Anne Hidalgo (faisant
son entrée dans le bureau du maire) : tu m’as demandée
Bertrand?
Bertrand Delanoë
: ah, Anne, oui, effectivement, merci de t’être déplacée (lui
montrant un fauteuil) tiens, assieds-toi…
Hidalgo : alors,
que se passe-t-il?
Delanoë
: et bien voila, Anne, j’ai entendu parler de tes déclarations de
la semaine dernière, tu sais, le coup du FN qui a fait de la collaboration durant la guerre, ou alors quand tu dis qu’il est très grave de parler du racisme anti-blanc…
Hidalgo : oui, et…?
Delanoë
: et bien j’ai adoré, franchement! C’était éblouissant,
vraiment! Tu me connais d’ailleurs : quand il y a de la
mauvaise foi, de la manipulation grossière et de l’hypocrisie,
j’applaudis des deux mains, hein, je ne suis pas socialiste sans
raison… mais bon, à un
moment j’ai quand même eu un doute…
Hidalgo : merci
Bertrand, tu sais que je fais de mon mieux pour être digne de toi,
mais... que veux-tu dire? Un doute sur quoi?
Delanoë
: pour être clair je me suis demandé si tout cela était réellement
de l’hypocrisie médiatique comme je l’ai d’abord pensé, ou si
tu le pensais vraiment… allons Anne, tu peux tout me dire, on est
entre nous!
Hidalgo : mais
enfin Bertrand, quelle question! Je le pense sincèrement enfin! Tu
ne trouves pas scandaleux toi que…
Delanoë
(soucieux) : oui bon, ça va, Anne, merci… en fait tu
vois mon problème est que si toutes ces déclarations c’est du
pipeau, du tirage de nouille pour enfumer les média je dis “Bravo
Anne, tu as bien saisi les ficelles du métier!”. En revanche si tu
es sincère là je
m’inquiète, car vois-tu, cela voudrait dire que tes capacités de
réflexion sont quelque peu, disons, particulières, ce qui
laisserait penser que tu n’es peut-être pas la mieux placée pour
me succéder…
Hidalgo : mais
enfin Bertrand, pourquoi…?
Delanoë
: Vois-tu ma petite Anne, diriger une ville qui n’est autre qu’une
des plus grandes capitales européennes implique d’immenses
responsabilités, et exige une personne au jugement sûr,
pondéré, réaliste hein! Ainsi par exemple, ce n’est pas
n’importe qui qui aurait englouti un pognon fou pour une opération
à la con nommée “Paris
plage” ou qui aurait célébré la fin du Ramadan en organisant une fête payée par le contribuable et au mépris de la laïcité et je…
euh... en fait non... oublie, ce ne sont pas de bons exemples…
euh…(visiblement perplexe et mal à
l’aise)… euh…dis, tu peux me laisser une minute ou deux…
non en fait plutôt un quart d’heure en fait... histoire que je
trouve quelque chose de bien que j’ai fait?
Hidalgo : oui, bon,
et si tu me disais directement où
tu veux en venir?
Delanoë
: euh… oui bon… en fait je veux te tester pour m’assurer que tu
as bien les capacités intellectuelles pour diriger Paris à
ma place!
Hidalgo : me
tester? Mais… comment?
Delanoë
(prenant une boite dans un tiroir de son bureau) : c’est
simple Anne, tu vois ce coffret (il l’ouvre)? Il s’agit
d’un test de QI très classique. Il consiste à
mettre ces longs objets oblongues, de formes et de tailles variées,
dans les bons orifices – d’ailleurs au passage je me demande bien
pourquoi l’auteur de ce blog consternant, bien connu pour son
esprit mal tourné, pervers et douteux, m’a fait choisir ce test
précis, enfin… - et je veux voir, ma petite Anne, si tu peux
réussir…
Hidalgo (vexée) : tout de même, il y a écrit "de trois à six ans" sur la boîte...!
Delanoë : oui, je sais, c'est un peu ambitieux pour toi, mais tâche de faire un effort, tu veux?
Hidalgo (vexée) : tout de même, il y a écrit "de trois à six ans" sur la boîte...!
Delanoë : oui, je sais, c'est un peu ambitieux pour toi, mais tâche de faire un effort, tu veux?
Hidalgo : bon… et je dois faire quoi???
Delanoë
(s’impatientant quelque peu) : je te l’ai dit Anne, tu
dois mettre chaque bâton dans le bon trou! Tu vois celui-là
a une base en forme d’étoile, cet autre en forme de carré… ils
ne peuvent donc être mis dans le même orifice, d’accord?
