lundi 29 octobre 2012

« Majorité minoritaire » et sociologie de comptoir

De passage à Paris, j'arpentais récemment les rues de la capitale d'un air soucieux, voire même préoccupé, me demandant quelle absurdité j'allais bien pouvoir sortir cette fois encore, au grand plaisir de mes mon lecteurs. Il me fallut toutefois me rendre rapidement à l’évidence : l'inspiration ne venait pas. Oh, j'avais bien brûlé un cierge à Saint Benito, le patron des causes nauséabondes perdues, mais rien n'y fit, et ce n'est pas la petite prière adressée à la va-vite à Saint Adolf, le patron des blogueurs nostalgiques-des-heures-les-plus-sombres-de-l'Histoire, qui put arranger les choses. Ma caboche (n'y voyez aucun jeu de mot volontaire avec la phrase précédente) restait désespérément vide. Je me voyais déjà laissant ce blog … euh... fabuleux à l'abandon, quand, soudain, une vraie idée me vint à l'esprit : pourquoi ne pas faire tout simplement de la sociologie de comptoir comme à mon habitude? Il me suffisait tout simplement de trouver un sujet de société plus ou moins vaseux, à défaut d’être sulfureux, ainsi qu'un comptoir. Je mettais la main sur le premier en puisant dans mes anciens articles (non mais vraiment, pourquoi se casser la tête à faire original quand on peut si facilement recycler???), et sur le second dans un bar quelconque du quartier. Dès lors j’étais lancé, et il ne me restait plus qu'à vous parler (oui, je vouvoie mon lecteur, comme ça on croit qu'il y en a plusieurs...) des « majorités minoritaires ».

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Alors me demandera-t-on, qu'est-ce qu'une majorité minoritaire, à part un oxymore facile et un concept foireux sorti tout droit de mon esprit alambiqué? Et bien la majorité minoritaire désigne tout simplement ces individus que le premier réflexe inciterait à ranger dans un groupe majoritaire, mais qui appartiennent en réalité, quand on les observe plus attentivement, à une véritable minorité, ce qui les incite à modifier leurs comportements pour faire de nouveau partie d'une majorité. Vous avez compris quelque chose à ce que je viens d’écrire ? Et bien moi non plus... mais deux exemples vont nous permettre de nous rendre compte de ce dont il s'agit réellement.

  • Prenons Didier, jeune homme blanc, blond, français de souche, hétérosexuel et catholique (oui, certains accumulent les tares, je sais...). Et bien tout nous incite à penser que Didier fait bien partie de la majorité dominante en France, par opposition à ceux qui présentent la particularité d’être femmes (ça existe, j'en connais), noirs, roux (il y en a aussi qui osent tout!), immigrés, homosexuels ou protestants. Précisons toutefois que ledit Didier réside dans un quartier à forte densité de population musulmane, à tel point qu'il n'y a plus, à proximité de chez lui, que des boucheries de type halal  des kebabs, des mosquées et des femmes voilées (oui, tout de suite ça fait rêver). Des lors, force est de constater que notre sympathique Didier fait en réalité partie d'une minorité là où il habite, faisant ainsi du concept de majorité un terme plutôt relatif. Ça va ? Vous suivez ? Non mais restez, le plus intéressant est à venir : maintenant comment réagit Didier ? Et bien tout porte à croire que notre ami, sous la pression sociale, sera de plus en plus incité à adopter certains us et coutumes de ses voisins, à commencer par la religion de ceux que l'on pourrait qualifier de ce fait de « minorité majoritaire » (c'est subtil hein?). Certes, me répondra-t-on peut-être (à défaut de bâiller) mais si ce phénomène est vrai à l’échelle du quartier, pourquoi ne le serait-il pas à l’échelle nationale ? Ainsi pourquoi la minorité musulmane n'adopterait pas les us et coutumes de la majorité vaguement chrétienne du pays ? Je crois que la réponse tient au caractère même de ce qu'est une minorité : celle-ci a tendance à protéger sa spécificité parce qu'elle se sent menacée (regardez ce qui se passe avec les Québécois par exemple, qui ont plus à cœur de défendre la langue française que les Français eux-mêmes) alors que la majorité dans le même temps, se sentant sûre d’elle-même, baisse sa garde. Mais l'exemple que j'ai pris n'est pas anodin (je suis fourbe, rappelez-vous!) et je crois que dans ce cas précis il est possible d'ajouter autre chose : la communauté musulmane apparaît à beaucoup, vue de l’extérieur, comme un clan soudé, et ceci contraste avec ce que nombre de Français de souche (nous allons considérer que les Français de souche sont majoritairement chrétiens ou athées et que les musulmans sont principalement d'origine immigrée pour simplifier) peuvent ressentir dans leur vie de tous les jours : une sorte d'abandon alors que la société occidentale s'est considérablement individualisée au nom de la liberté de la personne et de la lutte contre les vieilles traditions vues comme aliénantes. On pourrait penser que l’être humain a instinctivement besoin de faire partie d'un clan, et il est dès lors compréhensible que le spectacle d'une communauté en apparence solidaire attire un Didier se sentant quelque peu isolé au sein de son propre quartier, et aimerait bien être intégré socialement et pouvoir compter sur des « frères ».


