vendredi 31 août 2012

Petit Rambo deviendra grand!

En hommage à la sortie en salles de ce grand film d’auteur pour toute la famille qu’est « The Expendables 2 » :


Quelque part dans la banlieue verdoyante d’une petite ville tranquille des États-Unis :

Rambo : BEUAAAARRR!!!! Mon fils, tu es grand maintenant, tu es bientôt un homme ! Viens, il est temps que je t’initie aux choses de la vie, celles qui feront de toi un vrai mec !
Petit Rambo (avec un bandeau dans les cheveux) : chouette papa, où on va ?
Rambo (en faisant un clin d’œil à sa femme) : ah, ça c’est une surprise fiston !
Maman Rambo (étrennant un ravissant tablier de camouflage, et avec un petit sourire complice) : ne rentrez pas trop tard les garçons ! J’ai préparé un civet de soldat afghan pour le dîner !
Rambo : mais d’abord fiston tu me feras le plaisir de débarrasser le jardin des mines antipersonnelles que tu as éparpillées ! Combien de fois t’ai-je demandé de garder tes jouets dans ta chambre ? J’ai encore reçu une plainte de la Poste aujourd’hui, et les facteurs menacent de ne plus venir nous distribuer le courrier !
Maman Rambo : oh non, c’est pour ça qu’on ne voit plus le beau Kevin ? C’est toujours un autre qui vient me donner les recommandés maintenant, enfin quand il parvient jusqu'à la porte…
Rambo : non, Kevin c’est pas le fiston, c’est moi... je l’ai éviscéré moi-même et enterré le corps dans les bois. Notre fils lui ressemble trop ! Kevin avait les cheveux noirs, comme lui, les yeux marrons, comme lui, un regard d’ahuri complètement vide, comme lui, un QI d’huître, comme lui, et des Reeboks, comme lui… je trouve cela très louche, femme !
Maman Rambo : mais enfin mon rourounet, toi aussi !
Rambo : Non femme ! Je ne porte justement jamais de baskets ! On s’expliquera ce soir quand le gosse sera couché ! Et puis arrête de m'appeler rourounet, quoi, merde !
Maman Rambo (soudainement menaçante) : fais pas chier rourounet, sinon je te ferai une putain de guerre comme tu n'en as encore jamais vue !

Un peu plus tard, en centre-ville :

Rambo (poussant la porte d’un magasin) : nous y voila fiston, tu peux ouvrir les yeux… enfin remettre ton bandeau sur le front !
Petit Rambo (émerveillé) : ouah, papa, une armurerie géante ! Oh regarde tous ces AK47, et ces Uzi, et ces Magnum 357… papa comment as-tu deviné… ?
Rambo (riant) : allons fiston, disons que tous tes petits dessins représentant des telettubies en treillis militaire m’ont mis la puce à l’oreille… tu sais, les papas ça devine beaucoup de choses... l'intuition féminine, je crois qu'on appelle ça, mais je sais pas trop pourquoi... par contre il faut que tu saches, cet endroit a une signification particulière pour ton père, fiston !
Petit Rambo : ah ? Et c'est quoi, papa ?
Rambo (avec un soupçon d’émotion dans la voix) : et bien c'est ici même que mon père... ton papy que tu n'as pas connu... m'a emmené pour la première fois quand j'avais ton âge... (on sent comme un sanglot l’étreindre tandis que ses yeux s'embuent de larmes, et une douce musique mélancolique s’élève au sein de cette scène de recueillement)... je... je me souviens... tu vois les bombes au napalm là ? Ce sont les mêmes que ton papy m'a offertes pour mon anniversaire, et c'est avec elles que j'ai rasé mon premier village viet ! Et là regarde, le couteau commando... j'avais le même je me souviens ! Un cadeau de ma grand-mère... ton arrière-mamy... pour ma première communion ! Ah le nombre de lianes, de cordes et de carotides que j'ai pu trancher avec ça... ça ne me rajeunit pas !
Petit Rambo : tu as fait ta première communion papa ?
Rambo : oui, j'avais une putain de robe blanche... une aube je crois qu'on appelle ça... j'ai réussi à éliminer tous les témoins gênants qui pouvaient affirmer m'avoir vu comme ça, sauf le colonel Trautman, mon parrain, mais il m'a juré de ne rien dire, même sous la torture, et je croyais avoir brûlé toutes les photos compromettantes me montrant dans cette tenue, mais pas de chance, le Vietminh a réussi à mettre la main sur un exemplaire et a menacé de la diffuser dans le monde entier pour me faire chanter... ils avaient déjà pris contact avec les magazines "Têtu" et "Jeune et jolie"... j'ai dû retourner au Vietnam en catastrophe massacrer du nyakwé... pour effacer toutes les traces !
Petit Rambo : ah... c’était pour ça le deuxième film...
Rambo : oui, tout ça pour cette putain de photo en robe... c’était ma guerre, fils, pas la leur! Mais tu vois fiston, c'est depuis ce temps là que je ne crois plus en dieu... depuis que j'ai compris que la religion engrangeait la violence - et les mauvais film ! Médite bien mon exemple, fils !
Petit Rambo : ah ouais, ça craint !
Rambo : bon allez fiston, assez parlé des horreurs de la guerre ! Vas-y, choisis toi-même ton arme, c'est moi qui te l'offre !
Petit Rambo : oh ouais ! Je peux prendre le bazooka, papa ? Mes copains ils seront trop verts à l’école !
Rambo (riant) : allez fiston, c’est d’accord ! (lui passant la main dans les cheveux) Puis on ira se manger une glace tous les deux, entre père et fils, et après on ira aux putes, d'accord ?
Petit Rambo (tapant dans ses mains) : ho oui, merci papa ! Tu es le plus chouette des papas !!!