Hidalgo : ah oui,
j’ai compris, attends… (elle se saisit d'un bâton dont la base
est un triangle et tente de l’enfoncer dans un orifice de forme
circulaire)… mais ce n’est pas facile quand même…!
Delanoë
: c’est bien ce que je craignais… bon Anne, ne force pas, tu vois
bien que si ça ne rentre pas c'est que ce n’est pas le bon trou! –
seigneur… pourquoi faut-il que je débite… je veux dire
« récite » un texte pareil??? – tu devrais peut-être
changer de bâton!
Hidalgo : mais si,
ça passe, je suis sûre
qu’en poussant un peu plus fort, là
…
Delanoë
: mmmmmm… dis-moi, Anne, tu n’aurais pas des liens familiaux avec
le petit Oliveau Besanceniais par hasard?
Hidalgo (toute
rouge et transpirant) : non mais attends Bertrand, peut-être
qu’avec un bon coup de marteau…
Delanoë
: mouais… il ne t’a pas suffi le premier?
L’image se
brouille soudainement, en même temps que quelques accords de harpe
se font entendre, et nous nous retrouvons quelques décennies plus tôt, dans une classe de maternelle à l’aspect quelque peu vieillot.
Instituteur : bien
les enfants, un peu de silence! Soyez sages et Monsieur Toc va vous
raconter une histoire!
Petit Sarkozy (roulant
des épaules du haut de ses quatre ans) : ben moi m’sieur
j’peux l’faire! Jj’sais les raconter les histoires! Même
qu’c’est comme ça qu’j’ai été élu délégué d’classe!
Petit Hollande :
oui mais cette année c’est moi qui m’a fait élire à
ta place! C’est passke les autres ils ont préféré mes histoires
à tes histoires!
Petit Mélenchon
: pourtant moi j’en avais une bien d’histoire, avec un loup qui a
un petit chaperon rouge et qui mange la grand-mère, sa petite fille
et tout le reste!
Petite Marine : hé
mais non! C’est pas ça, tu salsifis encore l’histoire (et dieu
sait que j’aime pas les légumes)! L’histoire c’est le loup
qu’est un immigré clandestin et qui se déguise en la grand-mère
du petit chaperon rouge pour utiliser sa carte Vitale et recevoir les
allocs à sa place, et
puis après le loup il fait venir ses cinq femmes, ses quinze gosses,
ses parents, ses oncles, ses tantes, ses frères et ses sœurs, hoho!
Ce serait le…
Petit Mélenchon
: non non, moi dans mon histoire c’est le loup qu’est rouge, même
que c’est pour ça que je l’aime bien!
Petit Hollande :
moi ma préférée c’est l’histoire du méchant corbeau blanc et
riche qu’a un fromage, et y a un pauvre renard métis et exploité
qui n’a rien, alors le pauvre renard métis et exploité il dit au
méchant corbeau blanc et riche que quand il aura le pouvoir tout le
monde sera heureux, tout le monde sera frère et pourra se marier
avec n’importe qui, y aura plus d’effet de serre et l’économie
repartira passk’on aura crée plein d’emplois d'avenir
subventionnés, alors le méchant corbeau blanc et riche il ouvre son
bec et il dit « Putain mais c’est pas vrai! Qu’est-ce que vous
pouvez être cons les socialistes! J’me casse en Belgique tiens! » mais en fait en parlant il fait tomber son fromage que le renard
attrape… même que c’est un camembert à
75% de matière grasse plus très frais et qu’après ben le renard
il a une sacrée chia….
Instituteur : j’ai
dit silence les enfants!!! Si vous continuez je vais mettre tout le
monde au coin et vous serez bien avancés! N’est-ce-pas Monsieur
Toc?
Petit Oliveau
Besanceniais (enfin plus jeune quoi…) : euh… m’sieur
Garrison, je suis déjà au coin, moi, je veux dire comme d’habitude
quoi, mais avec Arlette, Alain et Philippe en plus… euh je veux
dire que tous les coins sont déjà occupés, alors si vous mettez
tout le monde au coin on va être vachement serrés, et d’ailleurs
pourquoi il faut absolument que je porte un bonnet d’âne?
Petite Hidalgo :
Monsieur Garrison! Vous pouvez demander à
Valérie et Ségolène d’arrêter de se taper dessus? Je suis juste
derrière elles et je n’entends rien avec tout le raffut qu’elles
font!
Petite Trierweiler
: Kestatoa??? J’parie que toi aussi François il t’a embrassée
sur la bouche derrière le bac à
sable, hein? François, avoue!
Petit François :
mais enfin Valérie, est-ce que je suis du genre à
te faire un enfant dans le dos, enfin? Regarde, y a que moi qui ne
t’a jamais giflée dans cette classe (même si c’est pas l’envie
qui me manque), c’est pas une preuve que t’es mon amoureuse?
