il est capable de performances exceptionnelles sur le papier, mais achevons ce paragraphe qui n’a aucun intérêt en lui-même, si ce n’est de lasser le lecteur…

Donc, écrivais-je avant cette parenthèse absurde, si les bonnes consciences sont douées pour condamner les maires refusant d’appliquer la loi Taubira, elles ne se gênent pas pour faire de même quand il s’agit d’autres sujets de société. Pour en revenir au mariage homosexuel, le mieux aurait sans doute été d’y inclure une clause de conscience officielle, comme pour la loi Veil sur l’avortement. Elle aurait ainsi permis à ces maires et à leurs adjoints réticents de la faire jouer pour éviter d’officialiser des unions de même sexe, et ce, en toute légalité, sans porter vraiment préjudice aux couples homosexuels, ces derniers devant pouvoir en échange convoler en noces plus ou moins justes dans l’une des nombreuses autres mairies les acceptant (car franchement s’entêter à vouloir se marier devant un officier d’état-civil qui vous fait la gueule, en plus de votre inévitable belle-mère, est-ce si réjouissant ?). Ce n’est pas cela qui manque, après tout… ceci dit ils ont intérêt à se dépêcher, parce que s’ils attendent le résultat des municipales de l’an prochain, et au vu de la popularité actuelle des socialistes, ils risquent d’éprouver certaines difficultés à l’avenir…

*****

Mon second point porte sur l’accord de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis. Apparemment les négociations semblent piétiner, la France exigeant que cet accord ne concerne pas les productions culturelles afin de protéger son secteur audiovisuel menacé par la concurrence et l’invasion des œuvres américaines. A ce titre, plusieurs artistes, dont des personnalités de l’industrie cinématographique, ont signé une pétition demandant que tout soit mis en œuvre pour respecter la fameuse exception culturelle, car, affirment-ils la main sur le cœur, « la culture en danger, c’est la démocratie qui vacille ».

Voici une bien belle déclaration, ma foi fort touchante, mais j’avoue que venant de ces énergumènes, elle me fait surtout éclater de rire. Pas tant parce que cela ressemble furieusement à une entente entre professionnels d’un secteur pour empêcher son ouverture à la concurrence et ainsi garder le monopole sur l’affaire, et les juteux contrats qui vont avec (il est toujours réjouissant de voir des individus sonner le tocsin sur le péril antidémocratique quand il est surtout question de protéger leurs rentrées d’argent), mais surtout parce que, une fois encore, nos sympathiques pétitionnaires sont pris, pour nombre d’entre eux, en flagrant délit de contradiction.

Je m’explique : nul n’ignore que les milieux artistiques, en France, sont gangrenés par remplis d’hommes et de femmes généreux, tolérants ouverts… bref de cocaïnomanes prétentieux et narcissiques gens aux cœurs grands comme ça ! Bien entendu il arrive à ces héros des temps modernes de mêler culture et politique, mais toujours pour de bonnes raisons, et pour un bel idéal. Ainsi, combien compte-t-on de chanteurs, de comédiens, de réalisateurs dénonçant les travers de notre société moderne par le truchement de leurs œuvres souvent chiantes et niaises à en mourir courageuses, exigeantes et engagées ? Pour rappel, l’une des activités préférées de nos artistes subventionnés libres d’esprit consiste à interpeler le gouvernement pour exiger de lui la régularisation de tous les clandestins, et bien entendu toujours plus d’immigration et de droit d’asile (cela fait un public potentiel pour leurs films ou leurs chansons). Comme tout ceci est noble et désintéressé ! Mais attendez une minute : les régularisations à tout va et l’immigration massive ne constituent-elles pas, justement, une menace pour les traditions et coutumes du pays d’accueil qui se doit de s’adapter sans cesse à ces nouveaux venus, comme c’est maintenant la norme ? Autrement dit, n’est-ce pas préjudiciable à la culture d’un peuple ? Pour ma part, et en tentant de suivre la logique de nos généreux artistes, je ne comprends pas vraiment en quoi l’invasion de produits culturels formatés serait une menace, quand celle de milliers, voire de centaines de milliers d’individus aux mœurs très différentes des nôtres, et parfois haineux, agressifs, analphabètes, inadaptés ou inassimilables, serait au contraire un tel bienfait que l’on n’en aurait jamais assez. Non, vraiment, je ne vois pas.

Ce problème de compréhension, ceci dit, ne vient peut-être pas de moi.

Mais bon, nous n’allons pas non plus demander à tous ces grands esprits d’être cohérents, ce serait peut-être un peu trop leur demander…

Josiane Balasko : une certaine idée de l'exception culturelle...

lundi 10 juin 2013

Marketing

Saint Suaire de Turin
Saint Suaire de crétin

Ça s'arrose !