La relève de Godard est assurée... hein? Quoi? Godard n'est pas encore mort vous dites???

jeudi 30 août 2012

Le sonnet du soutien-gorge


À l’ombre des regards de la tentation,
Moi, le garde des sceaux des vases de tendresse,
Je préside un royaume aux arches de souplesse
Qui enchaîne l’esprit à son addiction :

Il n’est pas à ce jour de culte plus sauvage
Que l'adoration de mes charmants gémeaux,
Et les mâles désirs subissant leur servage
Changent les plus grands rois en parfaits animaux.

Je forme un vaste trône, un écrin de porphyre,
Une alcôve abritant les plus profonds secrets,
Et mes balancements, comme ceux d’un navire,

Font naître dans les cœurs les échos d’un regret
De voir ces deux tyrans passer comme un mirage,
Sans avoir pu leur rendre un caressant hommage…


La muse moderne...

dimanche 26 août 2012

Oussama Lhèrdeu-Senthirmovais-Toussa


Lu sur le site de Riposte laïque, le témoignage d'un gynécologue obstétricien :

« Refus de péridurale. Patiente voilée, le mari ne souhaite pas qu’un homme s’en occupe (bien que largement prévenu à l’avance….Document en cours de grossesse, explications orales….) De garde, j’y vais quand même et m’impose. Accouchement dans les hurlements et les contorsions, dans la panique maternelle et le père barbu qui donne les ordres à tout le monde… L’enfant se prénomme joyeusement Oussama; juste à sa sortie, le père s’est prosterné et a fait sur le sol de la salle de naissance la prière, en direction de la Mecque (direction qu’il avait préalablement repérée). Puis des chants religieux aux oreilles de l’enfant, à droite, à gauche »

Je suis sûr que comme moi vous êtes indignés. Oui! Indignés qu'au vingt-et-unième siècle de telles pratiques puissent encore se produire !

Oui, comment peut-on accepter qu'encore de nos jours, de paisibles citoyens français issus de la diversité, et représentant cette richesse fabuleuse que le monde entier nous envie et qui fera notre avenir, doivent encore, alors qu'ils s’apprêtent à accueillir dans la joie un nouveau membre au sein de leur famille, subir les provocations haineuses d'un service public laïcard odieusement fermé au bonheur du multiculturalisme ? Comment tolérer que des gens si pieux doivent supporter d’être entourés d'un personnel ne partageant visiblement pas leur religion ? Comment accepter qu'une mère si vertueuse soit placée entre les mains de kouffar impurs maniant sans arrêt le bistouri mécréant et divers autres instruments crées par des infidèles ???

Si vous aussi vous êtes choqués, exigez comme moi que ces gens aient droit à un environnement qui leur ressemble et dans lequel ils se sentent bien. Exigez qu'ils soient donc déplacés vers le Pakistan, ce pays de rêves et de miracles pour tout être humain soumis, pur et pieux qui se respecte, et où les accouchements se font à la bougie et au silex, ces outils purs et vertueux, comme au septième siècle, celui du prophète ! Et exigez surtout qu'ils y restent, afin qu'ils n'aient plus à subir de leur vie cette France encore trop laïque,  chrétienne, décadente, et aux allocations payées par des contribuables kouffar sans morale!

PAKISTAN : PARCE QUE LES CONS AUSSI ONT DROIT A LEUR PARADIS !

jeudi 23 août 2012

DR400 contre Cessna 152/172, le match!

Cet article (qui est un vrai, cette fois pas un sentiment...) s'adresse à toi, cher lecteur attiré par cet univers merveilleux qu'est le ciel, et qui aimerait tant savoir piloter tout seul l'une de ces fascinantes machines volantes (pour voir justement le ciel d'un peu plus près ou plus prosaïquement pour courir plus facilement la gueuse en l'impressionnant, cela marche aussi...).

Bien souvent le jeune homme (ou la jeune femme, ne soyons pas misogynes) pousse timidement la porte de l'un des aéroclubs de l’aérodrome situé non loin de chez lui afin de concrétiser ce rêve un peu fou et fort onéreux, voler de ses propres ailes. Mais la question se pose : sur quel avion apprendre à piloter, quel appareil choisir?

Ceci est donc l'occasion pour moi, cher lecteur, de te faire partager mon expérience de pilote du dimanche en te faisant part de mes impressions quant à deux appareils parmi les plus répandus sur les terrains de France, à savoir le DR400, construit par Robin, et le Ce 152 (ce dernier étant surtout destiné à l'apprentissage, le Ce 172, que l'on peut considérer comme un 152 en version « King size » s'utilisant plutôt pour les vols de croisière), construit par Cessna, afin que tu puisses te faire une idée des avantages et inconvénients de chaque avion. Je m’étendrai peu, ici, sur les performances comparées de chacune de ces machines (vitesse ascensionnelle, vitesse de croisière, rayon d'action, consommation etc... ) ces paramètres étant sensiblement équivalents à motorisation égale, mais plutôt sur mes ressentis personnels. Il s'agira donc d'un compte-rendu totalement subjectif et partial (ce qui ne change guère de mes articles habituels) ayant eu l'occasion de piloter ces machines, que ce soit en France ou aux États-Unis.