  • Pour le second exemple, reprenons notre pauvre Didier, qui décidément n'a pas de chance. Tout frais converti qu'il est, ne voilà-t-il pas qu'il se retrouve à travailler au sein d'un milieu dans lequel presque tous les employés sont homosexuels (salon de coiffure, troupe de danse classique, haute couture, et autres clichés éculés...). Didier se sent un peu à part, il faut bien le dire, même si ses collègues sont apparemment fort sympathiques, cultivés, ouverts, et ma foi bien détendus du slip. Convenons-en, Didier est là encore un cas de « majorité minoritaire », et ce n'est pas sa manie de toujours se mouvoir le dos plaqué au mur qui arrangera les choses. La situation n'est toutefois pas si simples, et Didier se sent interloqué par ce milieu qu'il connaît finalement assez mal, celui des « gays ». Comme il a l'air coincé et ennuyeux à côté d'eux ! Ils ont l'air de si bien s'entendre entre eux, de former une sorte de fratrie unie, que rien ne semblerait pouvoir ébranler (une fois encore ne voyez pas de jeu de mot douteux là où il n'y en a pas...). Didier se dit que, vraiment, les homosexuels ne sont pas si étranges que cela... d'accord, certains sont un peu efféminés et irritants par instant avec leurs manières disons... euh... maniérées, mais bon, ils ne font de mal à personne, et puis ils sont si branchés, si « cools ». Peu à peu, une étrange idée germe dans l'esprit de Didier : et s'il se rapprochait d'eux ? S'il devenait l'un des leurs ? La perspective d'avoir mal au fondement ne le réjouit guère, mais après tout eux n'ont pas l'air de s'en plaindre, et tant qu'il n'a pas essayé, comment peut-il juger ? De plus on lui a dit que les individus préférant les personnes du même sexe trouvaient des partenaires très facilement, eux, et qu'ils croulaient souvent sous les propositions, multipliant les aventures, les veinards ! Ce n'est pas comme lui qui doit perdre son temps à offrir péniblement un verre, des fleurs, des places de cinéma, un bijou, un petit voyage, un hidjab tout neuf... que ne faut-il pas faire dans son cas pour arriver à ses fins ! Et encore, ce n'est pas toujours garanti ! De leur côté ses amis homosexuels ne semblent pas du tout attirés par l'univers hétérosexuel qui doit leur sembler si commun, si ennuyeux, si terne, si tristounet. Non vraiment, il y a sans doute des choses extraordinaires à découvrir dans la culture gay, des sensations nouvelles, surprenantes, et Didier sent bien qu'un jour, tôt ou tard, il voudra franchir le pas, même si l'attirance physique n'y est pas. Du moins pas encore, qui sait ? Et puis il faut bien avouer que la position de prière qu'il a récemment adoptée à la suite de sa conversion peut grandement lui faciliter les choses...


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Oui, bon sinon, il faudra peut-être que je m’attelle à la rédaction d'un truc vaguement intéressant et pertinent  moi, un jour ou l'autre. Comme Didier je découvrirais sûrement des sensations inconnues...

jeudi 25 octobre 2012

Mort d'un héros



Roland Paulze d'Ivoy de la Poype, le célèbre aviateur des Forces Françaises Libres, le fameux as de la mythique escadrille Normandie-Niémen est décédé, il y a de cela quelques jours.

En tant que simple pilote privé je ne peux qu'avoir une minuscule idée de la terreur – et de l'exaltation – qui saisissaient ces jeunes gens enfermés dans leurs étroits cockpits glacés, et tentant d'accomplir leur devoir pour le mieux, à défaut de survivre, face à l'envahisseur.

Comme je m'en doutais cette nouvelle n'a pas fait la une des journaux. Quelques entrefilets par ci par là, et puis c'est tout, ce qui reconnaissons-le est assez peu pour un homme qui a risqué cent fois sa vie pour la France.

Nous vivons une période futile de l'Histoire où la disparition d'un authentique héros de guerre fait beaucoup moins parler d'elle que celle d'une star des média, surtout si cette dernière est célèbre pour sa consommation de drogues, de filles, d'alcool ou autres. On pourrait même affirmer que les héros de guerre sont moins admirés, dorénav(r)ant, que les ahuris publics modernes, ceux-là même qui se vantent de leur couardise ou de leurs désirs de vendre la France à l'occupant, tout en la couvrant de leurs crachats, sous le prétexte fallacieux de la « tolérance ». Il est peut-être bon, finalement, que notre époque ne prête que peu d'attention à la mort de Roland de la Poype, car ce dernier méritait sans doute de finir en un siècle plus glorieux. Notre temps appartient aux médiocres, aux minables, aux Mélenchon, aux Cohn-Bendit, aux Duflot, aux Hollande, aux Sarkozy, aux Copé. Il est bon que le nom de Roland de la Poype ne soit pas mêlé aux leurs, et que ces derniers ne lui rendent pas hommage ; cela le salirait.

Reposez en paix, Roland. C'est à ceux qui comptent réellement de garder votre exemple en mémoire. J’espère que vous aurez su malgré tout, et surtout malgré la bassesse consternante de notre époque, transmettre votre courage, celui d'une âme de résistant, aux nouvelles générations ; elles en ont bien besoin.

Adieu Roland, vous avez rejoint les Guynemer, les Fonck, les Clostermann, les Pomier Layrargues, et tous ceux qui ont su faire payer cher à l’oppresseur sa velléité de nous conquérir. A nous de nous montrer digne de ce que vous, nos aînés, avez accompli...

dimanche 21 octobre 2012

La France n'est PAS un pays démocratique


Cette affaire de l'occupation de la mosquée de Poitiers par un groupe identitaire est particulièrement intéressante pour ce qui concerne les réactions à chaud des différentes personnalités issues des nombreux partis et associations faisant l'opinion en France (ou du moins qui essaient), et qui ont cru bon de l'ouvrir, tant leurs avis leurs paraissent absolument indispensables.


Bien entendu il y a, comme on pouvait s'en douter, condamnation quasi-unanime.

De nombreux sites de “réinformation” se sont livrés à ce savoureux exercice consistant à comparer les réactions quand une mosquée se retrouve occupée, et lorsqu'il s'agit d'une église, et je crois bon de rappeler certains faits à mon tour (désolé, donc, pour mon manque d’originalité) :


  • Quand desclandestins occupent un édifice chrétien (souvent hélas avec la bénédiction d'un clergé rongé par les délires tiers-mondistes), pour exiger d’être régularisés, ou pour demander à être mieux logés (aux frais du contribuable évidemment), tout le monde trouve cela normal.


  • Quand de paisibles et (trop?) inoffensifs fidèles assistent à la messe et se voient subitement agressés par de jeunes pépites issues de la diversité, on ne trouve que peu d’échos dans les média et aucune grande voix ne s'avoue choquée, scandalisée, indignée (pour employer un terme à la mode), ou que sais-je. Et pourtant ces derniers actes semblent se multiplier...



