vendredi 31 août 2012

Petit Rambo deviendra grand!

En hommage à la sortie en salles de ce grand film d’auteur pour toute la famille qu’est « The Expendables 2 » :


Quelque part dans la banlieue verdoyante d’une petite ville tranquille des États-Unis :

Rambo : BEUAAAARRR!!!! Mon fils, tu es grand maintenant, tu es bientôt un homme ! Viens, il est temps que je t’initie aux choses de la vie, celles qui feront de toi un vrai mec !
Petit Rambo (avec un bandeau dans les cheveux) : chouette papa, où on va ?
Rambo (en faisant un clin d’œil à sa femme) : ah, ça c’est une surprise fiston !
Maman Rambo (étrennant un ravissant tablier de camouflage, et avec un petit sourire complice) : ne rentrez pas trop tard les garçons ! J’ai préparé un civet de soldat afghan pour le dîner !
Rambo : mais d’abord fiston tu me feras le plaisir de débarrasser le jardin des mines antipersonnelles que tu as éparpillées ! Combien de fois t’ai-je demandé de garder tes jouets dans ta chambre ? J’ai encore reçu une plainte de la Poste aujourd’hui, et les facteurs menacent de ne plus venir nous distribuer le courrier !
Maman Rambo : oh non, c’est pour ça qu’on ne voit plus le beau Kevin ? C’est toujours un autre qui vient me donner les recommandés maintenant, enfin quand il parvient jusqu'à la porte…
Rambo : non, Kevin c’est pas le fiston, c’est moi... je l’ai éviscéré moi-même et enterré le corps dans les bois. Notre fils lui ressemble trop ! Kevin avait les cheveux noirs, comme lui, les yeux marrons, comme lui, un regard d’ahuri complètement vide, comme lui, un QI d’huître, comme lui, et des Reeboks, comme lui… je trouve cela très louche, femme !
Maman Rambo : mais enfin mon rourounet, toi aussi !
Rambo : Non femme ! Je ne porte justement jamais de baskets ! On s’expliquera ce soir quand le gosse sera couché ! Et puis arrête de m'appeler rourounet, quoi, merde !
Maman Rambo (soudainement menaçante) : fais pas chier rourounet, sinon je te ferai une putain de guerre comme tu n'en as encore jamais vue !

Un peu plus tard, en centre-ville :

Rambo (poussant la porte d’un magasin) : nous y voila fiston, tu peux ouvrir les yeux… enfin remettre ton bandeau sur le front !
Petit Rambo (émerveillé) : ouah, papa, une armurerie géante ! Oh regarde tous ces AK47, et ces Uzi, et ces Magnum 357… papa comment as-tu deviné… ?
Rambo (riant) : allons fiston, disons que tous tes petits dessins représentant des telettubies en treillis militaire m’ont mis la puce à l’oreille… tu sais, les papas ça devine beaucoup de choses... l'intuition féminine, je crois qu'on appelle ça, mais je sais pas trop pourquoi... par contre il faut que tu saches, cet endroit a une signification particulière pour ton père, fiston !
Petit Rambo : ah ? Et c'est quoi, papa ?
Rambo (avec un soupçon d’émotion dans la voix) : et bien c'est ici même que mon père... ton papy que tu n'as pas connu... m'a emmené pour la première fois quand j'avais ton âge... (on sent comme un sanglot l’étreindre tandis que ses yeux s'embuent de larmes, et une douce musique mélancolique s’élève au sein de cette scène de recueillement)... je... je me souviens... tu vois les bombes au napalm là ? Ce sont les mêmes que ton papy m'a offertes pour mon anniversaire, et c'est avec elles que j'ai rasé mon premier village viet ! Et là regarde, le couteau commando... j'avais le même je me souviens ! Un cadeau de ma grand-mère... ton arrière-mamy... pour ma première communion ! Ah le nombre de lianes, de cordes et de carotides que j'ai pu trancher avec ça... ça ne me rajeunit pas !
Petit Rambo : tu as fait ta première communion papa ?
Rambo : oui, j'avais une putain de robe blanche... une aube je crois qu'on appelle ça... j'ai réussi à éliminer tous les témoins gênants qui pouvaient affirmer m'avoir vu comme ça, sauf le colonel Trautman, mon parrain, mais il m'a juré de ne rien dire, même sous la torture, et je croyais avoir brûlé toutes les photos compromettantes me montrant dans cette tenue, mais pas de chance, le Vietminh a réussi à mettre la main sur un exemplaire et a menacé de la diffuser dans le monde entier pour me faire chanter... ils avaient déjà pris contact avec les magazines "Têtu" et "Jeune et jolie"... j'ai dû retourner au Vietnam en catastrophe massacrer du nyakwé... pour effacer toutes les traces !
Petit Rambo : ah... c’était pour ça le deuxième film...
Rambo : oui, tout ça pour cette putain de photo en robe... c’était ma guerre, fils, pas la leur! Mais tu vois fiston, c'est depuis ce temps là que je ne crois plus en dieu... depuis que j'ai compris que la religion engrangeait la violence - et les mauvais film ! Médite bien mon exemple, fils !
Petit Rambo : ah ouais, ça craint !
Rambo : bon allez fiston, assez parlé des horreurs de la guerre ! Vas-y, choisis toi-même ton arme, c'est moi qui te l'offre !
Petit Rambo : oh ouais ! Je peux prendre le bazooka, papa ? Mes copains ils seront trop verts à l’école !
Rambo (riant) : allez fiston, c’est d’accord ! (lui passant la main dans les cheveux) Puis on ira se manger une glace tous les deux, entre père et fils, et après on ira aux putes, d'accord ?
Petit Rambo (tapant dans ses mains) : ho oui, merci papa ! Tu es le plus chouette des papas !!!


La relève de Godard est assurée... hein? Quoi? Godard n'est pas encore mort vous dites???

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