dimanche 15 mai 2011

Femmes fatales


Danse dans mon esprit, ma tragique beauté,
Salomé puisses-tu envelopper mon âme,
Tu es, après l’hiver, la vague d’un été
Qui souffle ses ardeurs comme un rire de femme.

Que tes hanches drapées de lumière et de chair
Caressent mon désir de leur grâce troublée ;
Comme un trois-mâts bercé sur le manteau des mers
Il vogue au rythme lent de ta valse lassée.

De ta jambe gracile un parfum tendre et fort
Pénètre les cerveaux tel un vin qui enivre
Et leur verse l’espoir dans un baiser de mort ;

Les rois délaisseront tout ce qui les fait vivre
Sur tes seins nonchalants qui sont, comme les pleurs,
Des tombeaux pour l’amour et ses pâles douleurs.


 


Nuit et Aube enlacés dans un amour voilé,
Baisers de feu lointains qu'enlace le silence,
Et la brume de mer aux parfums étoilés
Entrouvrent leur sillage au navire qui danse.

Passe comme un fantôme au berceau de l'été,
Sirène langoureuse à la vague indolente;
Mon âme a retrouvé ton rire et ta beauté,
Le cristal éthéré de ta voix lancinante.

Dans ta robe océan et ton lit de corail,
Plus belle qu'Ophélie sur son fleuve de roses,
Tu gis comme la blonde et triste Lorelei

Qu'un ténébreux rayon de lumière ocre et rose
Recouvre d'un soupir caressant et serein
Avant de s'endormir à l'ombre de ses reins.

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