Mais tout-à-coup, quand il s'agit de jeunes identitaires (vous savez les méchants fachos, ces créatures non humaines dont il ne faut surtout pas s'approcher...brrrrrrr!) qui font irruption dans une mosquée, là c'est le scandale, le retour des zeurléplusombredenotristoire, le bruidébottes que l'on entend de nouveau dans les rues, le retour de la bêtimmonde, il est encorfékonleventre etc etc...

Je trouve pour ma part qu'il est vraiment amusant de voir tous ces hypocrites de service couvrant presque l'ensemble du spectre politique, se livrer à ce qui semble être le concours de celui qui pleurera les plus grosses larmes, tandis que lorsque ce sont les chrétiens, ou plus généralement les français de souche, qui se font agresser ou conspuer ou que sais-je, là, subitement, il n'y a plus personne... allez hop! Circulez! Y a rien a voir comme aurait dit Coluche.

Ainsi il semble bien que dans notre cher pays où l’égalité règne (qui sait qui rigole au fond? Qu'il se lève!!!) le bien-être des musulmans, et plus généralement des personnes d'origine étrangère, compte bien plus que celui des chrétiens, ou des français de souche en règle générale.

Mais le plus révélateur semble être finalement le fait que la revendication principale des méchants (et sans doute violeurs d'enfants) identitaires, c'est-à-dire un référendum sur l'immigration et la construction de mosquées soit passé sous silence par nos chers professeurs de vertu, parce que ce sont bien entendu des méchants fachos qui l'exprime. Ainsi donc ces andouilles de service (je m'excuse tout de suite auprès des andouilles du monde entier, et surtout auprès des produits de qualité de notre terroir, de les abaisser de façon si cavalière au niveau de politiciens aussi médiocres que Monsieur Mélenchon, et autres présidents d'associations subventionnées) qui n'ont que les mots “démocratie” et “valeurs républicaines” à la bouche (il faudra déjà m'expliquer ce que sont ces fameuses valeurs républicaines, parce que bon, il me semble bien que nos voisins européens qui vivent sous une monarchie constitutionnelle comme nos amis danois ou suédois ne sont pas si tyrannisés que cela, mais bon...) opèrent tout de suite une sélection entre les uns, qui ont de bonnes revendications (entendez par là les parasites de service comme les gauchistes ou les clandestins qui nous pourrissent la vie depuis des décennies) et ceux qui devraient fermer leurs gueules parce qu'ils ne pensent pas comme il faut. Par exemple il est savoureux de voir les guignols d'EELV s'insurger contre un groupe non violent qui réclame un référendum sur l'immigration (c'est-à-dire l'un des thèmes les plus importants de ces cinquante dernières années, tant ses conséquences ont d'impact sur notre société), alors qu’eux-mêmes exigent que le peuple puisse s'exprimer sur la question du nucléaire (mais bon, on savait déjà que les mots « Verts » et « cohérence » apparaissent rarement dans la même phrase...).

Voila jeunes (et vieux) gens, j'ai écrit ce simple article uniquement pour souligner ce fait de plus en plus évident : dans notre belle France de 2012 on pratique un deux-poids-deux mesures constant entre les allogènes, toujours invités à nous pomper l'air, et les nationalistes, ces rebuts de la société, sans cesse passibles du délit de sale gueule, et dès lors fermement invités à la fermer et à disparaître. La conclusion, dès lors, s'impose : LA FRANCE, NOTRE FRANCE, N'EST PAS UN PAYS DÉMOCRATIQUE.

Militants d’extrême gauche exigeant l’accès au Petit Robert pour tous, parce que, merde, eux aussi aimeraient bien savoir ce que veut dire un mot aussi compliqué que "démocratie"!!!
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Si vous me permettez de conclure par une note personnelle (de touts façons je fais ce que je veux, c'est mon blog !), laissez-moi vous dire que je connais justement l'imam de la mosquée de Poitiers, El Hadj Amor, tout simplement parce que je l'ai eu comme professeur d'automatique quand j’étais étudiant. Pour être honnête (“pour une fois” diront les mauvaises langues...), je n'ai absolument pas à me plaindre de lui. L'homme présentait bien, était toujours bien habillé, était vraisemblablement très intelligent, voire brillant, et je ne me souviens pas l'avoir vu se livrer une seule fois à un quelconque exercice de prosélytisme sur nous (bon, il faut dire aussi que je dormais le plus souvent durant ses cours et ses TDs, l'automatique n’étant pas ma passion, je dois l'avouer.... du coup je n'ai pas forcement tout vu ou entendu). Ceci dit je me rappelle une conférence organisée au sein de notre établissement, à propos des événements du 11 septembre qui venaient juste de se produire. Y étaient invitées plusieurs personnalités, dont le maire de Poitiers et monsieur El Hadj Amor. Quand il eut la parole, ce dernier laissa entendre que, tout compte fait, hein, il faut bien le dire, les États-Unis l'avaient peut-être un peu cherché avec ces attentats du 11 septembre...

Je viens d'ailleurs d'apprendre que mon ancien professeur soutenait Ennahda, semble-t-il, c'est-à-dire le parti islamiste au pouvoir en Tunisie.

