mercredi 21 mars 2012

Franchement, il y a des coups de pied au cul qui se perdent…

L’avantage d’une campagne politique, le seul peut-être d’ailleurs, est que du fait de leur exposition médiatique constante, les différents candidats ne peuvent masquer leur vrai visage très longtemps, surtout s’ils sont amenés à réagir à chaud à une actualité particulièrement lourde.
Ce fut ainsi le cas pour cette triste affaire des tueries de Montauban et de Toulouse lors de laquelle nous avons pu avoir un bel échantillon de la bassesse dans laquelle peuvent se vautrer certains des prétendants au poste suprême, véritables VRP de la connerie ambiante.
Je ne reviendrai pas sur le meurtre effroyable de ces innocents, militaires et civils ; tout a déjà été dit, et sans doute mieux que je ne saurais le faire, mais il est une chose que je ne peux toutefois passer sous silence, cette propension de politiciens de bas étage à récupérer sans en avoir l’air les faits, les victimes, pour nous tartiner leur idéologie putassière jusqu'à la nausée (pour employer un terme à la mode). Je pense principalement à messieurs Mélenchon, Bayrou, et à quelques autres (dont l’inévitable Dominique Sopo de SOS Racisme).

Je vous rappelle rapidement ce qui s’est passé : à peine l’odieux forfait accompli, et alors que la France entière, sous le choc, se demandait qui avait pu commettre pareille infamie, et sous quel motif, certaines personnalités médiatiques ont cru bon d’accuser, sans preuve aucune, encore une fois, la présidente d’un certain parti, ainsi que ses membres, d’être plus ou moins directement liés à cette abomination, les horreurs des crimes du fou furieux norvégien étant dans toutes les mémoires.
L'actuel président de la République et son ministre de l’intérieur ont également fait les frais de cette chasse aux sorcières qui ne dit pas son nom.
s lors ce fut le concours de celui qui irait le plus loin dans la calomnie ; chaque personne osant ainsi critiquer le délire immigrationniste et multiculturel de notre époque était derechef rangé parmi les complices de l’assassin, que l’on voyait de plus en plus comme un cas social bas du front et la bave aux lèvres, exhibant un magnifique crâne rasé (amis chauves méfiez-vous, vous êtes suspectés d’office…). L’amalgame sans vergogne était devenu le maître mot.

Et puis, et puis…

Et puis ce mercredi, le pays apprend subitement l’identité de l’homme qui serait responsable de ces actes barbares : catastrophe pour nos donneurs de leçon progressistes ! Celui-ci est en fait, semble-t-il, un franco-algérien lié à une organisation terroriste islamique. Alors soudain nos bonnes consciences sonnèrent le tocsin et ce fut le branle-bas de combat dans les rangs de la tolérance et du respect (enfin tout dépend pour qui…) : le mot d’ordre devint subitement « pas d’amalgame entre les musulmans ordinaires et l’assassin ». La palme revient sans aucun doute à l’inénarrable Jean-Luc Mélenchon qui crut bon de décréter que notre premier devoir était dorénavant la lutte contre toute forme d’assimilation (entre l’Islam et le terrorisme bien entendu)…
Ah bon monsieur Mélenchon ? En ce qui me concerne, je pensais bêtement que dans ce genre d’affaire la priorité était de protéger les cibles potentielles en faisant en sorte qu’un tel massacre ne se reproduise plus, quitte à devoir prendre des mesures peut-être injustes, mais nécessaires à l’encontre des populations à risque (contrôles « au faciès » renforcés par exemple, encore que l’on pourrait très bien m’objecter que ceci ne prémunit pas forcément contre ce genre de crime ; après tout l’assassin dans le cas qui nous occupe avait un passeport français…).
Ecce Homo ! Voici l’homme qui, étant un franc-maçon notoire se réclamant des Lumières (on ne rigole pas dans le fond !), devrait normalement en profiter pour pousser une bonne gueulante contre l’obscurantisme religieux. Mais pas de chance, il se trouve que Monsieur Mélenchon est en réalité un sacré hypocrite, doublé d’un lâche de compétition, ce qui fait que vous pouvez toujours repasser pour une condamnation en règle des méfaits de la religion. Je vais finir par croire que le tablier traditionnel des franc-maçon est juste un petit accessoire pour faire joli quand on fait la poussière, parce que visiblement ces messieurs ne s’occupent pas de grand-chose d’autre, ou bien alors s’agit-il d’un morceau de vêtement destiné à cacher une absence embarrassante d’attributs symbolisant une certaine forme de virilité, ce qui expliquerait beaucoup de choses…


