Fillon : bon,
Jean-François, nous devons parler maintenant, sérieusement :
autant nous rendre à
l’évidence, ni toi ni moi ne serons un jour président !
Copé :
quoi ?... de l'UMP ? Tu rigoles j’espère ? C'est
moi qui ai gagné je te signale !!!
Fillon : non,
de la République...
Copé :
ah bon ? Et pourquoi je te prie ???
Fillon : et
bien parce qu'avec ta tête de faux derche comme c'est pas permis, et
mon air de premier de la classe que tout le monde a envie de gifler
des deux mains, sans compter l'UMP qui est maintenant un vrai champ
de ruine, nous avons réussi à
dégoûter une bonne partie des électeurs susceptibles de voter pour
nous ! Franchement, maintenant que tu es président, et donc
sans doute le futur candidat, voterais-tu pour un type comme toi lors
des prochaines présidentielles ?
Copé
(surpris) : « franchement » ???
Ça veut dire quoi ça ?
Fillon :
euh... non... bon, laisse tomber ! Non ce que je voulais dire
c'est que nous avons besoin d'un candidat qui rassemble ! Mais
qui rassemble vraiment !
Copé :
oui bon si tu veux, mais la campagne est finie là,
tu n'a plus besoin de sortir tes expression toutes faites !
Fillon : non
mais je suis sincère là !!!
Copé :
« Sin... » quoi ?
Fillon : oui,
non, c'est ma faute... bon, suis mon raisonnement ; je te dis
que ce niais gluant de François Hollande a gagné cette année, non
pas parce que les électeurs ont adhéré à
son programme, mais parce qu'ils ont rejeté Nicolas. Autrement dit,
son opposant, s'il était un minimum rassembleur et consensuel ne
pouvait que l'emporter contre lui, même une chèvre ! Une
chèvre c'est suffisamment rassembleur, tu vois ! Si le PS en
avait choisi une comme candidate il aurait aussi gagné !
Copé :
oh ça ce n'est pas sûr
justement ; tu diras ce que tu voudras mais Ségolène Royal n'a
pas fait long feu dans la primaire socialiste ; elle n'est pas
si rassembleuse que cela !
Fillon (quelque peu
consterné) : euh... non... mais je parlais de l'animal !
Copé :
ah...
Fillon : bon
bref... mon calcul est le suivant... l’état de la France va en
empirant et son incompétence est tellement flagrante que François
Hollande en 2017 sera dans la même situation que Nicolas cette
année, je veux dire que tout le monde voudra le dégager. Son
opposant sera à peu près
sûr de l'emporter, mais seulement s'il
est assez rassembleur, surtout dans notre cas !
Copé :
pourquoi ? Qu'est-ce-qu'il a notre cas ?
Fillon : mais
réfléchis un peu ! Qui a élu Hollande ? Les minorités,
en particulier, les musulmans qui ont pratiquement voté pour lui
comme un seul homme ! Qui a élu de nouveau Obama ? Les
minorités, Romney n'ayant remporté que le vote des hommes blancs !
Vois les choses en face Jean-François ! Les socialistes et
assimilés, qu'ils soient français ou américains, sont capables de
toutes les bassesses pour remporter la victoire, quitte à
noyer la population indigène sous le nombre des nouveaux arrivants
pour avoir l'avantage ! C'est ce que nous appelons le grand
remplacement !
Copé :
François, si on t'entendait on dirait que tu marches sur les traces
du Front National...
Fillon : oui
mais là on s'en fout, on
peut parler franchement... euh pardon... je veux dire « sans
raconter de bobards », il n'y a que nous (oui enfin... nous et tous les types derrière moi sur la photo, mais bon, comme ce sont des militants UMP, et donc des êtres dénués de raison, c'est comme si nous étions vraiment seuls) ! Bon alors, nos
adversaires ont un avantage, ils vont draguer sans vergogne les
minorités, comme les descendants d’immigrés, les noirs, les
homosexuels etc... comme cet opportuniste d'Obama ! Il nous faut
donc réagir ! Nous pouvons encore gagner le vote des femmes si
nous savons être rassembleurs !
Copé :
pourquoi les femmes en particulier ?
Fillon :
dois-je te rappeler, Jean-François, que si les femmes ont longtemps
été privées du droit de vote en France, surtout par la gauche, qui
selon toute logique aurait dû
le leur accorder au nom de la justice et de la lutte contre les
discriminations, c'est parce qu'il y a encore peu elles étaient vues
comme des grenouilles de bénitier, et donc promptes à
donner leurs voies aux partis conservateurs ! D'accord, les
choses ont changé depuis, mais il y a encore de l'espoir. C'est
pourquoi nous devons trouver le bon candidat qui saura les attirer,
et je crains que ni toi ni moi ne soyons à
la hauteur ! Nous n'avons pas la gueule de l'emploi pour les
séduire !
Copé
(mi vexé, mi goguenard) : et qui alors ?
George Clooney ?
Fillon : non,
j'ai mieux, j'ai pensé à...
euh... UN POT DE NUTELLA !
Copé :
P... PARDON !!!
Fillon : oui,
tu as bien entendu, Jean-François, un pot de Nutella ! Avec ça
les femmes ne peuvent que nous tomber dans les bras, elles ne peuvent
pas y résister ! Surtout si c'est un pot géant !
Copé :
remarque oui, un pot de Nutella ça a toujours plus de charisme que
François Hollande, surtout lors des discours...
Fillon : et
puis un pot de Nutella, c'est rassembleur ! Tout le monde
l'aime, sauf les andouilles d'EELV bien entendu, avec leur amendement
sur l'huile de palme, mais bon d’une part il ne font que 2%, et
d'autre part dès
qu'il s'agit de les emmerder, en général tout le monde est
partant ! Je m’étonne d'ailleurs qu'il n'y ait pas eu de
défilé des ligues féministes contre eux, ou qu'elles n'aient pas même fomenté un attentat ! J'aurais juré qu'on ne peut porter atteinte au Nutella devant elles sans en payer le prix fort...
Copé :
donc un pot de Nutella comme candidat de l'UMP pour 2017 ?
L’idée est séduisante... mais tu ne crois pas que ça va faire
léger ? Je veux dire, les électeurs risquent de trouver qu'on
les prend un petit peu pour des cons, non ?
Fillon : bof,
pas plus que d'habitude, ils doivent être habitués depuis le temps.
Regarde, par exemple, Olivier Besancenot s'est bien présenté deux
fois à la présidentielle
sans que personne n'y trouve à
redire, et pourtant il a l'air bien plus idiot qu'un pot de Nutella !
Et puis il y aura Hollande en face, alors bon...
Copé :
oui mais tout de même... un pot de Nutella ça a beau être
sympathique, nos adversaires vont sans doute vouloir l'attaquer sur
son programme ! Il faudra songer à
une parade, François!
Fillon : ...
Copé : François?
Fillon (après un long
moment de réflexion) : mmmmmmm.......... oui, je crois que
tu as raison Jean-François... on va peut-être rajouter des crêpes !
Sarkozy 2.0 |
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