- Dit-moi, Jean-Luc, je voulait te dire a propot de...
- Tiens, tu fais des fautes d'orthogaphe même à l'oral, Alexis, mon lieutenant fidèle, mon second dévoué, mon âne bâté âme damnée ? Tu ne t'améliores pas décidément !
- Quels fautes d'ortografe ?
- Non, laisse tomber... que voulais-tu donc me dire, suppôt de moi ?
- Euh... et bien en faite, je me disait, le coup la ou tu a déclarer que le petit Corentin, tu sais le jeune militan antifa qui s'ai fais tuer la semaine dernière...
- Tiens ? Ce n'était pas Côme qu'il s'appelait ?
- Ou peut-etre Cristofe ?
- Oui, bon, on s'en fout... alors ?
- Hé bien quant tu a déclarer que son aggresseure faisais le double de son poid, ce qui revient en faite a dire que... euh... Charles... faisais moint de trente-sinque kilos, tu ne croit pas que tu a un peut exagérer ? Tu n'as pas peure qu'on se foute de nous apres ça ?
- Écoute Alexis, mon Sancho Panza, j'ai dit cela un lendemain de cuite, avec une gueule de bois comme ça... d'ailleurs j'ai encore les neurones qui baignent dans l’éthanol c'est dire! Forcément tu comprends, depuis le temps qu'on attendait enfin un faux pas de l'extrême droite pour pouvoir l'exploiter...! Alors pour fêter cela on a picolé toute la nuit, c'est simple !
- Oui mais comment expliqué ça mintenant ? Ça fais vraiment tache après un événement aussi tragique, si je puis me permettre !
- Je sais Alexis, mais que veux-tu... L'EUPHORIE !!!

jeudi 6 juin 2013

J’aime l’odeur de la récupération politique le matin…

En France il semblerait que nous n’apprenions rien de l’Histoire, surtout quand il s’agit d’événements récents.
Ainsi il y a un peu plus d’un an, lors des assassinats de Toulouse, nous avons assisté à un déchaînement de violence verbale dans les média, ces derniers accusant bien évidemment l’extrême droite et tous ceux qui, de près ou de loin, étaient suspectés de partager certaines positions critiques à l’encontre de l’immigration, avant de voir les journalistes et donneurs de leçon faire piteusement volte-face lorsque le véritable coupable a été identifié.
Aujourd’hui, après la mort regrettable d’un jeune homme à Paris, tué lors d'une rixe avec ceux que l’on nomme des « skinheads », nous assistons au même phénomène de battage médiatique avant même de connaître l’enchaînement exact des faits.
Nous nous trouvons maintenant devant un fait divers d’ampleur nationale : il fait la une de tous les journaux et tous les hommes politiques se croient obligés de commenter la lamentable affaire, souvent d’ailleurs pour proférer les mêmes clichés.
Partout en France les guignols de service étaient de sortie : plusieurs rassemblements ont été organisés dans la plupart des grandes villes, avec le chant des partisans et l’Internationale, pas moins.
Un étranger peu au fait de l’actualité pourrait penser, au vu de tout ce remue-ménage, que s’est déroulé hier un drame équivalent à celui survenu jadis en Norvège, lorsqu'un fou furieux a assassiné de sang-froid près de cent individus – adolescents et adultes – au moyen d’une bombe et d’armes à feu. Et bien non, tout ceci fut – et est encore – provoqué par ce qui semble être une sordide affaire de « baston » entre haineux d’extrême gauche et haineux d’extrême droite, bref une énième rixe entre sales cons qui aura mal tourné. Et même si la mort d’un être humain, quel que soit son bord politique, dans de telles conditions est toujours révoltante, j’ai envie d’écrire : « tout ça pour ça… ».

Nous avons donc eu droit au ballet des pleureuses et donneurs de leçon habituels semblant tout à coup s’être lancés dans le concours de celui qui pondrait la déclaration la plus pompeuse et la plus grotesque tout en se permettant les amalgames les plus vils, comme le montre la petite série de messages ci-dessous :


Je trouve pour ma part que la palme de la perfidie et de la grandiloquence revient à monsieur Bergé. Au passage, malgré ce qu’il peut écrire ("Comment dormir ce soir quand Clément à 19 ans a été assassiné par ces salauds qui rôdent autour de la République pour la détruire?" : source), je reste persuadé que pépé a trouvé le moyen fermer l’œil cette nuit. Une intuition comme ça… il faut dire que l’hypocrisie est une seconde nature chez ceux qui se targuent de penser comme il faut, ça aide.

