lundi 9 mai 2011

Nouvelle : "2011, une satire nauséabonde" - CHAPITRE VI

La pauvre ( !?) Houria n’était pas la seule à connaitre certaines difficultés. En effet dans une classe de CM1 d’une petite école primaire de la région :

Instituteur : Bonjour les enfants, aujourd’hui j’ai deux nouvelles ! Une mauvaise et une bonne ! Pour commencer Cartman va nous quitter provisoirement !
Élèves : OUAIS !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Instituteur : Un peu de silence s’il vous plait ! Oui Kyle ?
Kyle : Et c’est quoi la mauvaise nouvelle, monsieur Garrison ?
Instituteur : Euh en fait Kyle c’était censé être la mauvaise, mais en y réfléchissant tu as peut-être raison, et la bonne, enfin censée être bonne, c’est que nous recevons un autre élève à sa place, dans le cadre d’un échange entre établissements scolaires !
Stan : Ben c’est sympa ça ! De toutes façons il ne peut pas être pire que Cartman!
Instituteur : Oui mais … euh … comment dire… cet élève là est un peu particulier. Il vient bien d’une école primaire mais il a … euh … vingt-neuf ans !
Élèves : Hein !!!!
Nouveau : Salut les « BIP » ! C’est Cortex Essonne 91 Pyramides cousins !
Stan : Mais … c’est un gorille !!!
Instituteur : Oui les enfants ! Le rectorat a décidé de nous envoyer durant quelques mois un élève présentant quelques … difficultés ! Nous accueillons donc Cortex, et je vous demande d'être très très gentils avec lui les enfants, car il a vécu une histoire tragique! N’est-ce-pas Monsieur Toc ?

Et Monsieur Garrison raconta l’histoire tragique de Cortex aux enfants…
Il était une fois un méchant savant fou, blanc, tortionnaire, ancien nazi (et sans doute aussi favorable à l’augmentation de l’age de la retraite) qui capturait des individus issus de la diversité pour mener dans son laboratoire clandestin des expériences épouvantables sur eux. Il avait en effet pour ignoble habitude de priver ses sujets d’un organe bien précis pour étudier leurs conditions de survie. Comble de l’horreur et de la perfidie, cet homme les appelait et les étiquetait par le nom du membre qu’il leur avait ôté, les déshumanisant un peu plus. C’est ainsi que la police avait retrouvé sur les lieux des malheureux comme « Orteil », « Duodénum », ou « Nez » (ce dernier avait réussi à mettre discrètement les enquêteurs au parfum de ce qui se tramait, permettant dès lors l’intervention des forces de l’ordre).
Il y avait parmi les malheureuses victimes du scientifique un certain « Cortex », ainsi que plusieurs des membres de sa famille (surtout des cousins en fait), et l'infâme amputation qu’il avait subie avait justifié son internement dans un établissement spécialisé afin de lui fournir les soins appropriés. Il avait là-bas fait la connaissance d’autres patients lourdement handicapés comme Florian Zeller ou Guy Bedos, et il avait pu sympathiser avec certains d’entre eux.
Malgré ses difficultés bien compréhensibles, ses progrès grâce aux traitements étaient indéniables, et les médecins chargés de le suivre avaient l’espoir que le petit Cortex parviendrait un jour à formuler des phrases correctes, sans grossièretés, avant ses quatre-vingt printemps
Il avait également eu l'opportunité de monter un groupe de rap avec deux de ses anciens compagnons de misère qu’il avait retrouvés par hasard, « Colon » et « Bijoux de famille », leurs handicaps respectifs constituant paradoxalement autant d’atouts précieux dans cette pittoresque forme d’expression.

Instituteur : Voilà les enfants, vous savez tout, et vous comprenez maintenant pourquoi il faut être gentil et patient avec lui !
Stan : La vache, c’est pas un cadeau ! On aurait peut-être dû garder Cartman finalement !
Instituteur : Sans doute Stan, mais dis-toi pour te consoler que Cartman n’est pas à la fête lui non plus ! (avec un grand sourire) N’est-ce-pas Monsieur Toc ?

En effet dans la cour de récréation d’un établissement scolaire « spécialisé » :

Cartman : Mais bordel ! Pourquoi on m’a mis ici !!! J’suis un mec normal ! J’suis ni black ni juif !
Guy Bedos : Hé, Éric, tu veux être mon ami ? Regarde, j’ai un ballon !
Florent Pagny : Tu viens chanter Éric ? J’ai écrit une nouvelle chanson !
Jamel Debbouze : Non, viens écouter mon nouveau sketch, Éric !
Cartman : quelle merde… !

Mais laissons Cartman tout à la joie de se faire de nouveaux camarades et revenons sans plus attendre à notre cher Cortex :

Instituteur : Bon… euh… Cortex, tu vas t’assoir a la place d'Éric, là, à coté de Kenny
Kenny : Mmm !!!
Kyle : Ouais, un mec à capuche ça va pas le dépayser !
Cortex (à Kenny) : Hé toi, fils de « BIP », pourkoi tu m’regardes comme ça, t’es raciste ? Va t’faire « BIP » !
Kenny : MmmmmMMMMmmmMMMMmmMMMMMMmmmm !!!
Cortex : Mais arrête de stresser pauvre « BIP », j’te f’rai rien ! (sortant un revolver de son sac) Tu vois, ça cousin, c’est mon gun, et j’ai pas d’autre arme, j’le mets là, bien en vue, pour que tu vois qu’j’y touche pas, t’es rassuré maintn’ant, sale « BIP » ?
Kenny (tout blanc) : …
Cortex : Hé il est space vot’pote, bande de « BIP » !
Instituteur : Cortex, veux-tu ranger ton pistolet à eau tout de suite ? Ce n’est pas encore la récréation !
Cortex : Hé tu m’parles pas comm’ça cousin ! Tu m’donnes pas des ordres ! Et c’est un vrai gun, j’peux tuer avec ça, alors vous m’respectez tous bande de « BIP » ou j’vous « BIP » !
Stan : Je me demande comment c’est quand il ne veut pas être rassurant…
Instituteur : Cortex, range-cela tout de suite, ou tu risques de blesser quelqu’un ! je te préviens si cela arrive, tu sera collé !
Cortex : Mais calmos, sale « BIP » ! J’assure avec ça, y a pas de blème ! J’sais comment l’manier, les guns ça me connaît ! R’garde !

Bruit de détonation

Cortex : Il était chargé ??
Stan : Oh mon dieu il a tué Kenny !
Kyle : Espèce d'enfoiré !
Instituteur : Cortex ! C’est ton premier jour de classe et tu as déjà tué un de mes élèves ! Félicitations, ça aurait pu tomber sur moi ! Tu tiens à te retrouver au piquet ?
Cortex : Mais vazy, sale « BIP » ! C’est la faute à la société !
Instituteur : Ouais, ouais , ouais !Et qui c’est qui va encore avoir des problèmes avec ses parents, hein ? Ils viennent sans cesse m’enquiquiner pour un oui ou pour un non ! Tu crois que ça m’amuse ?
Cortex : Hé c’est bon, pauv’ « BIP », j’l’ai pas tué tant que ça, il bouge encore !
Instituteur (soupirant) : Ce sont ses nerfs Cortex !

Il existe hélas des handicaps sévères que l'on ne pourra jamais traiter correctement

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