DR400

Cessna 152
Cessna 172

Alors, passons donc en revue les qualités et défauts de chaque avion, en fonction de leurs différences les plus notables :

Les ailes

La première chose qui frappe (mis à part le prix de l'heure de vol...), lorsque l'on compare un Robin et un Cessna, reste la position des ailes. Elles sont en position haute, au-dessus de la cabine, pour les avions du constructeur américain, et en position basse pour ceux du constructeur français. Ceci influence de nombreux paramètres de vol qui sont les suivants :

  • L'alimentation en carburant : les réservoirs étant situés dans les ailes pour les Cessna, le moteur reçoit le carburant par simple gravité, ce qui simplifie le système (économie de poids). En revanche le réservoir étant placé au niveau du plancher sur le Robin, il est impératif d'utiliser une pompe électrique qui pourvoira aux carences de la pompe principale lors des manœuvres critiques (remise brusque des gaz lors d'une approche interrompue par exemple) afin d’éviter toute extinction du moteur (encore faut-il penser à la mettre en marche..!). Ceci entraîne des coûts de fabrication supplémentaires, et une augmentation du poids, mais je dirais que ce détail importe assez peu pour un simple pilote du dimanche. A noter que les Cessna sont également pourvus d'une pompe électrique, mais celle-ci reste relativement peu utilisée, et beaucoup de pilotes maniant ces appareils préfèrent s'en passer (je n'ai jamais eu de problème quant à moi sur Cessna lors d'une remise de gaz parce que je n'avais pas enclenché ladite pompe électrique).

  • La visibilité : ceci est sans doute le point fondamental. Les ailes hautes des Cessna impliquent une vison dégagée vers le bas, ce qui est idéal lorsque l'on désire conserver une bonne vue du sol (pour prendre des repères par exemple). En revanche la visibilité en virage est vraiment limitée, ce qui est un problème non seulement pour la sécurité (on tourne en quelque sorte en aveugle), mais aussi lorsqu'il faut adapter son angle de virage en fonction du paysage (combien de fois ai-je raté mon dernier virage lorsque je voulais m'aligner sur la piste, ne voyant cette dernière qu'au dernier moment?). Sur le Robin c'est évidemment le contraire, même s'il faut souligner le fait que la vue latérale reste, malgré la présence des ailes, tout-à-fait acceptable.

  • L'effet de sol : les ailes étant placées en position basse sur le DR400, l'effet de sol y est plus important, ce qui permet à cet appareil de planer davantage lors de l'arrondi final qui précède le contact avec la piste. Ceci peut être un inconvénient lorsque le pilote, encore débutant, s’aperçoit qu'il a trop arrondi ou qu'il a trop de vitesse, et qu'il efface ainsi une bonne partie de la piste avant de se poser (à noter toutefois que les DR400 entrent généralement, et de par ce phénomène, un peu moins brutalement en contact avec le sol, ce qui est plutôt une bonne chose lorsque les amortisseurs se font vieux...). Le décollage en revanche est facilité et permet généralement l'utilisation d'une piste plus courte.

  • La stabilité : les avions à ailes hautes comme le Cessna 152 sont théoriquement plus stables et présentent de ce fait une vitesse de roulis (rotation de l'appareil autour de son axe longitudinal) plus faible que les avions à ailes basses qui sont censés être plus « difficiles » à maintenir en ligne droite. Dans la réalité en revanche, je n'ai pas constaté de grandes différences entre le DR400 et les Ce 152 et 172, ces machines se maniant toutes assez facilement.

  • Le roulage et les manœuvres au sol : l'avantage des ailes hautes du Cessna est que celles-ci risquent moins d’être touchées par les projections de terre ou de caillou dues à l’hélice lorsque l'appareil évolue au sol. Les bords d'attaques des ailes se trouvant près du sol présentent généralement un aspect plus dégradé (un peu comme une affiche électorale du NPA après le passage d'individus dotés d'un minimum de bon goût et de capacités de réflexion, en fait...).

Les commandes de vol

Les Robin sont pourvus d'un manche à balai : simple et efficace. Les Cessna se gouvernent, eux, avec un volant, ce qui pose le problème de l'encombrement lorsque le pilote ne peut effectuer une mise en roulis préalable à un virage avec la vitesse souhaitée, le volant butant contre son genou ou celui de son passager (les commandes sont toujours doublées). Cher lecteur tu l'auras compris, je déteste les volants dans les avions, et ceux-ci devraient être cantonnés aux véhicules terrestres !!!

Le nombre de passagers

Le Cessna 152 ne comporte que deux sièges, ce qui limite quelque peu le nombre de passagers (le Cessna 172 peut emporter jusqu'à quatre personnes en revanche). Toutes les versions du DR400 sont équipées de deux sièges à l'avant et d'une banquette à l’arrière. Ceci ne veut pas dire que chaque Robin peut lui aussi emporter quatre passagers : en fait la puissance du moteur, ainsi que le type de piste (en herbe ou en "dur") et surtout sa longueur déterminent la masse maximale que le pilote peut emmener avec lui sans danger (le centrage étant bien réalisé par ailleurs).

Le réglage de la richesse

Tous les Robin que j'ai eu l'occasion de piloter étaient pourvus d'une petite manette de réglage de la richesse, pour tout dire assez minable, ce qui ne fait pas très sérieux lorsque l'on veut voler au dessus de trois mille pieds. Les Cessna que j'ai utilisés, en revanche, possédaient une véritable commande, digne de ce nom, permettant un réglage du mélange suffisamment précis, en se basant sur l'EGT (Température de sortie du moteur) ou la baisse de régime affiché au tachymètre. J'ignore toutefois si ces observations peuvent être généralisées à tous les exemplaires des types d'avions évoqués.

La commandes des volets

Sur les Robin le déploiement des volets se fait tout simplement à l'huile de coude (en utilisant un levier placé entre les sièges et ressemblant fortement au fameux frein à main des voitures) alors que sur la plupart des Cessna celui-ci se fait via une commande électrique. On comprend que dans ce derniers cas les précieux éléments de sustentation risquent de ne pas pouvoir être manœuvrés par le pilote lors d'une panne de l'alternateur par exemple...