Et sinon, pour finir sur une note consternante humoristique, sachez qu'une blague à l'esprit bien potache circulait entre les étudiants à propos de ce professeur : on prétendait que le prénom de monsieur El Hadj Amor (en réalité Boubaker) était en fait “Dumabite”. Oui, j'ai honte, je l'avoue humblement : ça m'a fait rire... !

vendredi 19 octobre 2012

Montebourg mouille le maillot

« Qu’est-ce qu’il y a ? Ça vous étonne Arnaud Montebourg qui pose avec une tenue de bagnard (même si certaines mauvaises langues n’hésitent pas à dire qu’un responsable socialiste en repris de justice ce n’est pas particulièrement dépaysant, mais enfin bref…) ? Alors sachez, bande de niais, que je donne de ma personne, que je vends même mon corps pour la France ! Ben oui, ce n’est pas parce qu’on est à la tète d’un ministère à la con dont le nom ne veut rien dire, et que personne ne sait à quoi il sert qu’il ne faut rien faire ! Donc moi, Arnaud Montebourg, j’ai décidé d’agir pour montrer que je suis vraiment un vrai ministre avec une cravate (oui enfin pas là maintenant, mais vous voyez l’idée !), un bureau, une secrétaire, un chauffeur, une imprimante, une corbeille à papiers, une lampe de bureau, un mixeur et tout et tout..., et que je sers vraiment à quelque chose (mais à quoi… ça je sais pas…), et que je suis là à cause de grâce à mes compétences, et que ce n’est surtout pas parce qu’il y a cinq ans j’ai dit que le seul défaut de Ségolène Royal c’était son compagnon que François a voulu se venger et se foutre de ma gueule en me nommant à ce poste ! Non ! Mon ministère est un ministère sérieux, un ministère-clé ! La clef de voûte, même, de ce gouvernement, c’est-à-dire que sans moi tout s’effondre (oui bon d’accord, avec moi tout le monde est effondré aussi, c’est vrai, mais bon…). Alors donc si je fais l’andouille, là sur la photo, ce n’est pas parce que je participe à un shooting pour le magasine Têtu ou pour Jean-Paul Gaultier, non, c’est uniquement pour parler de nos produits bien français qui valent largement la camelote des bridés et je… hein ? Quoi ? Ah… on me dit à l’instant que ce que je porte ne s’appelle pas une tenue de bagnard, mais une « marinière »… bon, alors le premier petit malin qui en profite pour me sortir une vanne du genre « Hé, Arnaud ! Tu sais que ça te moule bien la marinière ? » il se reçoit mon poing dans la gueule, c’est clair ??? »

lundi 15 octobre 2012

La rançon de la gloire (2)


Je promenais récemment mon ennui au sein d’une soirée mondaine organisée par une famille au nom prestigieux, membre de ce nous pouvons appeler “la haute société” américaine (entendez par là ceux qui utilisent des couverts quand ils mangent au fast-food), avec un ami écrivain (oui, je suis invité par le gotha et je fréquente de grands esprits, que voulez-vous…) lorsque nous fûmes abordés par une charmante jeune femme dont le langoureux décolleté trahissait une nature aussi généreuse que dévouée…

- Monsieur, fit-elle, rougissante, à mon ami, je crois vous avoir déjà vu quelque part, car votre visage ne m’est pas inconnu… n’auriez-vous pas un rapport avec le milieu de l’édition?
- En effet mademoiselle, répondit mon ami, quelque peu surpris, et heureux, de se voir ainsi apostrophé, mais laissez-moi me présenter, je me nomme Robert Rhay de Forde, et je suis romancier!
- Robert Rhay de Forde? Mais… votre nom ne m’est pas inconnu! N’êtes-vous pas cet auteur qui a écrit cette merveilleuse nouvelle à propos d’une jeune fille et de sa mère décédée? C’était une histoire absolument marquante… que personne ne pourrait oublier!
- Mais vous avez tout-à-fait raison ma chère, répondit Robert en étrennant son plus beau sourire-Colgate, vous me voyez pour ainsi dire flatté! Je ne pensais pas qu’une personne aussi charmante que vous pût s’intéresser à ce que je fais!
- Oh…. mais, comment dire, répliqua notre son interlocutrice en laissant glisser légèrement l’une des bretelles de sa robe d’un discret mouvement d’épaule, savez-vous que je fais partie d’un club de lecture exclusivement composé de membres féminins et que j’ai recommandé votre livre à toutes mes amies? Elles l’ont toutes trouvé FA-SCI-NANT!!! Si… si j’osais, reprit-elle en laissant courir son doigt sur ses lèvres luisantes, pourrais-je vous inviter à venir donner une sorte de conférence à notre prochaine réunion? Nous serions toutes absolument ravies, vous pouvez en être sûr! Tenez, je vais vous présenter à quelques-unes d’entre nous qui se trouvent également à cette soirée…
- Mais, charmante demoiselle, lui répondirent Robert et son sourire “Triple action-haleine fraîche-antitartre-protection contre les caries”, pourquoi attendre la prochaine réunion? Tenez, je suis à votre entière disposition! Pourquoi ne pas improviser cette petite conférence dans ma chambre? Elle se situe à l’étage. C’est la 69, et il y a du champagne!
- Oh, mais vous êtes vraiment unique, vous! Venez, fit la jeune femme en riant et en lui prenant le bras, allons chercher mes amies! On va bien s’occuper de vous !
- La rançon de la gloire, me fit Robert avec un clin d’œil, avant d’être emporté au loin…

Je les vis s’éloigner quand mon regard fut attiré par une autre proie demoiselle, un peu à l’écart, seule, à l’apparence tout aussi enchanteresse, et qui semblait se consumer également d’ennui. Ni une ni deux je décidai d’approcher la malheureuse chanceuse :

