lundi 7 novembre 2011

Des prénoms, des costumes et des hommes


Oui je n'ai pas trouvé de titre plus pompeux et moins original, mais je cherche, ne désespérez pas...

Ce petit mot pour parler de ce qui est, à mes yeux, une belle hypocrisie progressiste de notre époque bien bordélique complexe.
Ainsi, combien de fois entends-je, ou lis-je dans les média ou les journaux à grand tirage qu'il est scandaleux de faire encore une distinction entre les français dits « de souche » et les descendants d’immigrés de la troisième ou quatrième génération, sous prétexte que ceux-ci s'appellent Mohamed ou Mamadou ?
Bon d'accord, mais à qui la faute?
Il est certes très facile de se plaindre de discriminations plus (ou moins) fantaisistes, mais quand tout dans son attitude ou l’identité que l'on affiche revendique une différence, et même une séparation assumée, comment s'en étonner?
Je m'explique : lorsqu'au bout de la troisième génération on continue à étrenner un prénom qui sent bon le terroir africain, aussi harmonieux soit-il, ou à se promener en voile, en boubou ou en kami dans les rues de Paris ou d'ailleurs, vous croyez que c'est gratuit et qu'il n'y a pas de signification derrière (autre que religieuse)? En fait ces prénoms, certes non choisis mais donnés par les parents (qui ont également leur part de responsabilité) et ces vêtements “exotiques”, aussi ravissants et colorés qu'ils soient, portent le même message, qui est le suivant : “Je m'installe chez toi, occidental, mais je refuse de partager tes valeurs et tes coutumes parce que je les méprise ou au mieux n'en ai absolument rien à faire. Ainsi ton pays, son histoire et ses traditions je m'en balance, et je préfère te montrer que je vis en opportuniste car je ne veux en aucun cas te ressembler ; je n'ai aucun égard pour toi, mon hôte, qui pourtant m'accueille et m'offre même sa nationalité, et de ce fait je me fiche de t'offenser par mon comportement. En revanche je n'accepterai aucune offense de ta part...”

Oui, cela peut paraître exagéré, agressif, mais c'est exactement ce que cela signifie. C'est exactement ce que l’hôte ressent, de façon inconsciente ou non, devant un « compatriote » qui affiche ainsi une différence revendiquée.
Je n'ai pas employé le mot “mépris” par hasard. En effet quand on s’intéresse aux relations que les communautés entretiennent entre elles dans un même pays occidental, on se rend compte que souvent c'est un cloisonnement qui y règne, sans être toujours imposé, comme on pourrait le croire, par la culture dominante. Cet hermétisme naît aussi, souvent, du refus des nouveaux venus, ou de leurs descendants, de voir l'un des leurs s’éloigner des traditions du clan pour épouser le mode de vie occidental. D’où des tensions qui peuvent parfois déboucher sur des drames comme les crimes d'honneur sur notre propre sol. Si cela n'est pas une marque du plus haut mépris pour les occidentaux, qu'est-ce...?

Alors si vous vivez sur notre sol et que vous voulez vous faire respecter, montrez que vous avez à cœur de vous assimiler (oui j’écris bien “assimiler”, ce mot si nauséabond...).

On est en France bordel! Appelez vos enfants Brenda ou Kevin comme tout le monde...!

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