L’accès au poste de pilotage

Sur le Robin, les passagers prennent place en prenant appui sur l'emplanture de l'aile et en faisant coulisser la verrière vers l'avant pour pouvoir ensuite se glisser dans l'habitacle, alors que sur les Cessna il faut ouvrir une porte latérale, comme avec une voiture. L'avantage du Robin est qu'en cas d'atterrissage forcé en campagne (suite à une panne moteur par exemple), le mécanisme d'ouverture de la cabine est moins susceptible de se bloquer (il existe en outre un système de fragilisation des vitres latérales en cas de besoin, s'il faut faire sortir les passagers) alors que les portes des Cessna peuvent se coincer (c'est pourquoi l'on recommande au pilote d'ouvrir les portes quelques secondes avant le choc...).

L'aspect extérieur

Critère par définition fortement subjectif, et le lecteur pourra certainement être en désaccord avec moi (même si j’admets assez difficilement la contestation sur mon propre blog où je suis, comme chacun sait, le maître suprême et absolu...). J'avoue en fait que je trouve les Robin beaucoup plus séduisants, avec leur profil racé et élancé, et leurs ailes élégantes. Les Cessna 152 et 172 à coté me font l'effet de machines pataudes, lourdes. On dirait un peu des Hummer avec des ailes (surtout dans le cas du Cessna 172), ce qui est peut-être normal pour un constructeur américain...

La visibilité générale en vol

Les Robin ont l'avantage d'offrir une vue extrêmement dégagée à l'avant (ce qui est plutôt une bonne chose, les avions ayant surtout tendance à aller dans cette direction...), et il n'est pas rare de se prendre un coup de soleil après en vol en DR400. La visibilité latérale est relativement moyenne vers le bas, du fait de la présence des ailes (voir plus haut), mais excellente vers le haut, et la visibilité vers l’arrière est carrément nulle, la cabine obstruant complètement la vue du pilote, ce qui peut poser problème lorsque, après un décollage par fort vent de travers, on veut vérifier que l'on reste bien dans l'axe de la piste. La visibilité générale des Cessna est légèrement meilleure (sauf bien entendu en virage et peut-être aussi vers l'avant), la cabine de ces derniers, bien dégagée, permettant de regarder ce qui se passe derrière l'appareil. Ceci présente toutefois un intérêt plutôt limité (hors cas cité plus haut), les avions de tourisme étant rarement agressés par un intrus se plaçant dans leurs « six heures ». Il peut arriver toutefois qu'un pilote distrait se trouve intercepté par un chasseur car il a survolé une zone interdite. Dans ce cas là il est vivement conseillé de ne pas faire le malin et d’obéir aveuglément au gentil monsieur armé qui vous invitera poliment à le suivre pour vous mener gaiement vers un terrain militaire où vous devrez vous acquitter joyeusement d'une somme d'argent conséquente destinée a payer votre amende. Je vous recommande expressément de vous plier à ses consignes en songeant qu'il a les doigts posés sur la commande des canons, vu que le résultat de l'affrontement entre un seul obus de 30 mm à tête explosive (pour les Mirage 2000) et un Robin ou un Cessna tourne rarement à l'avantage de ces derniers. Ah et au fait, ne comptez pas sur sa vitesse trop élevée pour pouvoir l’éviter en le forçant à vous dépasser : les avions de combat modernes possèdent des commandes de vol électriques et des becs de bords d'attaque leur permettant d’évoluer à moins de cent nœuds, ce qui est grosso-modo la vitesse de croisière d'un DR400 ou d'un Ce-172...

Cet aviateur du dimanche a voulu jouer au plus fin avec le pilote du Mirage venu l'intercepter. Il a retenu la leçon ; il ne recommencera plus...

CONCLUSION

voilà donc, tout cet exposé abscons pour déclarer que ces avions ont chacun leurs forces et leurs faiblesses (plus bateau comme début de conclusion tu meurs...). Ceci dit, et pas forcement par pur esprit chauvin, j'avoue que ma préférence va au Robin, ne serait-ce que pour la bonne visibilité en virage, critère fondamental à mes yeux, et je regrette de ne pas pouvoir piloter le même type d’appareil maintenant que je vis aux États-Unis. Ainsi, cher ami lecteur, je te recommande fortement, si tu as l'occasion, d'apprendre à voler sur un DR400 plutôt que sur un Ce 152. Un autre avantage en outre, et que je n'ai pas mentionné, étant que les DR400 prévus pour l'apprentissage (en général les versions de 120 CV) sont assez proches des DR400 destinés plutôt au vol de croisière (les versions de 160 CV et plus), ce qui implique un temps d'adaptation relativement faible, alors que le passage entre le Ce 152 et le Ce 172 requiert généralement plus de séances avec un moniteur.

Sinon pour la petite histoire, sache, cher lecteur, que je vole actuellement sur un Cessna 162, avion équipé d'ailes hautes, mais également de manches à balai et de commandes de déploiement des volets non électriques, ce qui en fait un compromis intéressant entre le DR400 et le Ce-152/172...

Cessna 162 "Skycatcher"...
... et sa planche de bord

EDIT : ayant eu une doute sur le réglage de la richesse pour les DR400 j'ai effectué une recherche rapide sur le "ouèbe" et je me suis aperçu que les versions récentes pourvues d'une motorisation relativement puissante étaient souvent équipées d'une commande du réglage assez pratique (tout en bas sur la photo ci-dessous, au centre, en rouge), bien meilleure que la pauvre petite manette à tirer que j'ai évoquée plus haut. Effectivement, je me souviens maintenant que le Robin de 160 CV sur lequel j'ai pu voler il y a quelques années de cela possédait un tel système, d'une précision acceptable même si je préfère largement celui des Cessna (soyez indulgents aussi, ça fait prés de quatre ans que je n'ai pas volé sur un Robin...!).