- Bonjour, lui dis-je d’un ton avenant, permettez-moi de me présenter, je suis l’évêque Sécrable, pour vous servir, mademoiselle!
- C’est étrange, me répondit-elle avec un air interloqué, mais je crois que je connais votre nom… oui j’en suis sûr, je l’ai déjà vu quelque part!
- C’est possible, fis-je, agréablement surpris, sachez que comme mon titre l’indique je suis évêque professionnel à temps partiel. J’aide d’ailleurs un triste et peu recommandable individu – l’abbé Timonde – à remettre nos ouailles dans le droit chemin, à coup de gégène s’il le faut. Je suis aussi pilote amateur, j’aime tout ce qui est nauséabond – l’odeur de soufre et le bruit des bottes en particulier – et j’écris des poèmes de style précieux à mes heures perdues, dans le genre de Racine – avez-vous d’ailleurs lu mes sonnets sur le soutien-gorge et le string? Ou peut-être me connaissez-vous également en tant que critique amateur d’opéras… je tiens de plus un blog assez consternant, mais qu’aucune personne saine d’esprit ne lit, ni aucune personne tout court d’ailleurs… aussi je doute fort que vous me connaissiez par ce biais…
- Ah mais… oui, j’y suis! N’êtes-vous pas cette personne qui, il y a peu, a tenté de pénétrer par effraction dans le vestiaire des femmes de la piscine municipale, sous un déguisement complètement ridicule censé être un costume de ninja, muni d’une canne à pêche et de macarons au Nutella comme appâts? Si je me souviens bien vous avez d’ailleurs fini la nuit au poste dans une cellule occupée par des maquereaux, des travestis, des alcooliques et des junkies, et il a fallu faire venir un cardinal pour vous faire sortir de là! Je l’ai lu dans le journal, ce… c’était une histoire absolument marquante… que personne ne pourrait oublier!
- Mais vous avez tout-à-fait raison ma chère, répondis-je en étrennant mon plus beau visage-Biactol, vous me voyez pour ainsi dire flatté! Je ne pensais pas qu’une personne aussi charmante que vous pût s’intéresser à ce que je fais!
- Oh…. mais, comment dire, répliqua mon interlocutrice en rajustant précautionneusement l’une des bretelles de sa robe, savez-vous que je fais partie d’une association de femmes psychiatres? J’ai d’ailleurs transmis votre histoire à mes collègues et elles l’ont toutes trouvée FA-SCI-NANTE!!! Si… si j’osais, reprit-elle, pourrais-je vous inviter à venir nous voir? Nous serions toutes absolument ravies, car, voyez-vous… nous aimerions tant nous pencher sur votre cas!
- Mais, charmante demoiselle, lui répondis-je, pourquoi attendre? Tenez, je suis à votre entière disposition! Pourquoi ne pas passer tout de suite à l’évêché? Je vous y présenterai l’abbé Timonde, et il y a du vin de messe!
- Oh, mais vous êtes vraiment unique, vous…, fit la jeune femme en reculant d’un bon pas. Re… restez ici, surtout, je vais chercher les infirmières, elles… elles vont s’occuper de vous!
- La rançon de la gloire, fis-je avec un sourire béat…


PS : merci à Robert Rhay de Forde pour m’avoir inspiré cette petite « anecdote »…

L’exploit du week-end



Un politicien opportuniste, mou du bide et sans caractère, arrivé très haut grâce à la baudruche socialiste, tout au sommet de l’État, a battu le record de la chute de popularité la plus rapide dans les sondages d’opinion.


- Mais ! Martine ? Pourquoi m’as-tu poussééééééééééééééééééééééééééééééééééé ???

Il faut dire qu’il s’y préparait depuis cinq ans…

- Youpiiii! J'ai enfin franchi le mur du con!!!!

samedi 13 octobre 2012

L'immigration est une forme de colonisation (2)


Il y a quelques siècles de cela, lorsqu'un peuple prenait possession d'un nouveau territoire, en général par la force, il imposait le plus souvent sa religion aux autochtones qui étaient ainsi fortement incités à se convertir, ou à disparaître. C'est ce qui explique notamment l'implantation de l'Islam en Afrique du Nord, par le biais de la conquête arabe lancée au septième siècle, et du catholicisme en Amérique du Sud, diffusé par les conquérants espagnols et portugais (ainsi que de la « musique » des Spice Girls partout dans le monde par les colons anglais car, ces derniers n'ayant pas d’âme comme l'attestent leurs goûts culinaires, il leur a bien fallu se trouver une spiritualité de substitution...).

Que se passe-t-il aujourd'hui, dans notre France si moderne et si progressiste ? Et bien tout simplement le même phénomène, mais adapté à notre époque : ainsi dans certains quartiers dits « populaires » (expression cosmétique utilisée par les journaliste dhimmis compétents pour ne pas parler de terrains phagocytés par la sacro-sainte diversité même si tout le monde le comprend ainsi), les minorités blanches qui y résident encore, souvent faute de moyens pour s'en échapper, sont obligées, sous la pression sociale de leurs voisins si empressés de venir leur apporter les richesses de leur culture, de se convertir s'ils ne veulent plus être les victimes d'une forme d’apartheid local, agressif et officieux qui ne dit pas son nom.

La logique et la nature des chose voudraient en fait que les migrants, ces nouveaux venus sur le sol français, se départissent de leurs cultures d'origine, voire même de leurs religions, pour embrasser plus efficacement la culture occidentale et se fondre ainsi plus aisément dans la masse, dans l'optique de ne pas poser de problèmes ou de ne pas gêner la population locale. C'est du moins ce qu'exigerait un pays hôte digne de ce nom, fier de son patrimoine et soucieux de le protéger, mais par le formidable effet d'une grande politique sociétale dite de « baisse du pantalon et d’écartement des cuisses », et pratiquée aussi bien par la gauche que par la droite, c'est l'effet exactement inverse qui se produit : les indigènes ayant la chance de vivre au contact rapproché de la diversité se doivent de changer et d'adopter des mœurs exotiques.

L'exemple de la cellule djihadiste récemment démantelée et dont certains membres étaient des français d'origine en est un bel exemple.

Non vraiment, pourquoi le nier encore ? L'immigration est véritablement une forme de colonisation...

Rue des Poissonniers, Alger Bamako Dakar Rabat Paris

lundi 8 octobre 2012

Mieux vaut en rire...


Nous venons d'apprendre la victoire de Francois Goulard qui a remporté cette année le grand prix de l'humour en politique.
Palmarès qui fait des jaloux, il faut bien le dire...