Quand on voit la finition du tablier on comprend qu'ils n'aient plus assez pour se payer l'aspirateur qui va avec

Attention, lecteur, rassurez-vous, Monsieur Mélenchon est quand même en guerre contre les formes d’oppression religieuses, mais pas n’importe lesquelles : celles provenant presque exclusivement de fondamentalistes catholiques. Pour les autres c’est regrettable, mais le MélenchonTM ne fonctionne pas (l’option « je critique les dérives de l’Islam » n’étant hélas pas disponible en série pour ce modèle dont on cherche encore l’utilité, et comme il nous coûtait trop cher tout équipé – ah le train de vie des sénateurs ! - il a fallu choisir…).
Ainsi imaginez un instant que le tueur de Montauban et de Toulouse ait été – horreur ! – un catholique intégriste. Pensez-vous vraiment que cette fois Monsieur Mélenchon se serait empressé d’éructer « Notre premier devoir est de lutter contre tous ceux qui assimileraient les agissements de cet assassin à la religion catholique ! » Si votre réponse est affirmative, laissez-moi vous dire, cher lecteur, que vous êtes doué d’une imagination remarquable et que vous devriez envisager une carrière dans la littérature de science-fiction.
Bref, dormez tranquilles bonnes gens, sachez que monsieur Mélenchon vous défendra toujours contre le moindre assaut des hordes de fanatiques chrétiens qui pullulent à chaque coin de rue, vous menaçant de leurs… euh… ben…euh… goupillons. En revanche, si vous êtes davantage incommodés par les barbus hirsutes, le prosélytisme à outrance, les prières sur la voie publique et surtout les munitions de 9 mm (il y en a qui se plaignent pour un rien, vraiment…) il faudra vous adresser a un autre service…

En y repensant, je ne peux m’empêcher de rapprocher Jean-Luc Mélenchon de Ken Livingstone, dit Ken le Rouge, l’ancien maire de Londres. Ce dernier n’ayant pas trouvé mieux que de déclarer récemment dans une mosquée de la capitale anglaise tenue par des intégristes que s’il était réélu il ferait en sorte que Londres devienne « un phare de l’Islam ».
L’Histoire change, mais les collabos restent.

Si le contexte n’était pas aussi sanglant, je dirais qu’il est savoureux d’observer des personnalités qui, la veille encore se livrant aux amalgames les plus grossiers, nous donnent aujourd’hui des consignes pour éviter soigneusement toute assimilation blessante, maintenant qu’il est établi que le tueur n’est pas celui qu’ils imaginaient (espéraient?).
Malgré cette bourde énorme, une de plus sur leurs CV de moralisateurs de pissotière, les mêmes minables n’hésiteront toutefois pas à se poser en eternels donneurs de leçon, leur rôle attitré, puisque visiblement ils ne savent rien faire d’autre. Alors Messieurs Mélenchon, Bayrou (et dire que j’ai envisagé un instant de voter pour lui…), Thibault et consorts, continuez de cracher sur ceux qui dénoncent vos lubies immigrationnistes, continuez de favoriser le communautarisme, ou de réclamer la régularisation de tous les clandestins (selon votre sensibilité politique), continuez d’importer chez nous les conflits des peuples étrangers, et surtout pensez à bien verser une larme devant les caméras, une fois que l’irréparable, mais hautement prévisible, s’est produit. C’est en quelque sorte aux bouffons de tragédie que revient la tâche d’amuser les spectateurs avant le drame final.

Je me permets humblement pour ma part de vous rappeler la célèbre formule de Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des effets dont ils chérissent les causes »…

Ken Livingstone se demandant si sucer goulûment un jihadiste est permis par la religion

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