Planche de bord de DR400

mercredi 22 août 2012

Ceci n'est pas un article, juste un sentiment...


Il y a quelques jours de cela est paru dans L'aberration, sous la plume de Sylvain Bourmeau, les quelques lignes que voici :

la gauche apparaît toujours comme laxiste. Revenue au pouvoir après une campagne qui sut raisonnablement oublier cette question, il est plus que temps qu’elle s’arrache du piège idéologique tendu par la droite. Qu’elle renoue avec ses principes et la priorité absolue au social. Qu’elle démontre clairement que le réalisme se situe du côté de ceux qui jamais ne cherchent à attiser les peurs en confondant, par exemple, insécurité et sentiment d’insécurité.

Voilou...

Pourquoi je publie cela? Et bien c'est très simple : tout simplement parce que je considère qu'un sentiment de journaliste (plus communément appele “intellectuel râté”) écrivant pour un sentiment de journal (plus communément nommé “PQ de secours”) a tout-à-fait sa place dans un sentiment de blog (aussi dénommé “journal en ligne particulièrement idiot et à la qualité de réflexion proportionnelle à son audience réelle”).

Cher sentiment de lecteur, sache que ce sentiment de photo ne représente qu'un sentiment d’être humain. Merci de ton sentiment de compréhension.
* merci à mcm pour l’idée

dimanche 19 août 2012

Le socialisme est une perversion morale

Lu dans l'Aberration du 12 août dernier :

Plus audacieuse, l’idée de soumettre à l’impôt sur le revenu les «revenus fictifs», que constitue l’absence de loyer pour les millions de propriétaires ayant remboursé leur emprunt, rapporterait 5,5 milliards par an. “

Oui, vous avez bien lu, un “think tank” de jeunes socialistes estime que l’État a le droit de prendre toujours plus dans la poche de citoyens dont le "crime" est d'avoir fini de payer l'emprunt de leurs maisons ou appartements.

Le socialisme, c'est cette tare qui consiste à penser qu'une entité supérieure, l’État, peut légitimement s'approprier les biens de n'importe quel individu vivant sous son joug, et décider de ce qu'il lui laissera pour vivre, au nom de cette idée hautement manichéenne et simpliste que les riches ne sont que des exploiteurs de pauvres. Cette doctrine favorise ainsi la paresse, la jalousie, l'envie, le refus des responsabilités, et un infantilisme éternel (qui provoque d'ailleurs un phénomène d'accoutumance, comme pour une drogue, chez les peuples qui en sont victimes) . Le pire peut-être est que cela soit considéré comme "le progrès"TM.

La raison recommande d'appeler cela une perversion.

Alors, chers compatriotes restés en France, toujours aussi heureux de vivre en régime socialiste?

Un article de « Riposte laïque » évoque également cette grandiose proposition... 

