jeudi 25 octobre 2012

Mort d'un héros



Roland Paulze d'Ivoy de la Poype, le célèbre aviateur des Forces Françaises Libres, le fameux as de la mythique escadrille Normandie-Niémen est décédé, il y a de cela quelques jours.

En tant que simple pilote privé je ne peux qu'avoir une minuscule idée de la terreur – et de l'exaltation – qui saisissaient ces jeunes gens enfermés dans leurs étroits cockpits glacés, et tentant d'accomplir leur devoir pour le mieux, à défaut de survivre, face à l'envahisseur.

Comme je m'en doutais cette nouvelle n'a pas fait la une des journaux. Quelques entrefilets par ci par là, et puis c'est tout, ce qui reconnaissons-le est assez peu pour un homme qui a risqué cent fois sa vie pour la France.

Nous vivons une période futile de l'Histoire où la disparition d'un authentique héros de guerre fait beaucoup moins parler d'elle que celle d'une star des média, surtout si cette dernière est célèbre pour sa consommation de drogues, de filles, d'alcool ou autres. On pourrait même affirmer que les héros de guerre sont moins admirés, dorénav(r)ant, que les ahuris publics modernes, ceux-là même qui se vantent de leur couardise ou de leurs désirs de vendre la France à l'occupant, tout en la couvrant de leurs crachats, sous le prétexte fallacieux de la « tolérance ». Il est peut-être bon, finalement, que notre époque ne prête que peu d'attention à la mort de Roland de la Poype, car ce dernier méritait sans doute de finir en un siècle plus glorieux. Notre temps appartient aux médiocres, aux minables, aux Mélenchon, aux Cohn-Bendit, aux Duflot, aux Hollande, aux Sarkozy, aux Copé. Il est bon que le nom de Roland de la Poype ne soit pas mêlé aux leurs, et que ces derniers ne lui rendent pas hommage ; cela le salirait.

Reposez en paix, Roland. C'est à ceux qui comptent réellement de garder votre exemple en mémoire. J’espère que vous aurez su malgré tout, et surtout malgré la bassesse consternante de notre époque, transmettre votre courage, celui d'une âme de résistant, aux nouvelles générations ; elles en ont bien besoin.

Adieu Roland, vous avez rejoint les Guynemer, les Fonck, les Clostermann, les Pomier Layrargues, et tous ceux qui ont su faire payer cher à l’oppresseur sa velléité de nous conquérir. A nous de nous montrer digne de ce que vous, nos aînés, avez accompli...

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