- Non mais Jean-Marc, tu as vu ça??? On n'a même pas reçu le prix, nous! Rien! Nada! Pourtant des types comme nous capables de nommer Duflot, Montebourg et Filippetti ministres auraient dû gagner haut la main! Moi j'me dis en toute modestie : respect!
- Je ne vois qu'une solution : les membres du jury sont d'odieux sarkozystes, c'est clair!
- Mmmm... cela m’étonnerait beaucoup : par exemple je sais de source certaine que Sarkozy a littéralement éclaté de rire quand il a vu la composition de notre gouvernement, à tel point qu'il a mis dix minutes à se calmer paraît-il... tu vois avec lui on avait le prix sans problème  Non je crois en fait qu'il s'agit d'une injustice pure et simple!
- Oui, c'est vrai François, je suis d'accord avec toi, moi je trouve qu'on a le potentiel pour être un vrai duo comique, y a pas à dire, on est des rigolos, franchement!
- Ouais, à fond la déconne! Tiens qu'est-ce que tu dirais si je nommais Dominique Voynet ministre de n'importe quoi?
- Ministre de n'importe quoi? Mais... c'est pas Montebourg qui a déjà le poste?
- Non, lui c'est le redressement productif!
- Ben c'est pas la même chose?
- Ah... euh... ah oui tiens.... non ce que je voulais dire en fait c'est “Et si on nommait Voynet ministre?" Si avec ça on n'est pas nominés l'an prochain...
- Jospin l'avait déjà fait... ça ne lui a pas si bien réussi...
- Oui mais bon... lui avec sa tête d'enterrement il prendrait Dany Boon dans son gouvernement que ça ne ferait rire personne!
- Oui, bon, mais tout de même, pour en revenir au duo comique, moi ça me plaît cette idée. Quand on en aura fini avec la politique, on pourra toujours se reconvertir dans le spectacle!
- Ouais! On serait les nouveaux Chevalier et Laspalès! On va avoir un succès dingue!
- Oui parce que faut dire ce qui est : nous et la politique en revanche...
- Je nous vois déjà donner notre version du sketch du train devant un public hilare! Je ne sais pas pourquoi, je trouve qu'il symbolise bien l’état de la France...
- … pourtant on aurait dû le savoir depuis le temps, avec le socialisme : y en a plein déjà qui l'ont essayé... ben ils ont eu des problèmes!
- Ah oui c'est pas mal ça Jean-Marc, tu le gardes!
- Oui mais ...euh... dis François, ça ne te dérange pas si c'est toi qui la porte, la barbe? Je préfère rester glabre, tu comprends, la pilosité faciale ça ne me va pas trop...
- Hein? Moi? Porter la barbe? Non, au contraire... un truc bien viril ça va me changer pour une fois... vu qu'à la maison la culotte, c'est Valérie qui la porte, alors...!

jeudi 4 octobre 2012

L'immigration est une forme de colonisation (1)


Il y a quelques jours de cela j’écoutais dans ma voiture un reportage sur NPR, une station de radio américaine (l’équivalent de France Inter, grosso modo) à propos du vote des “latinos” aux États-Unis. Le présentateur y expliquait que dans certains états-clés (rappelons qu'aux États-Unis l’élection du président se fait au suffrage indirect) la population d'origine hispanique était si nombreuse, que les candidats devaient en tenir compte dans leurs campagnes, car elle faisait souvent la différence et décidait en fin de compte du vainqueur. À la suite de ce constat différents représentants de cette communauté étaient interrogés à travers le pays, certains démocrates, certains républicains, et donnaient leur opinion à ce sujet.

J'ai surtout retenu les dires du dernier intervenant, un militant démocrate si je ne m'abuse, qui se félicitait du poids que prenait les latinos dans la politique américaine. Il expliquait ainsi que les générations précédentes installées dans le pays s'impliquaient peu dans “la vie de la cité”, sans doute parce que de nombreux hispaniques vivaient de façon clandestine sur le territoire américain, et préféraient ainsi se faire oublier des forces de l'ordre. Mais ces “pionniers” ont eu des enfants qui sont devenus des citoyens américains, par la grâce du sacro-saint droit du sol, et depuis la population latino croît sans cesse, moins semble-t-il du fait de l'immigration que par le nombre des naissances.

Bien entendu le personnage d'origine hispanique qui s'exprimait ainsi était ravi de ce phénomène et du fait que sa communauté influait de plus en plus sur les décisions politiques du pays. De ce fait les républicains sont ceux qui doivent faire le plus attention à leurs paroles, et mettre “un peu d'eau dans leur vin” lorsqu'ils évoquent l'immigration devant cet électorat...

Je résume : une communauté, dont beaucoup de ses membres sont arrivés illégalement sur le territoire, représente dorénavant une partie suffisamment importante de la population pour imposer sans vergogne ses choix, notamment sur le sujet délicat de l'immigration afin, j'imagine, de favoriser encore davantage son implantation dans le pays, et tout le monde semble trouver cela normal...

Il est amusant (j'emploie le terme “amusant” pour rester léger et poli) de constater ainsi que des individus d'origine étrangère tentent d'influer sur la législation par le biais du vote, ceci étant considéré comme naturel, voire parfaitement souhaitable par les défenseurs des "minorités opprimées", alors qu'il y a fort à parier que ces mêmes personnes, dans leurs pays d'origine, n’hésiteraient pas à critiquer toute communauté allochtone tentant de faire la même chose chez eux.

Bien entendu n'y voyez aucun rapport avec la situation actuelle de la France.

Comme quoi l'instinct de conquête des hommes n'a pas évolué, juste la méthode.

L'immigration est décidément une forme de colonisation...


mardi 2 octobre 2012

J'fais des trous, des p'tits trous...

Hôtel de Ville de Paris, un soir :