Une telle médiatisation de l’affaire pour une empoignade, sanglante certes, entre « bas du front » est très suspecte, surtout lorsque l’on songe qu’au même moment, à Marseille, les meurtres se multiplient sans que cela fasse réagir plus que cela nos bonnes consciences. Et pour cause ! Cette tragique histoire a au moins pour mérite de mettre en lumière un fait de moins en moins secret : la gauche a une telle emprise sur les grands média qu’elle peut décider de l’événement qui doit faire la une, et de celui, souvent trop embarrassant pour elle, qui doit être tu. Car force est de constater que :


Je pourrais très bien citer des dizaines d’exemples comparables, mais tout ceci montre bien que là encore, une fois de plus, nous sommes devant un exemple parfait du syndrome dit du « deux poids, deux mesures ». Par l’opération magique de la communication médiatique, la malheureuse victime est transformée soudain en martyr pur et innocent, car de gauche, tandis que son meurtrier et ceux qui l’accompagnaient sont devenus pour quelques heures les ennemis publics numéros un, les émanations de Satan, même si ces derniers ont tué sans en avoir l’intention, car titillant d’assez près le fascisme. Imaginons le contraire : un militant d’extrême droite est occis par quelques gauchistes. Aurons-nous droit au même battage, au même délire ahurissant ? Je crois que nous connaissons déjà tous la réponse…

Je crois, pour ma part, que dans une telle éventualité, les échanges de messages de nos courageux pourfendeurs du Mal et de l’injustice que j’ai évoqués plus haut ressembleraient davantage à ceci :


En réalité la gauche a peur. Elle a presque tous les pouvoirs en France, mais elle voit très bien que son projet de société idéale est en train de voler en éclat. Nombreux sont ceux qui refusent de considérer le mariage homosexuel comme un progrès ou allant de soi, malgré la propagande ambiante. Son échec économique est indéniable, ses opposants sont de plus en plus nombreux, et les Français se rendent progressivement compte que la politique d’immigration massive qu’elle a mise en place depuis des années avec l’aide de la droite est une véritable catastrophe, une tragédie, une énorme bombe à retardement. La gauche sait que son emprise sur le peuple s’amenuise de jour en jour et que tôt ou tard, si elle ne fait rien, elle perdra son pouvoir. Alors en bon rapace sans scrupule qu’elle est, elle se jette sur le moindre fait divers qui peut lui donner de l’importance afin de présenter les hommes et les femmes opposés à sa folie nihiliste, coupables à ses yeux de crime de lèse-majesté car osant la critiquer, comme des adeptes de la bête immonde. C’est ainsi que s’explique cette écœurante récupération politique par certains des politiciens les plus méprisables de notre époque, comme Désir, Delanoë, Mélenchon ou Corbière…, et la droite dite républicaine, c’est-à-dire celle ayant peur de son ombre, lui emboîte servilement le pas, comme un bon caniche fidèle et un peu idiot, et se prête elle aussi au jeu de la récupération politique de bas étage, à la manière d’un Copé demandant la dissolution des groupuscules extrémistes (des deux bords, pour faire bonne mesure).

Quoi qu’il en soit, paix à l’âme de ce jeune homme, devenu malgré lui la nouvelle icône douteuse d’une gauche indigne qui, telle une vieille putain honteuse de son passé, n’hésite pas à détourner les deuils et les malheurs privés pour se refaire une virginité.

lundi 3 juin 2013

Un ministre à l'école

Le projet de loi sur l’école remporte les suffrages de la gauche.

Aux dires du ministre de la propagande l’Éducation Nationale, cette réforme devrait permettre de lutter plus efficacement contre l’échec scolaire.

Je me demande, quant à moi, s’il ne serait pas tout aussi urgent de lutter contre l’échec des gouvernements successifs depuis une trentaine d’années, quitte à inciter nos dirigeants à retourner à l’école pour réapprendre les bases.

Nous aurions peut-être ainsi le privilège d’assister à ce genre de scène touchante :

- Dis monsieur, t’es tout vieux, t’as redoublé plein d’fois, t’es tout nul et t’es même le dernier d’la classe, t’es rigolo tu sais ! Mais comment tu fais, dis ?
- Attention Elodie, t’approche pas d'lui ! Il essaie toujours de copier sur nous en classe et pis i’nous pique nos billes à la récré ! Parait qu’c’est pour réduire son « déficit » ou ché pas quoi…
- Monsieur le premier ministre, il est rare de voir un socialiste s’accrocher et arriver jusqu’en CP… ils sont beaucoup à abandonner leurs études avant, découragés, et à se laisser entraîner ainsi dans la spirale du décrochage, de la marginalisation, parfois même de la drogue et de l’E.N.A… j’ai bien envie de vous citer en exemple malgré toutes vos lacunes ! Tenez, je vous rends votre dernière rédaction… alors certes vous n’avez que 2/10 mais vous vous êtes amélioré par rapport à la dernière fois, vous faites incontestablement des progrès… et puis vous êtes ex-aequo avec votre camarade, le petit Copé !
- Oh vous savez, chère madame l’institutrice, je n’ai aucun mérite. Dans ma famille politique je suis même considéré comme un surdoué. Si je vous parlais par exemple d’Harlem Désir, qui est pourtant censé être notre chef (on se demande bien pourquoi…), et qui a trouvé le moyen de rater ses concours d’entrée à la maternelle, si bien qu’il a dû obtenir un coup de pouce de Mitterrand pour trouver une place en garderie…