mardi 2 octobre 2012

J'fais des trous, des p'tits trous...

Hôtel de Ville de Paris, un soir :

Anne Hidalgo (faisant son entrée dans le bureau du maire) : tu m’as demandée Bertrand?
Bertrand Delanoë : ah, Anne, oui, effectivement, merci de t’être déplacée (lui montrant un fauteuil) tiens, assieds-toi…
Hidalgo : alors, que se passe-t-il?
Delanoë : et bien voila, Anne, j’ai entendu parler de tes déclarations de la semaine dernière, tu sais, le coup du FN qui a fait de la collaboration durant la guerre, ou alors quand tu dis qu’il est très grave de parler du racisme anti-blanc
Hidalgo : oui, et…?
Delanoë : et bien j’ai adoré, franchement! C’était éblouissant, vraiment! Tu me connais d’ailleurs : quand il y a de la mauvaise foi, de la manipulation grossière et de l’hypocrisie, j’applaudis des deux mains, hein, je ne suis pas socialiste sans raison… mais bon, à un moment j’ai quand même eu un doute…
Hidalgo : merci Bertrand, tu sais que je fais de mon mieux pour être digne de toi, mais... que veux-tu dire? Un doute sur quoi?
Delanoë : pour être clair je me suis demandé si tout cela était réellement de l’hypocrisie médiatique comme je l’ai d’abord pensé, ou si tu le pensais vraiment… allons Anne, tu peux tout me dire, on est entre nous!
Hidalgo : mais enfin Bertrand, quelle question! Je le pense sincèrement enfin! Tu ne trouves pas scandaleux toi que…
Delanoë (soucieux) : oui bon, ça va, Anne, merci… en fait tu vois mon problème est que si toutes ces déclarations c’est du pipeau, du tirage de nouille pour enfumer les média je dis “Bravo Anne, tu as bien saisi les ficelles du métier!”. En revanche si tu es sincère là je m’inquiète, car vois-tu, cela voudrait dire que tes capacités de réflexion sont quelque peu, disons, particulières, ce qui laisserait penser que tu n’es peut-être pas la mieux placée pour me succéder…
Hidalgo : mais enfin Bertrand, pourquoi…?
Delanoë : Vois-tu ma petite Anne, diriger une ville qui n’est autre qu’une des plus grandes capitales européennes implique d’immenses responsabilités, et exige une personne au jugement sûr, pondéré, réaliste hein! Ainsi par exemple, ce n’est pas n’importe qui qui aurait englouti un pognon fou pour une opération à la con nommée “Paris plage” ou qui aurait célébré la fin du Ramadan en organisant une fête payée par le contribuable et au mépris de la laïcité et je… euh... en fait non... oublie, ce ne sont pas de bons exemples… euh…(visiblement perplexe et mal à l’aise)… euh…dis, tu peux me laisser une minute ou deux… non en fait plutôt un quart d’heure en fait... histoire que je trouve quelque chose de bien que j’ai fait?
Hidalgo : oui, bon, et si tu me disais directement où tu veux en venir?
Delanoë : euh… oui bon… en fait je veux te tester pour m’assurer que tu as bien les capacités intellectuelles pour diriger Paris à ma place!
Hidalgo : me tester? Mais… comment?
Delanoë (prenant une boite dans un tiroir de son bureau) : c’est simple Anne, tu vois ce coffret (il l’ouvre)? Il s’agit d’un test de QI très classique. Il consiste à mettre ces longs objets oblongues, de formes et de tailles variées, dans les bons orifices – d’ailleurs au passage je me demande bien pourquoi l’auteur de ce blog consternant, bien connu pour son esprit mal tourné, pervers et douteux, m’a fait choisir ce test précis, enfin… - et je veux voir, ma petite Anne, si tu peux réussir…
Hidalgo (vexée) : tout de même, il y a écrit "de trois à six ans" sur la boîte...!
Delanoë : oui, je sais, c'est un peu ambitieux pour toi, mais tâche de faire un effort, tu veux?
Hidalgo : bon… et je dois faire quoi???
Delanoë (s’impatientant quelque peu) : je te l’ai dit Anne, tu dois mettre chaque bâton dans le bon trou! Tu vois celui-là a une base en forme d’étoile, cet autre en forme de carré… ils ne peuvent donc être mis dans le même orifice, d’accord?
Hidalgo : ah oui, j’ai compris, attends… (elle se saisit d'un bâton dont la base est un triangle et tente de l’enfoncer dans un orifice de forme circulaire)… mais ce n’est pas facile quand même…!
Delanoë : c’est bien ce que je craignais… bon Anne, ne force pas, tu vois bien que si ça ne rentre pas c'est que ce n’est pas le bon trou! – seigneur… pourquoi faut-il que je débite… je veux dire « récite » un texte pareil??? – tu devrais peut-être changer de bâton!
Hidalgo : mais si, ça passe, je suis sûre qu’en poussant un peu plus fort, là
Delanoë : mmmmmm… dis-moi, Anne, tu n’aurais pas des liens familiaux avec le petit Oliveau Besanceniais par hasard?
Hidalgo (toute rouge et transpirant) : non mais attends Bertrand, peut-être qu’avec un bon coup de marteau…
Delanoë : mouais… il ne t’a pas suffi le premier?