Anne Hidalgo (faisant son entrée dans le bureau du maire) : tu m’as demandée Bertrand?
Bertrand Delanoë : ah, Anne, oui, effectivement, merci de t’être déplacée (lui montrant un fauteuil) tiens, assieds-toi…
Hidalgo : alors, que se passe-t-il?
Delanoë : et bien voila, Anne, j’ai entendu parler de tes déclarations de la semaine dernière, tu sais, le coup du FN qui a fait de la collaboration durant la guerre, ou alors quand tu dis qu’il est très grave de parler du racisme anti-blanc
Hidalgo : oui, et…?
Delanoë : et bien j’ai adoré, franchement! C’était éblouissant, vraiment! Tu me connais d’ailleurs : quand il y a de la mauvaise foi, de la manipulation grossière et de l’hypocrisie, j’applaudis des deux mains, hein, je ne suis pas socialiste sans raison… mais bon, à un moment j’ai quand même eu un doute…
Hidalgo : merci Bertrand, tu sais que je fais de mon mieux pour être digne de toi, mais... que veux-tu dire? Un doute sur quoi?
Delanoë : pour être clair je me suis demandé si tout cela était réellement de l’hypocrisie médiatique comme je l’ai d’abord pensé, ou si tu le pensais vraiment… allons Anne, tu peux tout me dire, on est entre nous!
Hidalgo : mais enfin Bertrand, quelle question! Je le pense sincèrement enfin! Tu ne trouves pas scandaleux toi que…
Delanoë (soucieux) : oui bon, ça va, Anne, merci… en fait tu vois mon problème est que si toutes ces déclarations c’est du pipeau, du tirage de nouille pour enfumer les média je dis “Bravo Anne, tu as bien saisi les ficelles du métier!”. En revanche si tu es sincère là je m’inquiète, car vois-tu, cela voudrait dire que tes capacités de réflexion sont quelque peu, disons, particulières, ce qui laisserait penser que tu n’es peut-être pas la mieux placée pour me succéder…
Hidalgo : mais enfin Bertrand, pourquoi…?
Delanoë : Vois-tu ma petite Anne, diriger une ville qui n’est autre qu’une des plus grandes capitales européennes implique d’immenses responsabilités, et exige une personne au jugement sûr, pondéré, réaliste hein! Ainsi par exemple, ce n’est pas n’importe qui qui aurait englouti un pognon fou pour une opération à la con nommée “Paris plage” ou qui aurait célébré la fin du Ramadan en organisant une fête payée par le contribuable et au mépris de la laïcité et je… euh... en fait non... oublie, ce ne sont pas de bons exemples… euh…(visiblement perplexe et mal à l’aise)… euh…dis, tu peux me laisser une minute ou deux… non en fait plutôt un quart d’heure en fait... histoire que je trouve quelque chose de bien que j’ai fait?
Hidalgo : oui, bon, et si tu me disais directement où tu veux en venir?
Delanoë : euh… oui bon… en fait je veux te tester pour m’assurer que tu as bien les capacités intellectuelles pour diriger Paris à ma place!
Hidalgo : me tester? Mais… comment?
Delanoë (prenant une boite dans un tiroir de son bureau) : c’est simple Anne, tu vois ce coffret (il l’ouvre)? Il s’agit d’un test de QI très classique. Il consiste à mettre ces longs objets oblongues, de formes et de tailles variées, dans les bons orifices – d’ailleurs au passage je me demande bien pourquoi l’auteur de ce blog consternant, bien connu pour son esprit mal tourné, pervers et douteux, m’a fait choisir ce test précis, enfin… - et je veux voir, ma petite Anne, si tu peux réussir…
Hidalgo (vexée) : tout de même, il y a écrit "de trois à six ans" sur la boîte...!
Delanoë : oui, je sais, c'est un peu ambitieux pour toi, mais tâche de faire un effort, tu veux?
Hidalgo : bon… et je dois faire quoi???
Delanoë (s’impatientant quelque peu) : je te l’ai dit Anne, tu dois mettre chaque bâton dans le bon trou! Tu vois celui-là a une base en forme d’étoile, cet autre en forme de carré… ils ne peuvent donc être mis dans le même orifice, d’accord?
Hidalgo : ah oui, j’ai compris, attends… (elle se saisit d'un bâton dont la base est un triangle et tente de l’enfoncer dans un orifice de forme circulaire)… mais ce n’est pas facile quand même…!
Delanoë : c’est bien ce que je craignais… bon Anne, ne force pas, tu vois bien que si ça ne rentre pas c'est que ce n’est pas le bon trou! – seigneur… pourquoi faut-il que je débite… je veux dire « récite » un texte pareil??? – tu devrais peut-être changer de bâton!
Hidalgo : mais si, ça passe, je suis sûre qu’en poussant un peu plus fort, là
Delanoë : mmmmmm… dis-moi, Anne, tu n’aurais pas des liens familiaux avec le petit Oliveau Besanceniais par hasard?
Hidalgo (toute rouge et transpirant) : non mais attends Bertrand, peut-être qu’avec un bon coup de marteau…
Delanoë : mouais… il ne t’a pas suffi le premier?

L’image se brouille soudainement, en même temps que quelques accords de harpe se font entendre, et nous nous retrouvons quelques décennies plus tôt, dans une classe de maternelle à l’aspect quelque peu vieillot.