mercredi 15 août 2012

Stratégie audacieuse


- Alors Manuel, comment est la situation à Amiens?
- Beaucoup mieux, François, la nuit a été norma… je veux dire très calme, seulement quelques voitures incendiées, et nous avons repris les choses en main…
- Bien, beau travail, mais il nous faut tirer les leçons de tout cela !
- Justement François, je voulais t’en parler… il apparaît de plus en plus qu’à l’avenir nous allons devoir affronter des situations de guérilla urbaine, et il nous faut préparer les troupes de police à cette situation !
- Sans doute, mais comment comptes-tu t’y prendre ?
- Et bien voilà, qui dit guérilla urbaine dit adversaire armé… qui dit armes dit entrepôts d’armes… François, les endroits stratégiques sont les caches d’armes qui pullulent un peu partout en banlieue ! Si nous parvenons à mettre la main dessus nous désamorçons le conflit avant qu’il y ait violence, et tu peux faire un de tes beaux discours cucul à la télévision pour te féliciter que l’ordre règne sans bavure !
- Oui sans doute, mais encore faut-il les localiser ces caches d’armes ? Comment peut-on faire ?
- Oh pour ça pas de souci, nous avons un réseau d’indics performant, le problème n’est pas là … non en fait le gros du travail consiste à prendre ces caches et les munitions qu’elles contiennent par surprise et sans heurt (sinon les associations de parasites rappliquent et hurlent au fascisme policier), ce qui n’est pas facile vu qu’elles sont solidement gardées !
- Bon d’accord, mais y-a-t-il une solution ?
- Justement François, c’est là que j’ai eu une idée géniale !
- Aïe… euh bon vas-y, je t’écoute…
- Et bien la première chose à faire dans ce type de situation est de parachuter sur les lieux… Valérie Trierweiler avec un téléphone portable et un mégaphone !
- Hein… Valou ? Mais pour quoi faire ?
- Et bien…euh… comment te dire François… en fait nous avons remarqué, mes conseillers et moi, que chaque fois que Valérie tweetait ou ouvrait la bouche, tout le monde était pris d’une envie absolument irrésistible de lui filer une bonne paire de baffes ! Nous avons fait faire des tests par une équipe de chercheurs du CNRS et les résultats sont formels : 100% de la population française a envie de mettre des claques à Valérie, c’est scientifique !
- Euh… ce n’est pas faux… déjà moi-même certains soirs à Brégançon je… oui bon, ce n’est pas le sujet ! Et c’est quoi le rapport ?
- Et bien si nous parachutons Valérie non loin d’une cache d’armes, et si nous l’équipons d’un téléphone et d’un porte-voix c’est inévitable, à un moment ou à un autre elle va dire ou faire une connerie, elle ne peut pas s’en empêcher !
- Oui, jusque là je te suis, et alors ?
- Et alors toute personne dans un rayon de deux cent mètres va se ruer sur elle en n’ayant qu’un seul objectif : la gifler !
- Oui, et ?
- Et bien il s’agit d’une diversion parfaite ! Les sentinelles postées devant les caches vont abandonner leurs postes, mûs par cette envie irrépressible de lui foutre des claques. Dès lors nos troupes spéciales n’auront plus qu’à investir les lieux et à prendre possession des armes ! Et tout cela sans violence !
- Oui, c’est vrai que ce n’est pas idiot… mais quand même faire subir cela à Valou, même si ce n’est pas l’envie qui me manque… et en plus ils risquent de…euh… de lui faire subir une… euh tu sais… une tournante !
- Ah, François, tu es stigmatisant ! Tu projettes tes préjuges nauséabonds sur ces jeunes, tu devrais avoir honte !
- Oui je… euh… pardon, un moment d’égarement... ça m'a échappé ! Mais tout de même, si l’on doit faire cela dans chaque banlieue difficile, Valou ne va jamais tenir le coup ! C’est que les baffes, ça use mine de rien !
- Ah, c’est vrai, mais il s’agit d’une opération millimétrée à la seconde près… nos commandos foncent sur la planque et l’investissent dès que les sentinelles ont quitté les lieux, et une fois les armes saisies, une équipe de choc va porter secours à Valou … pardon, Valérie et la tirer des griffes de ses oppresseurs ! Si tout marche comme prévu elle ne devrait s’en tirer au plus qu’avec une dizaine de paires de baffes, ce qui l’assommera sûrement, mais sans plus ! Je suis en train de former un groupe paramilitaire pour l’entraîner à cette délicate mission !
- Oui mais euh… tu n’as pas peur que ces troupes d’élite se retournent contre elle et se mettent à la gifler elles aussi, en la voyant ? C’est que c’est tentant, j’en sais quelque chose !