L’image se brouille soudainement, en même temps que quelques accords de harpe se font entendre, et nous nous retrouvons quelques décennies plus tôt, dans une classe de maternelle à l’aspect quelque peu vieillot.

Instituteur : bien les enfants, un peu de silence! Soyez sages et Monsieur Toc va vous raconter une histoire!
Petit Sarkozy (roulant des épaules du haut de ses quatre ans) : ben moi m’sieur j’peux l’faire! Jj’sais les raconter les histoires! Même qu’c’est comme ça qu’j’ai été élu délégué d’classe!
Petit Hollande : oui mais cette année c’est moi qui m’a fait élire à ta place! C’est passke les autres ils ont préféré mes histoires à tes histoires!
Petit Mélenchon : pourtant moi j’en avais une bien d’histoire, avec un loup qui a un petit chaperon rouge et qui mange la grand-mère, sa petite fille et tout le reste!
Petite Marine : hé mais non! C’est pas ça, tu salsifis encore l’histoire (et dieu sait que j’aime pas les légumes)! L’histoire c’est le loup qu’est un immigré clandestin et qui se déguise en la grand-mère du petit chaperon rouge pour utiliser sa carte Vitale et recevoir les allocs à sa place, et puis après le loup il fait venir ses cinq femmes, ses quinze gosses, ses parents, ses oncles, ses tantes, ses frères et ses sœurs, hoho! Ce serait le…
Petit Mélenchon : non non, moi dans mon histoire c’est le loup qu’est rouge, même que c’est pour ça que je l’aime bien!
Petit Hollande : moi ma préférée c’est l’histoire du méchant corbeau blanc et riche qu’a un fromage, et y a un pauvre renard métis et exploité qui n’a rien, alors le pauvre renard métis et exploité il dit au méchant corbeau blanc et riche que quand il aura le pouvoir tout le monde sera heureux, tout le monde sera frère et pourra se marier avec n’importe qui, y aura plus d’effet de serre et l’économie repartira passk’on aura crée plein d’emplois d'avenir subventionnés, alors le méchant corbeau blanc et riche il ouvre son bec et il dit « Putain mais c’est pas vrai! Qu’est-ce que vous pouvez être cons les socialistes! J’me casse en Belgique tiens! » mais en fait en parlant il fait tomber son fromage que le renard attrape… même que c’est un camembert à 75% de matière grasse plus très frais et qu’après ben le renard il a une sacrée chia….
Instituteur : j’ai dit silence les enfants!!! Si vous continuez je vais mettre tout le monde au coin et vous serez bien avancés! N’est-ce-pas Monsieur Toc?
Petit Oliveau Besanceniais (enfin plus jeune quoi…) : euh… m’sieur Garrison, je suis déjà au coin, moi, je veux dire comme d’habitude quoi, mais avec Arlette, Alain et Philippe en plus… euh je veux dire que tous les coins sont déjà occupés, alors si vous mettez tout le monde au coin on va être vachement serrés, et d’ailleurs pourquoi il faut absolument que je porte un bonnet d’âne?
Petite Hidalgo : Monsieur Garrison! Vous pouvez demander à Valérie et Ségolène d’arrêter de se taper dessus? Je suis juste derrière elles et je n’entends rien avec tout le raffut qu’elles font!
Petite Trierweiler : Kestatoa??? J’parie que toi aussi François il t’a embrassée sur la bouche derrière le bac à sable, hein? François, avoue!
Petit François : mais enfin Valérie, est-ce que je suis du genre à te faire un enfant dans le dos, enfin? Regarde, y a que moi qui ne t’a jamais giflée dans cette classe (même si c’est pas l’envie qui me manque), c’est pas une preuve que t’es mon amoureuse?
Petit Strauss-Kahn : ouais j’sais pas comment tu fais le p’tit gros, passke meme moi j’ai envie de la gifler au lieu de lui faire un bisou sur la bouche, et pourtant d’habitude…
Petite Anne Sinclair (les larmes aux yeux) : oh Dominique… tu… tu veux dire que tu n’as vraiment rien tenté avec Valérie? Pas comme avec Noémie, Isabelle, Lise, Marie, Claire, Gertrude, Éléonore, Clarisse, Cécile, Anne, Yvette, Laurence, Yvonne, Gaëlle, Émilie, Thérèse, Lucie, l’équipe féminine de hand de l’école, celle de foot, de volley, de basket, d’équitation, de gymnastique rythmique, de tir à l’arc, d’escalade, de patinage artistique, de décathlon, de triathlon, de pentathlon, de course de haie, de relais quatre fois cent mètres, de solfège, Céline, Louise, Nathalie, Marie-France, Chloé, Louison, Aglaë, Aurore, Christelle, Clémence, Béatrice, Caroline, Annie, Aude, Chantal, Clara, Adrienne, Patricia, Sophie, Sandrine, Emmanuelle, Coralie, Dorothée, Ariane, Corbier, Zoé, Adeline, Juliette, Paule et Virginie et... et Félicie aussi??? C’est… c’est donc vrai?
Petit Strauss-Kahn : non, j’ai pas pu lui coller de baffe. Le surveillant était trop occupé à lui en donner lui-même…
Instituteur : tu as raison ma petite Anne! Valérie et Ségolène, vous êtes punies! Au coin toutes les deux! Euh… Oliveau et les autres, poussez-vous un peu!
Oliveau Besanceniais : hé ! Mais non !!!
Petite Trierweiler : AAAAAAAAHHHHH!!! C’est de ta faute, la chouchoute, tiens, prends ça!!!