Instituteur : bien les enfants, un peu de silence! Soyez sages et Monsieur Toc va vous raconter une histoire!
Petit Sarkozy (roulant des épaules du haut de ses quatre ans) : ben moi m’sieur j’peux l’faire! Jj’sais les raconter les histoires! Même qu’c’est comme ça qu’j’ai été élu délégué d’classe!
Petit Hollande : oui mais cette année c’est moi qui m’a fait élire à ta place! C’est passke les autres ils ont préféré mes histoires à tes histoires!
Petit Mélenchon : pourtant moi j’en avais une bien d’histoire, avec un loup qui a un petit chaperon rouge et qui mange la grand-mère, sa petite fille et tout le reste!
Petite Marine : hé mais non! C’est pas ça, tu salsifis encore l’histoire (et dieu sait que j’aime pas les légumes)! L’histoire c’est le loup qu’est un immigré clandestin et qui se déguise en la grand-mère du petit chaperon rouge pour utiliser sa carte Vitale et recevoir les allocs à sa place, et puis après le loup il fait venir ses cinq femmes, ses quinze gosses, ses parents, ses oncles, ses tantes, ses frères et ses sœurs, hoho! Ce serait le…
Petit Mélenchon : non non, moi dans mon histoire c’est le loup qu’est rouge, même que c’est pour ça que je l’aime bien!
Petit Hollande : moi ma préférée c’est l’histoire du méchant corbeau blanc et riche qu’a un fromage, et y a un pauvre renard métis et exploité qui n’a rien, alors le pauvre renard métis et exploité il dit au méchant corbeau blanc et riche que quand il aura le pouvoir tout le monde sera heureux, tout le monde sera frère et pourra se marier avec n’importe qui, y aura plus d’effet de serre et l’économie repartira passk’on aura crée plein d’emplois d'avenir subventionnés, alors le méchant corbeau blanc et riche il ouvre son bec et il dit « Putain mais c’est pas vrai! Qu’est-ce que vous pouvez être cons les socialistes! J’me casse en Belgique tiens! » mais en fait en parlant il fait tomber son fromage que le renard attrape… même que c’est un camembert à 75% de matière grasse plus très frais et qu’après ben le renard il a une sacrée chia….
Instituteur : j’ai dit silence les enfants!!! Si vous continuez je vais mettre tout le monde au coin et vous serez bien avancés! N’est-ce-pas Monsieur Toc?
Petit Oliveau Besanceniais (enfin plus jeune quoi…) : euh… m’sieur Garrison, je suis déjà au coin, moi, je veux dire comme d’habitude quoi, mais avec Arlette, Alain et Philippe en plus… euh je veux dire que tous les coins sont déjà occupés, alors si vous mettez tout le monde au coin on va être vachement serrés, et d’ailleurs pourquoi il faut absolument que je porte un bonnet d’âne?
Petite Hidalgo : Monsieur Garrison! Vous pouvez demander à Valérie et Ségolène d’arrêter de se taper dessus? Je suis juste derrière elles et je n’entends rien avec tout le raffut qu’elles font!
Petite Trierweiler : Kestatoa??? J’parie que toi aussi François il t’a embrassée sur la bouche derrière le bac à sable, hein? François, avoue!
Petit François : mais enfin Valérie, est-ce que je suis du genre à te faire un enfant dans le dos, enfin? Regarde, y a que moi qui ne t’a jamais giflée dans cette classe (même si c’est pas l’envie qui me manque), c’est pas une preuve que t’es mon amoureuse?
Petit Strauss-Kahn : ouais j’sais pas comment tu fais le p’tit gros, passke meme moi j’ai envie de la gifler au lieu de lui faire un bisou sur la bouche, et pourtant d’habitude…
Petite Anne Sinclair (les larmes aux yeux) : oh Dominique… tu… tu veux dire que tu n’as vraiment rien tenté avec Valérie? Pas comme avec Noémie, Isabelle, Lise, Marie, Claire, Gertrude, Éléonore, Clarisse, Cécile, Anne, Yvette, Laurence, Yvonne, Gaëlle, Émilie, Thérèse, Lucie, l’équipe féminine de hand de l’école, celle de foot, de volley, de basket, d’équitation, de gymnastique rythmique, de tir à l’arc, d’escalade, de patinage artistique, de décathlon, de triathlon, de pentathlon, de course de haie, de relais quatre fois cent mètres, de solfège, Céline, Louise, Nathalie, Marie-France, Chloé, Louison, Aglaë, Aurore, Christelle, Clémence, Béatrice, Caroline, Annie, Aude, Chantal, Clara, Adrienne, Patricia, Sophie, Sandrine, Emmanuelle, Coralie, Dorothée, Ariane, Corbier, Zoé, Adeline, Juliette, Paule et Virginie et... et Félicie aussi??? C’est… c’est donc vrai?
Petit Strauss-Kahn : non, j’ai pas pu lui coller de baffe. Le surveillant était trop occupé à lui en donner lui-même…
Instituteur : tu as raison ma petite Anne! Valérie et Ségolène, vous êtes punies! Au coin toutes les deux! Euh… Oliveau et les autres, poussez-vous un peu!
Oliveau Besanceniais : hé ! Mais non !!!
Petite Trierweiler : AAAAAAAAHHHHH!!! C’est de ta faute, la chouchoute, tiens, prends ça!!!

Valérie se saisit de son marteau et frappe Anne qui se retrouve dès lors, comme qui dirait, assommée...

Petit Delanoë : oh mon dieu, elle a tué Anne!
Petite Ségolène (avec sa capuche rose qui lui recouvre le visage) : MMmmmmMMMm!!!!*
Petite Hidalgo (reprenant péniblement ses esprits) : je… où je suis, là???
Instituteur : non, tout va bien, elle est vivante! Ouf, je respire Monsieur Toc ! Par contre ce coup était si violent que j’ai bien peur qu’elle ne soit pas indemne. Elle risque même de garder des séquelles à vie!
Petite Hidalgo : je… je… c’est bizarre… j’ai très envie de prendre ma carte du Parti Socialiste!
Instituteur : aïe… qu’est-ce que je vous disais, Monsieur Toc?
Petit Copé (après un long silence plein de réflexion) : dis Nicolas, tu me les apprends tes histoires que tu as racontées pour être élu délégué? J’ai l’impression que ça pourrait me servir aussi!

Retour au présent...

Delanoë : il faut avouer qu’elle ne t’avait pas loupée…
Hidalgo : tu crois que j’ai gardé des traces? Ça fait si longtemps aussi…
Delanoë : bon alors, tu le finis ce test???
Hidalgo : minute! C’est pas si facile! Non mais je crois qu’il y a un problème, là… les trous ils ne sont pas assez grands, c’est pour cela que ça ne rentre pas!
Delanoë (se prenant la tète à deux mains) : gniiiiiiiiiiii..... du calme, Bertrand, du calme…!
Hidalgo (pleurnichant) : non mais c’est vrai, regarde, j’ai tout essayé avec ce trou là , il n’y a rien qui rentre!

Le maire se lève alors sans un mot, se dirige vers une grande armoire de fer et en sort un volumineux document couvert de poussière.

Delanoë : tiens, essaie donc avec ceci!
Hidalgo : mais… qu’est-ce que c’est, Bertrand?
Delanoë : le programme présidentiel de François Hollande, ainsi que ses discours de campagne… parce qu’avec tous les oublis volontaires qu’il y a dedans, les approximations, les à peu près, le caractère particulièrement creux de ses réflexions et son manque total de cohésion, m’étonnerait que tu ne puisses y trouver un trou assez béant pour y placer tous tes bâtons!

    * : espèce d’enfoirée!!!!

Attention! Si vous réussissez vous pouvez devenir militaire. Si vous échouez vous serez bon pour être membre du PS... concentrez-vous bien!