mercredi 10 avril 2013

Évangile selon Saint Jérôme


Un jour que Jésus se trouvait dans un village avec ses disciples, il vit venir à lui une foule en colère retenant prisonnière un homme d’une cinquantaine d’années. Celui qui semblait être le chef de la troupe, et qui répondait au nom d’Harlem Désir, s’adressa en ces termes au fils de Marie :

- Maître, nous avons surpris cet homme, Cahuzac, qui occupe un rang important au sein de notre tribu, le Part Socialiste, avec un compte en Suisse à son nom, et qu’il n’a pas déclaré !

La foule appuya les propos de son porte-parole en exprimant bruyamment son indignation au moyen de sifflets et d’invectives lancées contre l’homme accusé du méfait. Jésus, toutefois, ne répondit rien et, se penchant, écrivit quelques mots dans la poussière.

- Maître, continua le dénommé Harlem Désir, la loi sacrée de notre tribu est sans appel : quiconque, parmi nous, se rend coupable de fraude fiscale doit être sur le champ lapidé et jeté en pâture à la presse jusqu’à ce que mort sociale s’ensuive !

Jésus resta silencieux tout en continuant à tracer des signes mystérieux à même le sol (en fait sa liste de courses, mais a l’époque le bloc-notes n’avait pas encore été inventé). Harlem Désir lui demanda alors :

- Maître, tu connais maintenant la loi divine… que nous ordonnes-tu de faire ?

Jésus se redressa et, promenant sur la foule son regard serein, prononça calmement ces quelques mots :

- Que celui d’entre vous, socialistes, qui n’a jamais fait preuve de malhonnêteté lui lance la première pierre !

Alors la populace, furieuse et dépitée, se retira peu à peu, à commencer par les personnages de premier plan comme Harlem Désir, Emmanuelli, Fabius, Strauss-Kahn...
Quand le fils de Marie se retrouva seul avec l’homme, il lui demanda :

- Personne ne t’a condamné, mon fils ?
- Personne, maître, répondit Cahuzac
- Alors va, je ne te condamne pas non plus, et ne t’écarte plus du droit chemin !

Quand l’homme fut parti Jean, celui que Jésus aimait, s’adressa ainsi au fils de Marie :

- Maître ! Un tel pardon est une bien belle chose, mais n’as-tu pas peur que cet homme reprenne malgré tout sa mauvaise vie ? Ne doit-il tout de même pas réparer sa faute ?
- Sans doute Jean, lui répondit Jésus. Je peux même te dire qu’il ne se repentira pas, malgré tout : il va chercher à retrouver son siège à l’Assemblée !
- Alors, maître, pourquoi fermes-tu les yeux sur les agissements d’un être aussi méprisable ?
- Ne comprends-tu pas Jean, fit Jésus en souriant, qu’un ministre capable d’emmerder à ce point Francois Hollande et toute sa clique gouvernementale ne peut pas être foncièrement mauvais ? Avec un peu de chance il continuera même à leur pourrir la vie pendant encore quatre ans !

Puis, avisant ses disciples, Jésus leur dit :

- Que voulez-vous les mecs, chacun son chemin de croix !

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