Petit Strauss-Kahn
: ouais j’sais pas comment tu fais le p’tit gros, passke meme moi
j’ai envie de la gifler au lieu de lui faire un bisou sur la
bouche, et pourtant d’habitude…
Petite Anne Sinclair
(les larmes aux yeux) : oh Dominique… tu… tu veux dire que tu
n’as vraiment rien tenté avec Valérie? Pas comme avec Noémie,
Isabelle, Lise, Marie, Claire, Gertrude, Éléonore, Clarisse,
Cécile, Anne, Yvette, Laurence, Yvonne, Gaëlle, Émilie, Thérèse,
Lucie, l’équipe féminine de hand de l’école, celle de foot, de
volley, de basket, d’équitation, de gymnastique rythmique, de tir
à l’arc, d’escalade,
de patinage artistique, de décathlon, de triathlon, de pentathlon,
de course de haie, de relais quatre fois cent mètres, de solfège,
Céline, Louise, Nathalie, Marie-France, Chloé, Louison, Aglaë,
Aurore, Christelle, Clémence, Béatrice, Caroline, Annie, Aude,
Chantal, Clara, Adrienne, Patricia, Sophie, Sandrine, Emmanuelle,
Coralie, Dorothée, Ariane, Corbier, Zoé, Adeline, Juliette, Paule
et Virginie et... et Félicie aussi??? C’est… c’est donc vrai?
Petit Strauss-Kahn
: non, j’ai pas pu lui coller de baffe. Le surveillant était trop occupé à lui en donner
lui-même…
Instituteur : tu as
raison ma petite Anne! Valérie et Ségolène, vous êtes punies! Au
coin toutes les deux! Euh… Oliveau et les autres, poussez-vous un
peu!
Oliveau Besanceniais :
hé ! Mais non !!!
Petite Trierweiler
: AAAAAAAAHHHHH!!! C’est de ta faute, la chouchoute, tiens, prends
ça!!!
Valérie se saisit
de son marteau et frappe Anne qui se retrouve dès
lors, comme qui dirait, assommée...
Petit Delanoë
: oh mon dieu, elle a tué Anne!
Petite Ségolène (avec
sa capuche rose qui lui recouvre le visage) : MMmmmmMMMm!!!!*
Petite Hidalgo
(reprenant péniblement ses esprits) : je… où
je suis, là???
Instituteur : non,
tout va bien, elle est vivante! Ouf, je respire Monsieur Toc !
Par contre ce coup était si violent que j’ai bien peur qu’elle
ne soit pas indemne. Elle risque même de garder des séquelles à
vie!
Petite Hidalgo :
je… je… c’est bizarre… j’ai très envie de prendre ma carte
du Parti Socialiste!
Instituteur : aïe…
qu’est-ce que je vous disais, Monsieur Toc?
Petit Copé
(après un long silence plein de réflexion) : dis Nicolas, tu
me les apprends tes histoires que tu as racontées pour être élu
délégué? J’ai l’impression que ça pourrait me servir aussi!
Retour au présent...
Delanoë
: il faut avouer qu’elle ne t’avait pas loupée…
Hidalgo : tu crois
que j’ai gardé des traces? Ça fait si longtemps aussi…
Delanoë
: bon alors, tu le finis ce test???
Hidalgo : minute!
C’est pas si facile! Non mais je crois qu’il y a un problème,
là… les trous ils ne
sont pas assez grands, c’est pour cela que ça ne rentre pas!
Delanoë
(se prenant la tète à
deux mains) : gniiiiiiiiiiii..... du calme, Bertrand, du calme…!
Hidalgo (pleurnichant) : non mais
c’est vrai, regarde, j’ai tout essayé avec ce trou là
, il n’y a rien qui rentre!
Le maire se lève
alors sans un mot, se dirige vers une grande armoire de fer et en
sort un volumineux document couvert de poussière.
Delanoë
: tiens, essaie donc avec ceci!
Hidalgo : mais…
qu’est-ce que c’est, Bertrand?
Delanoë
: le programme présidentiel de François Hollande, ainsi que ses
discours de campagne… parce qu’avec tous les oublis volontaires
qu’il y a dedans, les approximations, les à
peu près, le caractère particulièrement creux de ses réflexions
et son manque total de cohésion, m’étonnerait que tu ne puisses y
trouver un trou assez béant pour y placer tous tes bâtons!
* : espèce
d’enfoirée!!!!
Attention! Si vous réussissez vous pouvez devenir militaire. Si vous échouez vous serez bon pour être membre du PS... concentrez-vous bien! |
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