- Ah, mais tout est prévu ! Les volontaires pour cet escadron de sauvetage sont en train de subir un entraînement particulièrement intensif : nous leur passons pendant deux semaines, douze heures par jour, des interventions télévisées de la première dame, histoire de leur apprendre à résister à la tentation… cela nous permet également de les sélectionner en ne gardant que ceux qui parviennent à se contrôler !
- Oui mais tout de même… il suffit que cela rate une fois pour que l’on perde Valou !
- Oui je sais, c’est risqué… Valérie est unique dans son genre, je te l’accorde, mais bon, nous avons également Martine Aubry sous la main, qui peut sans doute faire l’affaire…
- Non, ce n’est pas ça, mais ce n’est pas possible, tu comprends… je voudrais bien, mais je ne peux me permettre de faire tenir le rôle d’appât à un personnage aussi important que le chef de l’Etat !

Et toi-même lecteur, combien de temps peux-tu tenir sans frapper ton écran?

vendredi 10 août 2012

Crise d'angoisse

Nous apprenons le décès de Mouloud Aounit, ancien président du MRAP, troisième d'une véritable série noire après Richard Descoings, de Sciences-Po, et Olivier Ferrand, de Terra Nova...

Il y a dès lors de quoi s'interroger : ainsi donc être un parasite de compétition et œuvrer sans scrupule contre une France jugée trop “française” et rancie porterait malheur? Les partisans d'une société toujours plus multiculturelle et métissée seraient-ils frappés d'une malédiction ? En tous cas dans le camp des traîtres du Bien l’inquiétude semble poindre :


Ayrault : oui... euh... moi je tenais à dire que je suis fier d'avoir été à la tête d'une ville, Nantes, qui a tenu un rôle primordial dans le commerce triangulaire, c'est la classe quand même !
Aubry : ben moi je suis quand même la maire de Lille, hein ! Et bien grâce à ma politique audacieuse et dynamique, Lille est maintenant située tout au nord de la France, et occupe de ce fait une position géographique qui en fait l'une des villes du pays les plus éloignées du Maghreb... on y respire mieux franchement ! Et puis il faut bien le dire, les Lillois sont des blancs bien pâlots d'origine, et doivent le rester !!!
Mélenchon : et moi je l'ai toujours dit ; la France n'a pas d'avenir avec les Arabes et les Berbères du Maghreb!
Alain Enruine : euh... non moi je ne fais que passer... j'ai passé l’âge de toutes ces conneries... en fait c'est pour un service... vous pouvez me garder le petit là, Oliveau? J'en ai pour trente secondes, vraiment... tenez, prenez la laisse et voici son panier.... allez, salut!
Valls : quant à moi... bon c'est vrai, je suis allé inaugurer une mosquée, mais quand personne ne regardait j'ai pissé contre le mur du bâtiment, hein ! Et puis d'accord, je reconnais que j'ai participé à un repas de rupture du jeûn du Ramadan, mais j'ai fait des oreilles de lapin à Boubakeur quand on a pris la photo !
Hamon : euh... moi je dirais que le problème n'est pas qu'il n'y a pas assez de mosquée en France, mais surtout qu'il y a trop de musulmans chez nous !
Vallaud-Belkacem : ouais... qu'est-ce qu'ils font chier ces arabes ! Qu'ils retournent chez eux franchement!
Delanoë : et puis qu'est-ce-que c'est que ces politiciens qui draguent l’électorat musulman sans aucun état d’âme, hein ? Moi ces gens-là, et ben... et ben il m'écœurent, franchement !!!
Désir : moi je dis, l'antiracisme ne passera pas, camarades !
Moscovici : et moi regardez tous, je suis en train d'adopter la coiffure des skins (bon, c'est vrai, je n'y peux pas grand chose non plus...) ! Y a pas, je suis un dur, un vrai faf, y a pas à dire !!!
Fabius : bon vous savez bien que je ne suis pas coupable pour cette malheureuse affaire du sang contaminé, mais n’empêche... dans le tas, il y a sûrement eu des étrangers qui en ont été victimes... hein, on oublie souvent de le dire ça ! Et tout ça grâce à qui... enfin je veux dire... et presque grâce à qui, hein ???
Pierre Laurent : tiens? Je suis qui, moi, déjà?
Royal : l'autre jour je prenais le thé avec cette charmante Marine Le Pen, et bien on dira ce qu'on voudra, mais son père est absolument adorââââââble !
Montebourg : oui d'ailleurs Marine est la marraine de mes enfants... enfin je veux dire, elle le serait si j'en avais (des enfants, hein, pas des...) !
Jospin : dites les amis, vous avez vu ma carte de membre du Front National de la Jeunesse ? Elle brille bien, hein ? Vous avez vu comme elle capte bien la lumière ?
Strauss-Kahn : et puis franchement la petite Marion Maréchal, qu'est-ce qu'elle est bonne ! Moi si elle se déguisait en soubrette ou en femme de chambre et bien je...
Oliveau Besanceniais : papa? Tu... tu es là? Pourquoi tu m'as laissé tout seul et que tu es parti en courant? Houhou? Réponds s'il te plaît!