Valérie se saisit de son marteau et frappe Anne qui se retrouve dès lors, comme qui dirait, assommée...

Petit Delanoë : oh mon dieu, elle a tué Anne!
Petite Ségolène (avec sa capuche rose qui lui recouvre le visage) : MMmmmmMMMm!!!!*
Petite Hidalgo (reprenant péniblement ses esprits) : je… où je suis, là???
Instituteur : non, tout va bien, elle est vivante! Ouf, je respire Monsieur Toc ! Par contre ce coup était si violent que j’ai bien peur qu’elle ne soit pas indemne. Elle risque même de garder des séquelles à vie!
Petite Hidalgo : je… je… c’est bizarre… j’ai très envie de prendre ma carte du Parti Socialiste!
Instituteur : aïe… qu’est-ce que je vous disais, Monsieur Toc?
Petit Copé (après un long silence plein de réflexion) : dis Nicolas, tu me les apprends tes histoires que tu as racontées pour être élu délégué? J’ai l’impression que ça pourrait me servir aussi!

Retour au présent...

Delanoë : il faut avouer qu’elle ne t’avait pas loupée…
Hidalgo : tu crois que j’ai gardé des traces? Ça fait si longtemps aussi…
Delanoë : bon alors, tu le finis ce test???
Hidalgo : minute! C’est pas si facile! Non mais je crois qu’il y a un problème, là… les trous ils ne sont pas assez grands, c’est pour cela que ça ne rentre pas!
Delanoë (se prenant la tète à deux mains) : gniiiiiiiiiiii..... du calme, Bertrand, du calme…!
Hidalgo (pleurnichant) : non mais c’est vrai, regarde, j’ai tout essayé avec ce trou là , il n’y a rien qui rentre!

Le maire se lève alors sans un mot, se dirige vers une grande armoire de fer et en sort un volumineux document couvert de poussière.

Delanoë : tiens, essaie donc avec ceci!
Hidalgo : mais… qu’est-ce que c’est, Bertrand?
Delanoë : le programme présidentiel de François Hollande, ainsi que ses discours de campagne… parce qu’avec tous les oublis volontaires qu’il y a dedans, les approximations, les à peu près, le caractère particulièrement creux de ses réflexions et son manque total de cohésion, m’étonnerait que tu ne puisses y trouver un trou assez béant pour y placer tous tes bâtons!

    * : espèce d’enfoirée!!!!

Attention! Si vous réussissez vous pouvez devenir militaire. Si vous échouez vous serez bon pour être membre du PS... concentrez-vous bien!

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