mardi 16 juillet 2013

Vous reprendrez bien un peu de République malgré votre indigestion ? (2)

Décidément il semble que certains souhaitent nous faire ingurgiter du mariage homosexuel à toutes les sauces, de gré ou de force.

Ainsi, récemment, la polémique à propos des couleurs ayant revêtu la Tour Eiffel lors du fameux feu d’artifice de la fête dite nationale : l’arc-en-ciel affiché sur l’incontournable monument aurait symbolisé le drapeau du groupe de pression LGBT aux dires de certains grincheux (mouvance, qui, il faut le rappeler, agace nombre d’homosexuels de par sa prétention à parler sans cesse en leur nom et à imposer ainsi sa vision des choses, alors que cette communauté est particulièrement hétérogène... attention, jeu de mot foireux !). Que nenni ! Répondit immédiatement la mairie de Paris, il s’agissait en fait… euh… d’un hommage appuyé à l’Afrique du Sud… ! Bon, moi je veux bien, mais il faudra m’expliquer pourquoi, lors de l’apothéose d’une fête nationale, des organisateurs se permettent des référence à un pays étranger, fût-il ami. Encore une fois, les trois couleurs de notre drapeau sentent-elles à ce point le soufre que l’on juge plus approprié de les remplacer par celles d’une autre nation sur l’un de nos plus célèbres monuments ? A tout prendre, j’aurais préféré que le troublant arc-en-ciel concernât (notez au passage cette maitrise du subjonctif imparfait…) réellement la propagande LGBT : de cette manière, la fête serait restée réellement nationale, et pour ce qui est de nous avertir qu’avec les pingouins qui nous gouvernent, il fallait s’habituer à l’avoir dans le fondement pendant encore pas mal de temps, la référence était adéquate. Je dirais même qu’on annonçait bien la couleur, si j’osais l’un de ces innombrables jeux d'esprit qui font la fierté de son auteur et la consternation des lecteurs de ce blog…

Ou alors…

Ou alors, il faut comprendre le message subliminal suivant : « Françaises, Français ! A travers ce chatoyant arc-en-ciel nous vous annonçons un avenir à l’Afrique du Sud, c’est-à-dire un chaos à base de corruption généralisée, d’explosion de la criminalité, de favoritisme ethnique, de haine entre communautés, sur fond de culpabilisation incessante des blancs permettant par là même d’excuser tous les préjudices à leur encontre ».

Si mon hypothèse est la bonne, il faut avouer que ce symbolisme est fort bien trouvé, mais je ne me fais guère d’illusions : une telle subtilité et surtout une telle honnêteté semblent peu probables avec l’actuel maire de Paris !

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Mariage homosexuel toujours : le nouveau timbre officiel a été dévoilé, et les auteurs ne cachent pas qu’ils ont voulu rendre hommage à plusieurs personnalités ayant combattu pour la réforme. La main en mouvement serait ainsi un hommage à la gestuelle de mesdames Taubira et Bachelot (on a tout de même effacé le majeur dressé pour arrondir les angles…). En fait, si j’ai bien compris les dessinateurs, l’idée de départ était de donner à Marianne un visage se voulant un mélange de ceux des deux dames citées plus haut, idée qui a depuis été abandonnée à en croire les joyeux drilles.

Moi je m’étonne surtout que cette pensée ait pu les effleurer : j’ose croire qu’ils ont réalisé plusieurs croquis préparatoires, et que devant la réaction prévisible du public ils se sont dits qu’il fallait trouver une nouvelle voie. En y réfléchissant bien, je trouve cela dommage, parce qu’une fusion entre mesdames Taubira et Bachelot aurait pu donner un résultat historique, un au-delà du cubisme si l’on peut dire. C'est Picasso qui en aurait fait une tête !

Une perte pour l’art moderne assurément…

Donc, comprenant leur erreur, les deux artistes engagés (comprendre : généreusement subventionnés car dans les petits papiers du ministre) ont préféré s’inspirer du visage d’une FEMEN, Inna, cette demoiselle compensant son absence relative de nationalité française (mais après tout, ce n’est que pour un symbole national, alors qu’importe ?) par un minois certes plus agréable que celui des deux rombi… femmes politiques (il faut bien vendre, que voulez-vous…).

Bref, voici l’histoire dans ses grandes lignes. Le simple citoyen que je suis se demande toutefois s’il est vraiment nécessaire de produire un timbre aussi politisé. Dans ma naïveté, je me dis qu’un tel objet à la valeur hautement symbolique se doit de représenter une sorte de consensus national (certes impossible à obtenir en réalité) en évitant toute référence à des sources de clivages, et je me dis que ce n’est pas la peine d’en rajouter une couche. Certes les progressistes applaudissent, mais je leur demande : comment réagiraient-ils si l’on diffusait un timbre à l’effigie de Boutin et de Frigide Barjot (oui, bon, moi aussi je fuirais, c’est un mauvais exemple…) ? Ne crieraient-ils pas leur indignation sur tous les toits en accusant le pouvoir d’utiliser un document national pour diffuser sa propagande réactionnaire ? Et je dois dire que pour une fois, POUR UNE FOIS, je serais de leur avis…

Il ne serait pas impossible que, vu le climat ambiant, le nouveau timbre connaisse un succès tout relatif, de nombreusevictimes usagers de la Poste exigeant de pouvoir acheter des carnets aux effigies plus consensuelles. J’avoue que si c’était le cas, je rirais de bon cœur…

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Dernière minute : nous apprenons que la FEMEN censée avoir inspiré le nouveau timbre français a commis un dérapage (comprenez : elle a usé de son droit à la liberté d’expression comme elle l’entendait) en critiquant la religion de paix, d’amour et de tolérance. Devant cette atteinte inqualifiable aux valeurs laïques de la République, je me demande si le timbre va pouvoir rester en circulation. J’imagine la tête de nos responsables politiques tétanisés par le politiquement correct : leur petite protégée bien antifasciste comme il faut qui les poignarde dans le dos à peine le nouveau visage de Marianne connu… jouissif !

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