mardi 21 mai 2013

Quand les minables tentent de faire de l'esprit


« J'ai le sentiment aujourd'hui que la droite devient barjot » : c'est ce qu'a déclaré le député socialiste Annick Lepetit à propos de la cacophonie née des interrogations sur l'avenir de la loi Taubira lorsque l'actuelle opposition reviendra au pouvoir.

Non seulement madame Lepetit (elle porte bien son nom décidément...) affiche un humour déplorable en osant un jeu de mot lamentable que le plus clément des publics se ferait un plaisir de huer jusqu'à ce que mort sociale s'ensuive (et que même moi je n'oserais pas, c'est dire...), mais c'est tout ce qu'elle trouve  comme commentaire devant les problèmes majeurs posés par une loi dangereuse, imposée par la force, et marquant un véritable changement de civilisation...

Car c'est bien là tout le problème de la gauche, et ce qui fait une part de sa perversité en fin de compte : les réformes sociales imposées par elle sont arbitrairement qualifiées d'avancées (vers quoi ? Le gouffre béant?), ce qui fait qu'il devient très difficile de les supprimer, une fois mises en œuvre, et elle le sait. Il en va par exemple des « trente-cinq heures » et de la cinquième semaine de congés payés, et il en sera de même du droit de vote des étrangers si elle parvient à le faire passer. Toute grande réforme imposée par la gauche, même et surtout si elle se révèle néfaste, est appelée à durer, car la remettre en question serait perçu comme un recul inqualifiable et une déclaration de guerre au peuple de gôôôôôôôche...

Montesquieu écrivait qu'il ne fallait toucher à la loi qu'en tremblant, manière de dire que l'on devait bien envisager toutes les conséquences, surtout à long terme, avant de promulguer une nouvelle règle. Sagesse infinie dont hélas nos politiciens se fichent éperdument, tout occupés qu'ils sont à courtiser les minorités pour s'assurer de leurs votes. Madame Lepetit a-t-elle tremblé au moment de voter la loi Taubira ? S'est-elle posée la question de tous les bouleversements sociaux mais également philosophiques que le grotesquement nommé « mariage pour tous » impliquait ? Le suicide fortement médiatisé de Dominique Venner (même si le mariage homosexuel ne semble pas en être la raison principale) la fera-t-il réfléchir ? Mais il est vrai que ces messieurs et dames du parti socialiste se prennent pour des demi-dieux, des guides pour l'humanité, et qu'à ce titre ils ne peuvent qu'avoir raison alors que ce salaud de peuple, si jamais ce dernier ose émettre un avis contraire, ne peut qu'être dans l'erreur (d'où la rengaine de « l'éducation », synonyme de « propagande », dans la bouche d'un socialiste).

Si madame Lepetit avait eu un brin d'honnêteté, et pourquoi pas d'esprit, elle aurait pu ajouter à sa lamentable boutade : « … et j'ai le sentiment que la gauche devient frigide, car on a beau la titiller sans cesse avec les appels au référendum, elle ne réagit jamais... »

Madame Lepetit s'entraînant à dire « tout va très bien, surtout pas d'inquiétude » en langage des signes appliqué à la plongée sous-marine pour quand le bateau France commencera à véritablement sombrer et que tout le monde aura la tête sous l'eau.

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