lundi 6 août 2012

Les courses, c'est ma grande passion!

Ce soir là, dans un Kroger (chaîne de supermarchés américains particulièrement répandus dans le Midwest), un étrange individu, l'air vaguement étranger, voire venant d'ailleurs, et certainement patibulaire, étrennant une défroque d’évêque, se présente à la caisse pour régler ses divers achats...

Caissière : Hi! Vous avez votre carte Kroger? *
Moi : hein? Euh... vi vi la voilà **

Ballet mécanique des divers produits passant devant le scanner de la machine, quand soudain...

Caissière : ah ben mince, il y a un problème avec cet article là, oui, les préservatifs... je n'arrive pas à enlever la clé de protection!
Moi : ah euh.... tiens, des... des préservatifs? Parmi.. parmi mes achats? je... j'ai dû me tromper de chariot, euh...ah ah...!
Caissière : attendez je vais tenter une deuxième fois avec mon canif... attendez...
Moi : … ah oui tiens ? Des préservatifs !!! Vous... vous avez...euh... raison, je... je me demande bien ce qu'ils font là hein ! Euh... ils ont dû tomber du rayon dans mon chariot par erreur !
Caissière : ah non mais j'ai beau essayer et ressayer ça ne veut pas marcher... attendez ne bougez pas je vais chercher de l'aide !
Moi : mmm...euh....je euh.... OH! REGARDEZ LÀ, SUR CETTE COUVERTURE DE MAGAZINE PEOPLE! "RIEN NE VA PLUS ENTRE ROBERT PATTINSON ET KRISTEN STEWART"! REGARDEZ TOUS! MON DIEU MAIS C'EST TERRIBLE (Même si je ne sais pas trop qui c'est mais bon...)!!!!!!
Caissière : Matthew, tu peux venir là, j'ai un problème avec l'un des produits qu'a acheté ce prêtre... la boîte de quarante préservatifs en promotion là, oui, tu vois celle-ci, et bien je n'arrive pas à enlever la clé de protection, tu peux essayer?
MOI : euh... et...euh... OH ÇA ALORS! SCARLETT JOHANSSON NOUS RÉVÈLE SON RÉGIME MIRACLE QUI LUI A FAIT PERDRE UNE LIVRE CINQUANTE*** ET SURTOUT SANS LA FAIRE MAIGRIR DU BUSTE! INCROYABLE! VOUS AVEZ VU???
Matthew : Salut Vicky, t'as essayé avec les ciseaux? Attends tu vas voir...
Moi : non mes euh... c'est pas grave hein... je... je peux repasser une autre fois, hein? Genre... euh... sept heures du matin ou dix heures du soir, hein? … hein?
Matthew : non mais c'est quoi ça? Ça veut pas s'ouvrir! Attends passe-moi les autres ciseaux Vicky... non mais monsieur le curé, ne vous inquiétez pas, ça fait cela avec toutes nos boîtes de préservatifs, c'est toujours une horreur pour enlever la clé de protection!
Moi : euh... oui bon... vous savez ce ces prserv... enfin ces choses là ce n'est pas pour moi, hein, c'est... c'est pour un ami... c'est cela, un ami... vous comprenez c'est... euh... son anniversaire... et j'ai pensé que... euh... ça lui ferait plaisir!
Matthew : non... ça ne marche pas non plus avec les ciseaux... Vicky, tu peux appeler Halloway? Il a l'habitude je crois...
Moi : oui... euh... d'ailleurs vous... vous avez du papier cadeau? C'est...euh... c'est pour offrir...
Halloway : Hi, il se passe quoi? Ah, encore une boîte de préservatifs, hein? C'est la plaie ces nouvelles clés de protection ! Bon allez passez-la moi!
Moi : … un gars un peu étrange d'ailleurs... je me demande ce que je fais avec lui... enfin je veux dire c'est une simple connaissance, hein... l’abbé Timonde il s'appelle... et comme il m'a invité chez lui ce soir pour regarder un épisode d'« Inquisito », sa série préférée, je... je ne pouvais pas décemment venir les mains vides et...
Halloway : ah mais flûte enfin****! Ça ne veut pas s'ouvrir ! Ah c'est bien la première boîte de préservatifs qui me résiste!
Matthew : on devrait peut-être essayer avec des tenailles Mister Halloway? Le rayon jardinage est juste à coté et...
Vicky : Mister Halloway, la queue derrière le prêtre s'allonge, je devrais peut-être les passer sur une autre caisse ?
Halloway : allons tout va bien messieurs-dames, c'est juste une boîte de préservatifs un peu résistante, hein ! Ne vous inquiétez pas tout cela va se régler très vite ! Bon Vicky allez me chercher le chalumeau !
Moi : … et bon en fait j'avais eu comme idée de prendre une bouteille de rosé, mais en passant, par hasard je le précise, devant le rayon « hygiène intime », j'ai vu que la boîte de quarante préservatifs arôme « munster et fruits de la passion » était en promotion alors... euh... je me suis dit que cela pouvait faire un cadeau original tout en faisant des économies hein ! Vous me croyez n'est-ce-pas ?
Client# 1 (avec un accent typiquement texan) : ce qu'il faut c'est une bonne grenade, avec ça aucune boîte ne vous résistera, tenez j'en ai une, là sur moi, vous voulez essayer ? Mais cela peut peut-être marcher avec mon Magnum 357... attendez je vais le chercher dans mon pick-up !
Moi : j'aurais peut-être dû prendre la bouteille de rosé finalement...
Client#2 : non ! Ce qu'il faut c'est une tronçonneuse, c'est propre ça ! C'est efficace et ça ne laisse pas de trace ! J'ai d'ailleurs un voisin qui en a une, et bien la police n'a jamais retrouvé les corps !
Moi : … et vous comprenez, ce n'est pas moi qui voulais faire évêque, c'est ma mère qui m'a forcé, je suis incapable de lui désobéir... mais je crois que mon premier véritable traumatisme remonte à ce jour, dans la cour de recréation en primaire où...
Un petit garçon : maman! Il a une tête bizarre, le monsieur avec la croix sur sa veste... il m'fait peur!
Cliente#3 : chut mon chéri, moins fort! Tu vas attirer son attention!
Halloway : ah non mais attendez ! Je suis bête, j'ai oublié ! Ce sont les nouvelles clés qui doivent être démagnétisées par badges, mais je ne les ai pas... ! Bon attendez, je vais appeler le responsable !
Vicky : monsieur l’évêque, vous pourriez prendre une boîte d'une autre marque, par exemple celle de trente préservatifs aux extraits d'huile essentielle bio de fleur de lavande à l’aloès pour peaux sensibles et de chlorophylle sans sucre... bien entendu c'est un peu plus cher, mais la clé de protection étant d'une génération précédente, on pourra l'enlever plus facilement !
Moi : non mais ceux-là ça va, j'ai déjà essayé et ils sont très... je veux dire non, mon ami, enfin le type que je ne connais pas très bien... pour ainsi dire l'inconnu que je vais rencontrer ce soir, les a déjà essayés et euh... il n'aime pas. Trop urticants... oui c'est cela, trop urticants... euh... sinon vous avez de bons rosés pas trop chers ?
Responsable : ah voilà, caisse numéro huit, c'est bien cela ? Bon j'ai un problème monsieur l’évêque, je n'ai avec moi que les badges périmés. Les nouveaux devaient m'arriver la semaine dernière, mais ces incapables de Cincinnati n'ont pas été fichus de me les expédier à temps. Bon alors, pour vos préservatifs, ce que l'on peut faire c'est vous faire passer la sortie avec, puisque vous les avez payés, mais seulement il faudra les glisser entre la borne magnétique et la porte sinon l'alarme va sonner!

Pressé d'en finir je m’exécutais, mais à peine avais-je passé le seuil du magasin que je sentis une main aussi robuste que velue se poser sur mon épaule tandis que j'entendais une voix gutturale marquée par un fort accent étranger derrière moi :

Voix : ARRÊTER! VOUS SUIVRE MOI!!!

L'instant d’après je me retrouvais happé par ce qui n’était autre que le vigile de deux cent kilos qui m'avait vu passer la boîte maudite hors du champ de vision des barrières antivol. Il me ramena devant le manager, sous le regard de tous les clients de la grande surface.

Gorille Vigile : MOI VU CET HOMME AVEC PRÉSERVATIFS VOLÉS! MOI L’AMENER ICI!
Responsable : ah oui Laszlo... euh... désolé monsieur l’évêque, je n'ai pas pensé à prévenir le vigile, toutes mes excuses.... Laszlo reposez-le par terre je vous prie, et laissez le repartir et... ah, n'oubliez pas de lui enlever les menottes aussi... et je vous saurais gré dorénavant d’arrêter vos prises de catch sur la clientèle... merci!

MORALITÉ : je crois que je vais devoir faire mes courses dans un autre magasin, moi, maintenant... et le pire c'est qu'il va falloir expliquer à toutes mes petites pensionnaires du couvent Sainte Marie de la Béatitude pourquoi je suis en retard pour les écouter en confession, elles qui m'attendaient avec impatience...
Bon, c'est encore sœur Marie-Angélique de la Promiscuité qui va me faire la gueule!



* bien entendu traduit de l'anglais... enfin de l’américain... vous ne pensez tout de même pas que là-bas (enfin “ici pour moi) le gars de la rue parle le français, non?
** avec un déplorable accent “frenchy”...
*** environ 750 grammes
*** traduction approximative de « fucking bastard of fucking bullshit »